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25.05.2011
Contributions de l’agriculture à la lutte contre le changement climatique : enjeux européens et internationaux
À propos de cet événement
Le 25 mai 2011 de 19:00 à 21:00
Cette conférence s’inscrit dans un cycle préparatoire au colloque « Quelles politiques agricoles demain en Europe ? Défis et opportunités de la croissante verte », qui se tiendra en octobre 2011.
Programme:
17 h 00 : Introduction et rappel du cycle de conférences par Sébastien TREYER, directeur des programmes de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri)
17 h 10 : Présentation des différentes pistes d’atténuation en agriculture, en prenant en compte leur faisabilité technologique, économique et sociale par Jérôme MOUSSET, Chef du Service Agriculture et Forêts Direction Productions et Energies Durables de l’Ademe
17 h 20 : Table ronde et discussion avec la salle en présence de:
– Hervé ALLÈGRE, directeur des investissements de la CDC Climat
– Nathalie GUESDON, chargée de mission changement climatique à la Direction générale de l’Agriculture et du Développement Rural, Commission européenne
– Hayden MONTGOMERY, chargé de l’agriculture à l’ambassade de Nouvelle‐Zélande à Paris
– Gérard TUBERY, président de la Fédération Française des Producteurs d’Oléagineux et de Protéagineux (FOP).
Ce séminaire sera animé par Sébastien TREYER.
Secteur émetteur de gaz à effet de serre1, participant à la valorisation du carbone et sujet aux effets des aléas climatiques, l’agriculture doit dès à présent faire face aux défis du changement climatique. Le secteur va devoir s’adapter, afin de continuer à être productif, mais aussi participer à l’atténuation du changement climatique et de ses effets. Pour ce faire, deux voies sont tracées : premièrement, l’agriculture peut réduire ses propres émissions (en méthane CH4 et protoxyde d’azote N2O principalement) et, deuxièmement, l’agriculture peut faciliter la réduction des émissions de la société dans son ensemble (avec le stockage de carbone dans les sols, et en participant à la mise en place de nouvelles énergies). La manière dont l’agriculture européenne va relever ce défi dépend fortement des politiques agricoles qui seront mises en place demain. Or le lien entre politiques climatiques et politiques agricoles n’est qu’à ses débuts en Europe : la question climat est entrée dans le champs agricole via le Bilan de Santé de 2008, et l’agriculture est intégrée aux politiques climatiques avec la Décision 406/2009/CE de partage de l’effort. Ce séminaire permettra de débattre des aspects politiques en se demandant quelles politiques agricoles permettront aux agriculteurs de participer à l’effort de réduction des émissions ? À l’heure actuelle, de nombreuses pistes sont ouvertes. Ainsi, les agriculteurs doivent‐ils être taxés pour leurs émissions, ou subventionnés pour leurs réductions ? Est‐ce que la lutte contre le changement climatique, etnotamment la séquestration carbone, peut fournir –à l’instar de la protection des paysages, ou du bien‐être animal– une nouvelle source de financement aux agriculteurs ? Peut‐on intégrer l’agriculture au système ETS2, ou le secteur est‐il appelé à rester en dehors ? Quels changements de pratiques sont nécessaires, et quels impacts auront‐ils sur la production européenne ? Quelles politiques publiques sont nécessaires afin de conjuguer au mieux productions alimentaires et énergétiques ?
Ce débat est évidemment européen, à l’heure où le Parlement européen, entre autres, appelle à une plus grande prise en compte du facteur climat dans la PAC (Rapport Le Foll). Mais il ne peut se tenir sans prendre en compte les expériences et influences internationales : premièrement, ce sujet interroge les politiques agricoles de nos partenaires commerciaux ; deuxièmement, la négociation climat pèse fortement sur les instruments et sur les financements qui seront disponibles demain ; et, troisièmement, une réflexion est à conduire sur la manière dont l’empreinte carbone des productions agricoles s’intégrera dans le commerce international.
*1 L’agriculture et la sylviculture représentent ensemble 21% des émissions de GES français (chiffres CITEPA 2009)
*2 Emission Trading Scheme : système d’échange de quotas d’émissions