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01.03.2024
Global Public Policy Network 2024 : 31 projets innovants pour réduire l’impact du changement climatique sur les territoires et les populations vulnérables
Le Global Public Policy Network est un partenariat créé en 2005, rassemblant huit prestigieuses écoles d’affaires publiques (Columbia School of International and Public Affairs ; LSE School of Public Policy ; Hertie School ; Graduate School of Public policy - University of Tokyo ; Lee Kuan Yew School of Public Policy - National University of Singapore ; Fundação Getulio Vargas Escola de Administração de Empresas de São Paulo ; Munk School of Global Affairs and Public Policy, University of Toronto ; École d’affaires publiques de Sciences Po), et visant à développer la collaboration entre institutions, étudiants et chercheurs, autour de grands enjeux de politiques publiques. Le réseau organise chaque année une conférence internationale, durant laquelle les étudiants et les doyens des écoles membres échangent sur les grandes questions mondiales liées aux affaires publiques. C’est l'École d'affaires publiques de Sciences Po qui a accueilli le GPPN 2024 les 22 et 23 février.
Cette année les étudiants étaient invités à proposer un projet innovant autour du thème “policy proposals to reduce the impact of climate change on vulnerable populations and territories” (propositions politiques pour réduire l'impact du changement climatique sur les populations et les territoires vulnérables).
92 étudiants sélectionnés, parmi lesquels 11 étudiants de Sciences Po, sont venus du monde entier pour présenter leurs propositions répondant à ces enjeux aux doyens des écoles d'affaires publiques partenaires qui composaient le jury.
Les 31 groupes ont ainsi présenté leurs policy proposals, disposant chacun de trois minutes pour convaincre les jurés, et s’appuyant sur des combinaisons de technologies innovantes et de partenariats stratégiques pour répondre aux défis posés par les bouleversements climatiques, tels que l’accès aux ressources, le soutien aux systèmes et communautés agricoles, la réduction de la chaleur en milieux urbains, l’éducation, ou encore la sécurité alimentaire. À l’issue des délibérations, 10 groupes ont été sélectionnés pour la phase finale de la compétition.
L’après-midi s’est poursuivie avec une table ronde, réunissant Nathalie Blanc, Directrice de recherche au CNRS et Directrice du Centre de Politique de la Terre de l'Université Paris Cité, venue présenter “Une étude territoriale de l'adaptation au changement climatique : la métropole parisienne”, et Frédéric Ducarme, Secrétaire général de la Chaire Outre-mer de Sciences Po, sur le thème de “L’adaptation au changement climatique : les territoires d ’outre-mer français comme source d'innovation”.
Les étudiants ont ensuite pu bénéficier d’une visite guidée du campus de Sciences Po, réaliser une fresque du climat animée par deux étudiantes du Master politiques publiques de l’École d’affaires publiques, ou encore prendre part à un atelier d’écriture, alimentant une réflexion sur le pouvoir de la littérature face aux problèmes environnementaux et politiques.
La seconde matinée de la conférence, les 10 groupes encore en compétition ont disposé de 5 minutes pour approfondir la présentation de leurs projets, et ont répondu aux questions du jury, visant à mieux saisir la mise en œuvre envisagée des propositions, et à tester la solidité de leurs conceptions.
La remise des prix vendredi après-midi a clôturé le GPPN 2024.
Les étudiantes de la Munk School (University of Toronto) ont reçu un premier prix ex aequo pour “ClimateEd”, imaginant de créer des écoles flottantes dans les régions exposées aux inondations en Inde. L’objectif est d’empêcher les fermetures d'écoles et ainsi de garantir une éducation sans interruption, déterminante pour briser le cercle de la pauvreté. Ce prix a été décerné en mémoire de Philippe Martin, doyen de l'École d'affaires publiques.
Des étudiantes de la Graduate School of Public Policy (GraSPP) de l’Université de Tokyo ont aussi reçu le premier prix, en mémoire de Henrik Enderlein, pour avoir proposé l'installation d'un système souterrain de collecte des eaux de pluie pour résoudre les problèmes d’accès à l’eau potable des habitants d’un village au nord de Jakarta.
Le second prix a récompensé des étudiantes de la SIPA de Columbia qui ont imaginé une assurance inondation basée sur un indice, qui protège financièrement les exploitants agricoles vulnérables en Inde contre les dommages causés aux cultures par les inondations et les pertes économiques qui en découlent. Elles proposent notamment d’utiliser des données de télédétection pour déterminer les seuils d'inondation et déclencher les paiements en cas de catastrophe.
Les étudiants d’affaires publiques ont ainsi pu mettre en application les apprentissages de leurs enseignements à travers une expérience professionnalisante, et ainsi de mieux maîtriser les enjeux d’un policy project, de ses financements à sa mise en œuvre.
Ces deux journées de conférence ont permis de partager des solutions concrètes répondant à l’urgence d’agir pour limiter les conséquences dramatiques du dérèglement climatique.
Parmi la richesse des propositions et dans la grande diversité des territoires étudiés, la nécessité d’impliquer directement les populations concernées, de créer des solutions adaptées au contexte local, et de favoriser les synergies d’acteurs publics, privés et de la société civile, ont transparu plus que jamais.