Accueil>Pollution de l’air, changement climatique et santé
26.11.2024
Pollution de l’air, changement climatique et santé
À propos de cet événement
Le 26 novembre 2024 de 14:00 à 17:00
Le LIED (Laboratoire Interdisciplinaire des Énergies de Demain), l'axe Politiques environnementales du LIEPP et le LADYSS organisent le séminaire :
Pollution de l’air, changement climatique et santé
Mardi 26 novembre. 14h-17h.
Résumé :
La qualité de l’air extérieur et le changement climatique sont identifiés comme leviers majeurs de santé publique et sont repris notamment dans les plans climat air énergie territoriaux (PCAET) en France et dans les rapports du GIEC. Dans ce cadre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fixe des recommandations de seuil de concentration à ne pas dépasser, mis à jour en 2021. Pour autant, ces polluants dits réglementaires ne sont pas forcément représentatifs des polluants dits émergents, de plus en plus mis en avant par la recherche (particules ultrafines, pesticides atmosphériques, composés organiques volatils …). De plus, le changement climatique aura des effets sur la pollution de l’air en potentialisant ses effets en raison notamment de l’augmentation des températures, qui est favorable par exemple à la formation d’ozone, et des sécheresses accentuant le stress hydrique des végétaux pouvant provoquer davantage d’émissions de composés organiques volatils de leur part.
Cette rencontre interdisciplinaire, co-organisée avec le LIEPP et le LADYSS, vise à apporter un éclairage sur les actualités de la recherche sur ces enjeux et leur prise en compte par les politiques publiques, alors que l’Europe vient d’adopter une nouvelle directive sur le sujet.
Programme :
14h00 Sophie Szopa (chimiste de l’atmosphère, CEA, UMR 8212 LSCE)
Changement climatique et qualité de l’air, les principales conclusions du GIEC
Ce séminaire explicitera les principaux messages issus du 6e cycle d'évaluation du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) concernant les composés qui agissent sur la pollution et le climat. Dans un premier temps, les interactions entre le réchauffement climatique et la qualité de l’air, et l’évolution récente de la pollution à l’échelle mondiale seront explicitées. Dans un second temps seront abordées les interconnections au travers des politiques visant à réduire le changement climatique ou améliorer la qualité de l’air.
14h30 Philippe Quénel (médecin épidémiologue, École des hautes études en santé publique, UMR 1085 IRSET)
Effets sur la santé de la pollution atmosphérique : le cas des particules
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 7 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la pollution de l’air. En particulier, les particules (PM10, PM2,5 et PUF) constituent des facteurs de risque importants ; les études épidémiologiques montrant qu’elles sont associées à une augmentation des admissions à l’hôpital pour asthme et broncho-pneumopathie chronique obstructive, pour accidents vasculaires cérébraux ou infarctus. L’OMS identifie les particules comme un risque environnemental majeur pour la santé, responsable d’environ 800 000 décès prématurés par an en raison de son association avec le cancer du poumon et la mortalité cardiovasculaire. En outre, les effets physiopathologiques des particules concernent les troubles neurologiques et des problèmes de santé mentale, les désordres métaboliques, l’infertilité et les maladies développementales de l’enfant... L’adoption le 14 octobre dernier par le Conseil de l’Europe d’une nouvelle directive établissant des normes actualisées en matière de qualité de l’air vise à la réalisation de l’objectif “zéro pollution” d’ici à 2050 de l’UE ainsi qu’à la prévention des décès prématurés dus à la pollution atmosphérique.
15h00 Pause
15h30 Alvaro Artigas (politologue, Sciences Po, UMR 8239 CEE)
Politiques publiques et qualité de l’air : de la quantification à la formulation de stratégies de mitigation ?
La question de la gouvernance de la pollution atmosphérique est devenue centrale au sein des enjeux climatiques par un processus de fertilisation croisée entre d’une part, la mise en place d’inventaires d’émissions de Gaz à effet de serre et, d’une autre, la maturation des dispositifs de mesure de la qualité de l’air. Nous aborderons à partir des cas de Barcelone et Paris mais aussi d’un rapport sur les transitions aux mobilités durables en Europe, la question des dispositifs existants, de leur intégration au sein des plans climats à l’échelle locale et in fine de la production d’indicateurs au sein des politiques environnementales des métropoles.
16h00 Débat final animé par Anne-Peggy Hellequin (Université Paris Nanterre, UMR 7533 LADYSS) et Martin Hendel (Université Paris Cité, UMR 8236 LIED)