Accueil>Dialoguer avec les artistes>Chaire cinéma
Chaire cinéma
Chaque année, un intervenant issu du monde de la création cinématographique est choisi pour être titulaire de la Chaire Cinéma. Les titulaires sont invités à animer des événements et des ateliers, pendant lesquels ils présentent leur travail, convient des personnalités de leur choix et engagent une réflexion sur la création et sa représentation. L’activité de la Chaire Cinéma est pensée avec l’appui de Jean-Michel Frodon, enseignant à Sciences Po, critique et historien du cinéma.
Les titulaires
Mathieu Amalric a été nommé titulaire de la Chaire Cinéma pour l’année 2024.
Né en octobre 1965, il apparaît pour la première fois à l’écran dans deux films d’Otar Iosseliani. Au Festival Premiers Plans d’Angers, Mathieu Amalric rencontre Arnaud Desplechin, qui lui confie un petit rôle dans son premier long métrage, La Sentinelle, puis le rôle principal dans Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle), pour lequel il reçoit le César du meilleur espoir masculin en 1997. Desplechin et Amalric tourneront pas moins de sept films ensemble. En 1997, il réalise son premier long métrage, Mange ta soupe, largement autobiographique. Parmi ses films suivants, Tournée (2009, Prix de la mise en scène au Festival de Cannes), Barbara (2017, Prix Louis-Delluc et Prix Jean-Vigo), La Chambre bleue (2014, sélectionné à Cannes dans la section « Un certain regard »). En tant qu’acteur, il mène une carrière prolifique, avec plus de 80 longs métrages, et reçoit de nombreuses récompenses (dont deux César du meilleur acteur, pour Rois et Reine de Desplechin, en 2005, et Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel, en 2008). Il tourne avec de grands réalisateurs tels que André Téchiné, Alain Resnais, Olivier Assayas, les frères Larrieu... Avec Munich de Steven Spielberg (2005), sa carrière devient internationale.
À (re)découvrir
- Sa leçon inaugurale
- La restitution de son atelier d’adaptation du roman L’Homme sans qualités
Claire Denis, réalisatrice de Chocolat, Avec amour et acharnement, ou encore Stars at Noon, a été la première titulaire de la chaire cinéma de Sciences Po. Depuis son premier long métrage Chocolat, présenté en compétition officielle du Festival de Cannes de 1988, Claire Denis n’a cessé de renouveler son œuvre. Cinéaste du vivant et de l’humain, elle modèle les silences et les cadres pour mieux appréhender le dialogue des corps. Dans un univers âpre et tourmenté, des banlieues parisiennes à une Afrique qui lui est chère et où elle a grandi, Claire Denis a notamment dirigé Vincent Lindon, Béatrice Dalle, Juliette Binoche ou encore Robert Pattinson. En 2022, elle reçoit l’Ours d'argent de la meilleure réalisation pour Avec amour et acharnement au Festival de Berlin et le Grand Prix du Jury pour Stars at Noon au Festival de Cannes.
À (re)découvrir
- Sa première masterclass à la suite de la projection de White Material
- Son échange avec la cinéaste Alice Diop
- Son échange avec la réalisatrice Agnès Godard. Cette rencontre a fait l’objet d’un article de trois étudiants à l'École d'Affaires publiques et ambassadeurs de la Maison des Arts & de la Création - Clémence Carel, Nikita Dalla Vedova et Mateo Zaouani.
- Son échange avec Carlo Chatrian, directeur de festival. Cette rencontre a fait l’objet d’un article de quatre étudiantes et étudiants de l'École d'affaires publiques de Sciences Po - Paola Arecco, Clémence Carel, Maria Oderiz Sanchez et Mateo Zaouani - également ambassadeurs de la Maison des Arts & de la Création.
Jean-Michel Frodon, modérateur et membre du comité de sélection de la Chaire Cinéma
L’activité de la Chaire Cinéma est pensée avec l’appui de Jean-Michel Frodon, enseignant à Sciences Po, critique et historien du cinéma.
Après avoir obtenu une maîtrise et un DEA d'histoire et avoir été éducateur puis photographe, Jean-Michel Frodon devient journaliste et critique cinéma au magazine Le Point, avant de rejoindre le journal Le Monde, où il finit par devenir responsable de la rubrique Cinéma. Il prend ensuite la direction de la rédaction des Cahiers du Cinéma, qu’il quitte à leur rachat. Il tient alors un blog « Projection publique » sur slate.fr, dont il devient le rédacteur en 2010.
Parallèlement, il collabore de façon occasionnelle ou régulière à de nombreuses revues de cinéma aussi bien française qu’étrangères, dont il est aussi parfois membre du conseil éditorial (Caiman, Cuadernos de Cine, en Espagne ; Cineaste, aux États-Unis ; Filo, en Corée du Sud ; La Septième Obsession, en France ou le quotidien en ligne AOC). Par ailleurs, il a écrit ou coécrit de nombreux ouvrages consacrés au cinéma français (dont L’âge moderne du Cinéma français (1995), considéré comme une référence, où il traite de la relation entre le contexte historique, politique et social et le cinéma en France), au cinéma chinois, mais également aux rapports du cinéma à d’autres domaines ou sujets, tels que la Shoah, la critique, le journalisme, le numérique, et, inversement, aux rapports que le philosophe Gilles Deleuze entretenait avec le cinéma. Il a en outre écrit sur de nombreux cinéastes (Chris Marker, Robert Bresson, Hou Hsiao-hsien ou Woody Allen). Il a également été responsable ou coorganisateur de plusieurs manifestations (Amir Naderi et la modernité du Cinéma iranien au Centre Pompidou, Chris Marker à la Cinémathèque française).
Discussion avec Mathieu Amalric
Mathieu Amalric veut transmettre, aux étudiants de Sciences Po, son amour de la réalisation, notamment de films à partir d'objets qui dépassent le 7e art. Car selon lui, on peut faire du cinéma à partir de tout.