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Cycle Arts visuels

La Maison des Arts & de la Création propose un cycle de quatre conférences par an intitulé “Dans l’œil des artistes”. Suivant le fil rouge d’un thème défini chaque année, d’éminentes figures du monde artistique sont invitées à partager leur travail et leurs modes de représentation et de création avec les étudiants et les autres publics de Sciences Po.

Ce cycle de conférences bénéficie du soutien de la Fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre.

2024 : Le commun de l’humain

L’année 2024 était consacrée au thème “Le commun de l’humain” et animée par Jean de Loisy, connu pour ses grandes expositions, son émission de radio L’art est la matière (France culture) et pour avoir dirigé de grandes institutions (le Palais de Tokyo et l’École nationale supérieure des Beaux-Arts). Il a été accompagné du philosophe Frédéric Gros, professeur des universités à Sciences Po et chercheur au CEVIPOF, qui a apporté un éclairage philosophique sur ce débat.

SMITH  (crédits : SMITH )

Le 12 mars 2024, Jean de Loisy invitait l’artiste SMITH à présenter son travail et son mode de créativité. L’artiste-chercheur explore de nouvelles manières de se lier au monde visible et invisible, à travers des projets-mondes indisciplinaires, curieux à l’égard du monde qui nous entoure, du terrestre et du céleste, des personnes humaines et non-humaines, de l’imaginaire et de la fiction. Caméras thermiques, drones, néons, hybridations avec des technologies terrestres et matériaux extra-terrestres habitent son œuvre fluide, fondée sur des processus d’auto-expérimentation, et composée avec des moyens techno-spirituels incorporant les dimensions du mystère, du rêve et de l’au-delà. La rencontre avec SMITH a fait l’objet d’un article de deux ambassadrices de la Maison des Arts & de la Création et étudiantes à l'École d'affaires publiques, Clara Chevrier et Toareia Guehennec.

Gaëlle Choisne (crédits : Marion Berrin)

Le 24 avril 2024, Jean de Loisy recevait la plasticienne, photographe et sculptrice Gaëlle Choisne. Elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon et de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Amsterdam. Née en Normandie d’un père français et d’une mère haïtienne, sa double culture et son métissage sont des éléments prégnants dans sa pratique artistique qui a souvent interrogé les héritages du colonialisme et plus globalement la question des dominations. Sensible aux enjeux contemporains, outre les vestiges de l’histoire coloniale, le travail de Gaëlle Choisne rend compte de la complexité du monde, de son désordre politique et culturel, de la surexploitation de la nature et de ses ressources.

 

2023 : La crise de la relation

L’année 2023 était consacrée au thème “La crise de la relation” et animée par Jean de Loisy, connu pour ses grandes expositions, son émission de radio L’art est la matière (France culture) et pour avoir dirigé de grandes institutions (le Palais de Tokyo et l’École nationale supérieure des Beaux-Arts). Il a été accompagné par le philosophe Frédéric Gros, professeur des universités à Sciences Po et chercheur au CEVIPOF, qui a apporté un éclairage philosophique sur ce débat.

Tino Sehgal (crédits : Bastian Achard)

Le 23 mars 2023, Tino Sehgal présentait ses travaux inspirés par son étude et sa pratique de la danse. Ce sont des moments soigneusement chorégraphiés, présentés en continuité et sur une longue période dans des musées ou galeries. Ses œuvres, qu’il décrit comme « des situations construites », prennent vie à travers les échanges humains, la danse, la parole ou le chant. Dès leurs premières apparitions, en 2005, ses œuvres apportèrent ainsi une transformation profonde au mode de relation traditionnel qui constitue l’expérience esthétique en se focalisant sur les interactions sociales et leur dimension émotionnelle plutôt que sur les objets inanimés.

Edith Dekyndt (crédits : Saskia Vanderstichele)

Le 23 mars 2023, Tino Sehgal présentait ses travaux inspirés par son étude et sa pratique de la danse. Ce sont des moments soigneusement chorégraphiés, présentés en continuité et sur une longue période dans des musées ou galeries. Ses œuvres, qu’il décrit comme « des situations construites », prennent vie à travers les échanges humains, la danse, la parole ou le chant. Dès leurs premières apparitions, en 2005, ses œuvres apportèrent ainsi une transformation profonde au mode de relation traditionnel qui constitue l’expérience esthétique en se focalisant sur les interactions sociales et leur dimension émotionnelle plutôt que sur les objets inanimés.

Tomas Saraceno (crédits : Dario J. Laganà)

Le 17 octobre 2023, Jean de Loisy invitait l’artiste Tomás Saraceno à présenter son travail qui réinvente notre relation à l’environnement. L’attitude et les œuvres de Tomás Saraceno, né en 1973, artiste argentin vivant à Berlin, ont ouvert l’art à une collaboration étendue avec la nature. La présentation de son travail maintenant exposé dans de nombreux musées du monde a stupéfait par sa beauté et la forme de son engagement. Loin de se satisfaire de l’invention de formes esthétiques, son œuvre, qu’il élabore avec des philosophes, des biologistes, des astrophysiciens et des cosmonautes, est en grande part inspirée par les compétences que l’observation et la cocréation avec les araignées lui ont apprises. Cette rencontre a fait l’objet d’un article par deux étudiantes de l'École d'Affaires publiques et ambassadrices de la Maison des Arts & de la Création -  Chiara Jugé et Maria Oderiz Sanchez.

Kapwani Kiwanga (crédits : Bertille Chéret)

Le 13 novembre 2023, l’artiste contemporaine (vidéaste, cinéaste, photographe, performeuse) canadienne et française présentait son œuvre. Kapwani Kiwanga a étudié l’anthropologie et la religion comparée à l’Université McGill de Montréal avant de s’installer en France où elle a suivi un cursus à l’école des Beaux-Arts de Paris et au Fresnoy - Studio national des arts contemporains à Tourcoing. Dans son travail artistique, elle utilise sa double formation en sciences sociales et arts visuels pour créer des œuvres qui examinent les sociétés contemporaines. Ainsi, en s'intéressant à la mémoire d'événements historiques, elle en relève les mécanismes inégaux ainsi que la multiplicité des points de vue, ce qui l’amène à déconstruire les récits officiels habituellement admis et enseignés. Cette rencontre a fait l’objet d’un article par les étudiantes Leena Beugniet, Louna Fattoumi Piot et Anouck Labbé.