Oaxaca
Comme de nombreuses régions du Mexique, l’État et la ville de Oaxaca possèdent une très riche tradition de muralisme. Une école de peinture et de sérigravure s’y est aussi développée dont les street artistes s’inspirent pour réaliser des pochoirs et des collages parmi les plus sophistiqués d’Amérique latine. Les soubresauts politiques et les soulèvements populaires leur ont fourni des motifs d’engagement. Leur démarche relève du réalisme social.
Artistes rencontrés
Lapiztola
Le collectif Lapiztola (jeu de mot associant crayon et pistolet) est un couple qui s’est formé lors des grandes manifestations d’enseignants qui ont secoué cet état du sud du Mexique en 2006. Depuis lors, ils n’ont de cesse de défendre des causes qui leur sont chères : justice sociale, culture traditionnelle des populations indiennes, environnement, exil et migration. Lapiztola le fait avec une esthétique unique, qui place ce collectif parmi les artistes pochoiristes les plus talentueux d’Amérique latine.
Le collectif Lapiztola (jeu de mot associant crayon et pistolet) est un couple qui s’est formé lors des grandes manifestations d’enseignants qui ont secoué cet état du sud du Mexique en 2006. Depuis lors, ils n’ont de cesse de défendre des causes qui leur sont chères : justice sociale, culture traditionnelle des populations indiennes, environnement, exil et migration. Lapiztola le fait avec une esthétique unique, qui place ce collectif parmi les artistes pochoiristes les plus talentueux d’Amérique latine.
Asaro
Créée en 2006 au moment des grandes manifestations d’enseignants, l’Assemblée des artistes révolutionnaires de Oaxaca (ASARO) a accompagné le mouvement en mobilisant la communauté culturelle. Depuis, le collectif se caractérise toujours par son mode de fonctionnement initial, très démocratique, où toutes les décisions font l’objet de délibérations collectives et les œuvres sont signées du nom du collectif. D’autres photos du collectif sont visibles ICI
Créée en 2006 au moment des grandes manifestations d’enseignants, l’Assemblée des artistes révolutionnaires de Oaxaca (ASARO) a accompagné le mouvement en mobilisant la communauté culturelle. Depuis, le collectif se caractérise toujours par son mode de fonctionnement initial, très démocratique, où toutes les décisions font l’objet de délibérations collectives et les œuvres sont signées du nom du collectif. D’autres photos du collectif sont visibles ICI
Autres artistes
Engagement politique
L’État de Oaxaca est souvent considéré par la science politique comme une enclave autoritaire : jusqu’en 2010, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) n’y avait jamais perdu une élection pour le poste de gouverneur. Les milieux culturels sont à l’avant-garde du combat pour la démocratie et l’État de droit.
L’État de Oaxaca est souvent considéré par la science politique comme une enclave autoritaire : jusqu’en 2010, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) n’y avait jamais perdu une élection pour le poste de gouverneur. Les milieux culturels sont à l’avant-garde du combat pour la démocratie et l’État de droit.
Mobilisations sociales
Depuis 2006, les collectifs d’artistes accompagnent les mobilisations sociales dans l’État et la ville de Oaxaca. L’éducation est souvent l’objet de manifestations, tant le secteur public est de mauvaise qualité dans cet état pauvre et multiculturel. Les multiples tentatives de réforme ont suscité des révoltes. D’autres causes font l’objet d’interventions dans l’espace public par les artistes : le féminicide et toute forme de violence répressive ou mafieuse, le modèle économique extractiviste, le néolibéralisme…
Depuis 2006, les collectifs d’artistes accompagnent les mobilisations sociales dans l’État et la ville de Oaxaca. L’éducation est souvent l’objet de manifestations, tant le secteur public est de mauvaise qualité dans cet état pauvre et multiculturel. Les multiples tentatives de réforme ont suscité des révoltes. D’autres causes font l’objet d’interventions dans l’espace public par les artistes : le féminicide et toute forme de violence répressive ou mafieuse, le modèle économique extractiviste, le néolibéralisme…
Portrait
Contrairement à ce qui peut être observé dans d’autres villes de la région, les portraits peints ou collés sur les murs de Oaxaca sont emprunts de sévérité, parfois de dramaturgie. On y retrouve de nombreuses références à des personnages plus ou moins célèbres et des hommages aux souffrances du peuple indien.
Pas de légèreté décorative donc, mais une surcharge de symboles et de signifiants à découvrir.
Contrairement à ce qui peut être observé dans d’autres villes de la région, les portraits peints ou collés sur les murs de Oaxaca sont emprunts de sévérité, parfois de dramaturgie. On y retrouve de nombreuses références à des personnages plus ou moins célèbres et des hommages aux souffrances du peuple indien.
Pas de légèreté décorative donc, mais une surcharge de symboles et de signifiants à découvrir.