Sujet précis

Présentation des conditions de travail en milieu protégé en 1997.

Méthodologie

Autre.

Principales conclusions

Typologie des différents modèles de travail protégé (les types ne sont pas corrélés au niveau de développement économique du pays) :

• Le modèle thérapeutique (Argentine, Afrique du Sud, Costa Rica, Grèce, Luxembourg, Irlande) : la protection « contre » le statut de travailleur.se. Statutairement, le.a travailleur.se handicapé.e est bénéficiaire/stagiaire/client·e. Le droit du travail ne s’applique pas, il n’existe pas de syndicats (ou l’adhésion est non fonctionnelle). Pas des salaires, mais des allocations/bourses/pensions.
• Le modèle intermédiaire (Allemagne, Danemark, Portugal) : le.a travailleur.se handicapé.e : un.e « presque salarié.e ». Les relations de travail qu’on y rencontre ne sont pas seulement envisagées sous l’angle de la protection. Statutairement, le.a travailleur.se handicapé.e est salarié·e, mais sans être soumis·e à toutes les règles du droit du travail. La signature de contrat préconisée mais pas systématique. Le syndicalisme est possible, mais les taux d’adhésion sont très faibles voire nuls. Les personnes touchent un revenu minimum.
• Le modèle mixte ou dual (Espagne, France, Norvège, Australie) : une hétérogénéité ou plus fréquemment une dualité des types d’établissements constituant le travail protégé, avec une « structure haute » (en France, les ateliers protégés) et une « structure basse » (en France, les CAT). Le statut du/de la travailleur.se handicapé.e est variable selon la structure.
• Le modèle salarial (Suède, Grande-Bretagne, Belgique, Pologne, Inde) : protection et droit du travail. La personne handicapée, au-delà du seul droit au travail, doit dans la mesure du possible bénéficier des mêmes droits et s’acquitter des mêmes devoirs que tout individu non handicapé. Statutairement, le.a travailleur.se handicapé.e est salarié·e. Pour la plupart des thèmes étudiés, les caractéristiques du milieu ordinaire se retrouvent : contrat de travail, taux de syndicalisation non négligeable, présence de conventions collectives