Assistive Technologies in a Workplace Environment : Barriers for the Employment of People with Disabilities
- Date :
- Langue : en
- Discipline : Ingénierie, architecture ou design ; analyse de politique publique
- Méthode : Qualitative
- Thématique secondaire : TIC/numérique ; Insertion professionnelle ; Évaluation de politique publique ; Aménagements ; Culture organisationnelle
- Type de handicap : Cognitif ; Moteur ; Auditif ; Visuel
- Zone d’étude : Afrique du Sud
Sujet précis
Les barrières persistantes à l’emploi des personnes handicapées en Afrique du Sud suite à la publication du Code of Good Practice on the Employment of People with Disabilities, qui inclut des dispositions sur les technologies d’assistance.
Méthodologie
Étude ethnographique de trois entreprises dans la région de Johannesburg, parmi lesquelles une chaîne de vêtements (qui comprend 200 employé·e·s dont 4 % de travailleur.se.s handicapé.e.s), une compagnie d’assurance (100 employé·e·s et 4 % de travailleur.se.s handicapé.e.s), et une agence de recrutement pour personnes handicapées (20 employé·e·s et 1 % de travailleur.se.s handicapé.e.s).
L’étude comprend 14 entretiens semi-directifs avec des travailleur.se.s handicapé.e.s de ces trois entreprises : 10 avec des « handicaps cognitifs légers », 2 avec des amputations, 1 avec une vue partielle, 1 avec une audition partielle. 6 sont des hommes et 8 des femmes, une moitié des personnes de l’échantillon est blanche et une moitié est noire. Ces personnes sont identifiées comme « handicapées » par leurs employeurs pendant leurs plages de travail et contactées ensuite par les chercheuses.
Le but des entretiens est d’explorer le ressenti des barrières à l’emploi par les personnes.
L’étude comprend également un focus group avec 7 gestionnaires, provenant de ces 3 mêmes entreprises. Le but du focus group est d’explorer le rapport des employeurs aux politiques d’aménagements envers les personnes handicapées, leurs opinions sur le rôle des technologies d’assistance, les barrières à l’emploi et les efforts mis en place face à ces barrières.
Principales conclusions
Les employeurs ont peu de connaissance de la législation récente envers les personnes handicapées, y compris des dispositions concernant les technologies. Dans leurs discours, les politiques d’équité sont cadrées comme spécifiques aux questions de race et de genre.
Le taux d’emploi des personnes handicapées dans les entreprises n’est que de 3 %. Plusieurs employeurs disent de pas penser aux personnes handicapées lors des embauches, ou craindre que ça les désavantage ; et plusieurs travailleurs.ses handicapé.e.s expliquent cacher leur handicap lors des entretiens d’embauche, puis une fois en poste.
Peu de dispositifs technologiques sont disponibles, essentiellement parce qu’ils sont jugés inutiles par les employeurs (en particulier pour des travailleurs.ses handicapé.e.s cognitifs), aussi du fait de leurs coûts. Les quelques dispositifs technologiques présents sont ceux d’usage générique, non spécifiques aux travailleurs.ses handicapé.e.s.
Les obstacles identifiés à l’emploi sont :
- par les employeurs : le manque de compétences des travailleurs.ses handicapé.e.s ; le coût des technologies d’assistance ; la mauvaise conception de la loi et le faible contrôle à son application ; la confusion quant à la définition du « handicap »
- par les employé·e·s : la peur d’être discriminé·e en dévoilant son handicap ; le peu de technologies d’assistance dans le pays ; la désincitation financière à avoir un emploi.
- par les deux groupes : le stigmate qui entoure les travailleurs.ses handicapé.e.s,