Applying a barriers approach to monitoring disabled people’s employment : implications for the Disability Discrimination Act 2005
- Date :
- Langue : en
- Discipline : Sociologie; Analyse de politique publique
- Méthode : Qualitative; Quantitative
- Thématique secondaire : Handicap au travail ; Maintien dans l’emploi ; Aménagements
- Type de handicap : Tous ou non spécifié
- Zone d’étude : Royaume-Uni
Sujet précis
Les perspectives d’employeurs et de représentant·e·s d’organisations du secteur du handicap sur les options de suivi de l’emploi des personnes handicapées (« disability employment monitoring ») sur les lieux de travail.
Méthodologie
Enquête menée en Angleterre en automne 2004, par questionnaires papier puis entretiens avec 34 employeurs du secteur public (taille moyenne des entreprises : 2800 employé·e·s) et avec 6 représentant·e·s handicapé·e·s d’organisations « de » et « pour » les personnes handicapées.
Statistiques descriptives sur les réponses aux questionnaires papier, et analyse qualitative des entretiens.
Principales conclusions
Les auteurs situent leur recherche dans le contexte du passage récent du Disability Discrimination Act (DDA) de 2005 devant le Parlement.
Ils font d’abord un point sur la législation et les politiques menées depuis le DDA de 1995, et documentent par des enquêtes statistiques les barrières économiques persistantes rencontrées par les personnes handicapées. Ils présentent ensuite une synthèse des pratiques d’« employment monitoring », en situant leurs origines dans la lutte contre les inégalités ethno-raciales. Dans le cadre du handicap, il distinguent 3 types de suivi : suivi des maladies, des déficiences, ou des barrières. D’après une étude de Woodhams et Danieli (2004) sur les organisations du secteur public en 1995–2003, la troisième approche est la moins utilisée empiriquement.
Sur les 34 employeurs ayant répondu (sur 106 échantillonnés), 33 ont une forme de suivi. L’utilisation des déficiences, et a fortiori des maladies, est perçue comme une option limitée : plus des 2/3 des employeurs considèrent que les catégories médicales sont simplistes, que les employé·e·s ne s’y identifient pas forcément, ou les trouvent intrusives. Pour 19 (sur 33), cette option a tout de même l’avantage de la simplicité ; mais seul·e·s 4 la considèrent « efficace ». Les déclarations sont majoritairement favorables à une approche par les barrières, avec comme limite (pour 2/3 des répondant·e·s) la « subjectivité » d’une définition des barrières, posant des problèmes de mesure.
Les représentant·e·s d’association s’accordent à rejeter des définitions par les catégories médicales, mais sont plus discordant·e·s concernant la pertinence d’un suivi qui se fonde sur les « groupes de déficiences » (impairment groups). Ils trouvent une approche par les barrières utile pour identifier les obstacles concrets, mais évoquent eux aussi les problèmes de mesure (par exemple pour mesurer les « barrières comportementales »). Plusieurs mentionnent leur préférence pour une approche hybride.