HANDICAP ET TRAVAIL

Social Entrepreneurship as an Employment Pathway for People with Disabilities : Exploring Political–economic and Socio-Cultural Factors

Les opportunités professionnelles ouvertes par l’entrepreneuriat social (à distinguer du travail indépendant) pour les personnes handicapées, selon les perspectives de personnes handicapées auto-entrepreneuses et d’acteurs du secteur du handicap.

Insertion professionnelle

Social Entrepreneurship as an Employment Pathway for People with Disabilities : Exploring Political–economic and Socio-Cultural Factors

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Disability & Society
  • Date :
  • Langue : en
  • Discipline : Management
  • Méthode : Qualitative
  • Thématique secondaire : Insertion professionnelle ; Travail indépendant ; Culture organisationnelle ; Évaluation de politique publique
  • Type de handicap : Moteur ; Auditif ; Visuel ; Psychique ; Maladie invalidantee
  • Zone d’étude : États-Unis
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Sujet précis

Les opportunités professionnelles ouvertes par l’entrepreneuriat social (à distinguer du travail indépendant) pour les personnes handicapées, selon les perspectives de personnes handicapées auto-entrepreneuses et d’acteurs du secteur du handicap.

Méthodologie

4 focus groups avec 27 personnes handicapées auto-entrepreneuses âgées entre 18 et 64 ans, dans la région de Chicago.
Les personnes doivent être activement intégrées dans le processus de création d’entreprise. Leurs entreprises peuvent être à but lucratif ou non-lucratif, mais doivent avoir un but social. Le recrutement s’est fait dans le cadre du projet « Community Resource Assessment », qui « recense les informations et ressources disponibles pour les entrepreneurs sociaux handicapés à Chicago » et a identifié des membres du réseau. Environ 40 % des entreprises des participant·e·s sont actives, 35 % inactives, 25 % en cours de développement. Ces entreprises sont dans des secteurs industriels variées, mais 72 % d’entre elles ont une mission sociale liée au handicap.
L’échantillon est composé environ d’une moitié d’hommes et de femmes, âgé·e·s de 45 ans en moyenne, et dont 75 % ont au moins un niveau licence. La majorité des femmes de l’échantillon s’identifient comme noires, la majorité des hommes, comme blancs, l’échantillon compte également une minorité (20%) de personnes hispaniques.

19 entretiens semi-directifs individuels avec des acteurs du secteur du handicap (« stakeholders »): représentant·e·s gouvernementaux des secteurs du handicap, de l’emploi, de l’éducation, des petites entreprises ; organisations de défense des personnes handicapées ; prestataires de services ; organismes d’entrepreneuriat social dans le secteur du handicap ; institutions financières.

Codage et identification des thématiques par Atlas ti.

Principales conclusions

Les auteur·e·s distinguent l’entrepreneuriat social du travail indépendant en général. En agrégeant les résultats liés aux focus groups et aux entretiens individuels, ils et elles et repèrent 3 axes :

  1. le rôle du gouvernement : le rôle d’accompagnement de la Small Business Administration ; les incitations marchandes (réductions d’impôts, quotas) ; les réformes politiques dans les secteurs de l’emploi, de la sécurité sociale et de la santé
  2. le rôle des financements : l’entrepreneuriat social est moins vendeur que les entreprises traditionnelles auprès des créanciers ; s’y ajoute le coût de matériel d’assistance.
  3. le rôle de la culture : les travailleurs.ses handicapé.e.s évoquent l’incidence des stéréotypes négatifs et du stigmate, à cause desquels leurs interlocuteurs valides remettent en cause la légitimité de leur projet.
Les auteur·e·s concluent en prenant note des barrières « politico-économiques » et « socio-culturelles » identifiées dans l’article qui freinent l’accès à l’entrepreneuriat social pour les personnes handicapées (comme elles freinent leur accès à d’autres secteurs d’emploi).