Le populisme diffère, selon qu’il se décline à Londres ou Ankara, à Budapest ou Sofia, à Paris ou Washington. Histoire des nations, institutions politiques, sociologie, sont autant de facteurs qui en produisent la variété. Certaines de ses formes sont encore compatibles avec les démocraties libérales, d’autres tournent aux régimes autoritaires. Mais, au-delà de ces différences, on retrouve partout et toujours un socle commun : les frustrations, les peurs et le rejet des élites. Est-ce déprimant ? Pas tant que cela car à la lecture de ce dossier, on y apprend une bonne nouvelle : des remparts – certes, fragiles – contre les dérives haineuses existent encore, même dans des pays où on les pense disparus.