Pour se doter d’armements, pourquoi l’État français choisit-il de produire “Made in France” et à la fois de coopérer à l’international, en Europe ou avec les États-Unis ? C’est à l’explication de ces trois options décisionnelles que Samuel B.H. Faure a consacré sa thèse.
Chacun de ces types de choix, – l’autarcie, la coopération européenne et l’importation transatlantique – est déterminé par un ’“effet de configuration”. La démonstration de ces mécanismes s’appuie sur plus de 150 entretiens semi-directifs que Samuel a conduits auprès d’anciens ministres de la défense, chefs d’état-major des armées, hauts fonctionnaires et dirigeants de l’industrie de la défense.
Ce travaila été primé par le premier prix de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHDEN) en études stratégiques et par le prix de thèse Jean-Louis Quermonne en études européennes. Exposé
Suite à sa thèse, Samuel a poursuivi ses recherches en tant que chercheur post-doctorant à l’Université d’Oxford (Nuffield College) et à King’s College à Londres. Il est aujourd’hui maître de conférence titulaire et directeur des relations internationales à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. Il y enseigne les relations internationales, la politique de l’Union européenne et l’économie politique, comme il l’a fait par le passé à l’École Polytechnique, à Sciences Po, à Sciences Po Lille et à l’Université Libre de Berlin. Ayant publié, entre autres, dans Études internationales, European Security, Les Champs de Mars et Politique européenne, son premier livre est intitulé « Défense européenne. Émergence d’une culture stratégique commune » (Athéna éditions, 2016). Il travaille actuellement à la publication du livre tiré de sa thèse.