Mieux cerner l’électorat français est devenu possible grâce aux nouvelles technologies qui permettent aujourd’hui de collecter et exploiter une masse inégalée de données. Les approches peuvent aussi renouvelées par une plus grande ouverture sur les pratiques internationales. C’est ainsi que le CEVIPOF a élaboré un nouveau programme d’interrogation des électeurs : L’ Enquête électorale française (Enef 2017)
En 2015, le ministère français de l’Intérieur a attribué au CEVIPOF une subvention destinée à concevoir et conduire une enquête électorale “nouvelle génération”.
Ce programme a pris effet en 2015 (avant les élections régionales) et s’achèvera en 2017 ( au lendemain des élections législatives).
Il repose tout d’abord sur un rythme resserré de “sondages”, quantitatifs et qualitatifs, comprenant 16 vagues.
S’adressant à un panel de 20 000 à 30 000 personne, il vise à mesurer finement les comportements politiques de groupes géographiquement situés, et s’attache tout particulièrement à mieux “cerner” les primo-votants.
Sa précision tient aussi au fait qu’il s’appuie sur une série de 80 questions posées à chaque vague, pour produire in fine 40 millions de données : autant d’indicateurs et de mesures des tendances, plus ou moins “lourdes” des logiques de la décision électorale des français : leurs valeurs politiques, leurs préférences partisanes, leur rapport au vote et aux candidats.
Par le volume et la précision des données produites, ce dispositif est inédit en France et a été conçu à l’image de dispositifs étrangers tels que l’American National Election Studies ou le British Election Study. Autour de ce programme, le CEVIPOF a constitué un réseau de collaboration scientifique international et national constitué des meilleurs chercheurs et spécialistes des élections.
Enfin, en vue d’assurer une large diffusion des résultats de cette enquête, des notes sont régulièrement publiées sur le site dédié www.enef.fr