Le nombre de consultations des services d’urgence médicale ne cesse d’augmenter. Selon les statistiques du ministère des Solidarités et de la Santé, il a doublé entre 1996 et 2017, passant de 10 à 20 millions. Devant ces chiffres, on a du mal à se souvenir que ces services – tout du moins sur le plan national – n’ont pas toujours existé, avec pour corollaire un nombre de décès important.
Comment ces services sont-ils nés ? Comment et pourquoi se sont-ils développés ? C’est à cette histoire que Charles-Antoine Wanecq a consacré sa thèse de doctorat, après avoir reçu en 2014 le prix du Comité d’Histoire de la Sécurité sociale et le prix de la Société Française d’Histoire des Hôpitaux pour son mémoire de master « Le 15 contre le 18. Histoire de l’urgence médicale (1965-1979) ».
Conduite sous la direction de Paul-André Rosental, Professeur des universités en histoire à Sciences Po, ce travail minutieux a nécessité l’exploration de quantités d’archives et la conduite d’entretiens avec de nombreux acteurs de terrain. La qualité de son enquête a valu à Charles-Antoine de recevoir le prix Jean Favier de la Société des Amis des Archives de France et le 2ème prix de thèse du Comité d’Histoire de la Sécurité Sociale. Présentation.
Charles-Antoine Wanecq est aujourd’hui chercheur associé au Centre d’histoire de Sciences Po et professeur agrégé.