En 2016, Thomas Aguilera a reçu trois prix* pour sa thèse portant sur les politiques publiques publiques vis-à-vis des squats et des bidonvilles.
Il y questionne la capacité (ou l’incapacité) des acteurs publics à gouverner les squats et les bidonvilles, toujours présents depuis les années 60 dans les régions parisienne et madrilène. Il pointe le fait que l’ingouvernabilité est construite par les acteurs publics, justifiant leur inaction et/ou la mise en place de politiques de l’exception. Il montre aussi que ce mode de gouvernance entretient les politiques de l’urgence, policières et humanitaires. In fine, il insiste sur le fait que lorsque la société civile (collectifs d’artistes, de militants) s’empare de ces espaces, elle obtient des résultats positifs de resocialisation et provoque l’activation de politiques de résorption ou de normalisation, démontrant ainsi que des politiques des squats et des bidonvilles peuvent s’institutionnaliser sur le moyen-long terme.Aujourd’hui Thomas est maître de conférences en science politique à Sciences Po Rennes où il est responsable du Master “Expertises de l’action publique territoriale”.
*le prix Dalloz (éditeur), le prix de la Fondation pour la recherche Caritas et le Prix spécial de thèse de la ville
Nouveau ! Parution en mai 2017 aux éditions Dalloz : Thomas Aguilera - Gouverner les illégalismes urbains. Les politiques publiques face aux squats et aux bidonvilles dans les régions de Paris et de Madrid.