Comment se répartit l’insécurité urbaine en termes d’exposition au risque et en termes de perception ? Cette perception varie-t-elle en fonction des catégories socioprofessionnelles où les opinions politiques des habitants où des faits délictueux sont déclarés ?
Pour répondre à ces questions, l’Observatoire sociologique du changement, sous la direction de Edmond Préteceille, participe au programme de recherche “Insécurité et territoires : division sociale et participation politique (INSOCPOL)”.
L’étude porte sur l’aire urbaine de Paris à l’échelle la plus fine permise par l’INSEE (les Ilôts Regroupés pour l’Information Statistique (IRIS) regroupant chacun environ 2000 habitants).
Un de leurs objectifs majeurs est de produire des données, des supports cartographiques et des méthodes qui seront largement diffusés dans la communauté scientifique via l’Observatoire scientifique du crime et de la justice dans le cadre du programme « Interactions entre sciences, innovation et société » de Paris Saclay.
Les cartes viseront à situer et visualiser précisément des phénomènes souvent présentés comme polarisés, que ce soit pour les lieux criminogènes, les lieux réputés comme tels notamment dans les médias et ceux où le sentiment d’insécurité sert de terreau à des programmes politiques sécuritaires.
L’enquête INSEE « Victimisation et insécurité en Île de France » sera aussi exploitée et confrontée à deux autres grandes bases : la division sociale de l’espace francilien et son évolution, produite par l’OSC, et les résultats électoraux par bureaux de vote diffusée par le Ministère de l’intérieur.
Un fort enjeu méthodologique sera de formaliser et de modéliser les relations entre les variables observées et des découpages territoriaux différents.
Ce projet, financé et labellisé par l’Agence Nationale de la recherche, associe le Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales.