Que devient-on lorsque l’on a grandi dans un bidonville ? Est-on condamné à être pauvre toute sa vie ? A être encore stigmatisé des dizaines d’années plus tard ?
Margot Delon a consacré sa thèse à ces questions en retraçant les trajectoires des enfants des bidonvilles et des cités de transit* de l’après-guerre à Nanterre et à Champigny-sur-Marne.
Pour atteindre ce but, Margot Delon, en sociologue de terrain, a réalisé de très nombreux entretiens et observations ethnographiques. Puis elle les a combinés avec l’analyse de bases statistiques, de fonds d’archives et de blogs qui entretiennent aujourd’hui la mémoire de ces vécus. Elle a produit ainsi un travail dont la qualité a été consacrée par le Prix de la Recherche Caritas – Institut de France.
Actuellement post-doctorante à l’Observatoire sociologique du changement de Sciences Po (OSC) et chargée de cours à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis et à l’Université Paris 5 René Descartes, Margot revient sur ses travaux :
* Les cités de transit sont des ensembles immobiliers – bicoques en contreplaqué ou HLM aux coûts de construction minimaux – qui furent développées comme solution « provisoire » pour reloger les familles de certains bidonvilles.
Pour aller plus loin