Comment faire pour que les personnes de plus de 50 ans, les plus pauvres, isolées ou en difficulté puissent mieux participer à la vie citoyenne ? C’est ce que se propose d’étudier le projet “Précarité Participation Politique” conduit dans le cadre des Partenariats institutions-citoyens pour la recherche et l’innovation (Picri) initiés et financés par la région Île-de-France.
Ce projet se fonde sur la complémentarité entre savoirs pratiques et scientifiques. Il associe une équipe de recherche* spécialisée dans les questions de participation politique et une association, les Petits Frères des Pauvres, qui accompagne, depuis sa fondation en 1946, des personnes de plus de 50 ans souffrant de solitude, de pauvreté, d’exclusion.
L’objectif est d’étudier la participation citoyenne de ces populations et ainsi de contribuer au débat sur la démocratie tout autant politique que sociale en temps de crise économique.
Par cette entrée, il s’agit d’étudier les formes d’empowerment des personnes en grande pauvreté ainsi que les dynamiques et contraintes propres au milieu associatif en accordant une attention particulière aux rôles des bénévoles et salariés. Pour les Petits Frères des Pauvres, il s’agit d’engager une réflexion sur son fonctionnement et sur les dynamiques participatives en son sein.
Le projet repose sur le codage des dossiers individuels traités par l’association, des entretiens collectifs avec les personnes accompagnées et les accompagnants, qui seront complétés par des entretiens individuels.
La synergie entre deux établissements de la Région Île-de-France (Sciences Po et Sciences Po Saint germain en Laye) dans ce projet est l’occasion de lancer une dynamique à l’échelle régionale.
*L’équipe est constituée de Caroline Arnal (Centre d’études européennes de Sciences Po ; laboratoire Professions, Institutions, Temporalités, Université de Versailles Saint Quentin) Céline Braconnier (Université de Cergy Pontoise; Sciences Po Saint-Germain-en-Laye ; CESDIP) Florence Haegel (Centre d’études européennes de Sciences Po) et Nonna Mayer (Centre d’études européennes de Sciences Po)