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Gender differences in firm performance: Evidence from new ventures in the United States.
Robb, A-M., & Watson, J., (2012). Journal of Business Venturing, vol.27(5), 544-558.
Thématiques : Entrepreneuriat, Écart de genre, Performance
Année : 2012
Pays : États-Unis
L’article étudie l’écart de performances entre les entreprises appartenant à des femmes et celles appartenant à des hommes.
Idée à retenir : les femmes qui souhaitent lancer une nouvelle entreprise ne doivent pas être découragées car il n'y a pas d’écart de performance entre les entreprises appartenant à des femmes et celles appartenant à des hommes.
RÉSUMÉ
Des recherches sur l’écart de performances entre les entreprises appartenant à des femmes et celles appartenant à des hommes ont établi que « les entreprises appartenant à des femmes sont moins performantes que les entreprises appartenant à des hommes ». Cependant, les résultats peuvent être influencés par les mesures de performance utilisées et la non-prise en compte des principales différences démographiques (taille ou échelle de l'entreprise, aversion au risque, industrie, âge, expérience). Les auteur·e·s soutiennent que « bien qu'il puisse y avoir des différences dans la façon dont les femmes et les hommes choisissent de gérer leurs entreprises, cela ne signifie pas que les entreprises appartenant à des femmes seront moins performantes que les entreprises appartenant à des hommes ».
Données et méthodologie
Pour déterminer si contrôler pour des différences démographiques clés et l'utilisation de mesures de performance appropriées atténueront l’écart de performance, l'étude utilise une base de données quinquennale de 4000 nouvelles entreprises (1041 appartenant à des femmes et 2975 appartenant à des hommes) issues de l'enquête sur les entreprises de Kauffman (KFS) entre 2004 et 2008. Les mesures de performance examinées comprennent : « les taux de fermeture sur 4 ans » (indicateur de la faillite d'une entreprise) ; « Rendement des actifs » (ratio du revenu net sur les actifs); et «une mesure ajustée du risque» (le ratio de Sharpe avec « le bénéfice comme mesure de récompense et l'écart type du bénéfice comme mesure de variabilité (risque) »). Ils·elles utilisent des modèles linéaires standard univariés et multivariés pour contrôler pour les variables démographiques clés (industrie, expérience et heures travaillées).
Résultats
Les résultats confirment la prévision qu'il n'y a « aucune différence dans la performance des nouvelles entreprises appartenant à des femmes et des hommes en ce qui concerne la survie globale (4 ans), le rendement des actifs et les conditions ajustées au risque ». Les résultats montrent que les femmes ne sont pas désavantagées (par rapport aux hommes) en termes d'acquisition des compétences nécessaires pour démarrer une nouvelle entreprise. L'une des principales implications des résultats est que les recherches futures devraient se concentrer sur « les facteurs qui facilitent (ou entravent) le succès de nouvelles entreprises, quel que soit le sexe ». Les résultats pourraient également encourager les femmes qui cherchent à démarrer une nouvelle entreprise en éliminant la fausse croyance selon laquelle leurs nouvelles entreprises sont « moins susceptibles de réussir que celles initiées par les hommes ».
Une limite de cette étude est de mesurer la performance des entreprises uniquement en termes de performance financière sans tenir compte d'autres résultats subjectifs (« réalisation de soi, statut, autonomie et flexibilité du temps »). En outre, les résultats ne s'appliquent qu'aux entreprises américaines en phase de démarrage, de sorte que des recherches supplémentaires devraient inclure d'autres pays afin que les résultats puissent être généralisés.