“God Cannot Keep Silent”. Strong Religious-Nationalism – Theory and Practice
Eran Tzidkiyahu
Cet article entend débattre du phénomène du strong religious-nationalism dans le conflit israélo-palestinien par le biais d’une approche comparative, préparant ainsi le terrain pour de futures recherches. Le terme strong religious-nationalism s’emploie lorsqu’un Etat-nation conjugue nation, Etat, ethnicité et religion. Ce phénomène politico-culturel prospère dans les zones de conflit où se trouvent de hauts lieux saints disputés,au nom desquels les politiciens ont tendance à mobiliser le nationalisme religieux. Les sociétés et les Etats empreints de strong religious nationalism présentent plus de risques de verser dans le nationalisme radical, le fascisme et le totalitarisme. Le terme strong religious-nationalism est une paraphrase du titre du livre de Almond, Appleby et Sivan : Strong Religion: The Rise of Fundamentalisms around the World (2003). Son usage ne signifie pas nécessairement que les strong religious-nationalists soient des fondamentalistes tels que décrits par les auteurs, mais renvoie plutôt au choix du terme strong religion : les mouvements qu’ils étudient se caractérisent comme étant « militants et opposés de manière ciblée à la sécularisation. Ils appellent à mettre un terme à l’effacement séculaire des institutions religieuses face au pouvoir laïque. Ils suivent le principe selon lequel la meilleure défense est l’attaque, et ne renâclent pas à faire usage de la violence et de la mort ». Les auteurs « utilisent la notion de “force” pour suggérer que ce sont des mouvements qui doivent être pris au sérieux » (Almond, Appleby and Sivan 2003: 2). Les strong religious-nationalists s’insèrent avec succès dans le cadre de l’Etat-nation, appréhendant la politique comme une composante de la religion, politisant la religion, et transformant l’Etat en un « vecteur du divin » (Friedland 2002: 381).
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