L’identification des personnes en Afrique entre surveillance et reconnaissance.
Bio-maîtriser les identités ?
A l’occasion de la parution du dernier numéro de la revue Politique africaine, « Bio-maîtriser les identités? », ce débat interroge les effets de l’expansion rapide des technologies biométriques d’identification des personnes dans le domaine de la surveillance, des politiques d’inclusion et d’exclusion, et de la construction de la citoyenneté en Afrique. Les enquêtes menées en Afrique du Sud, au Burkina Faso, en Mauritanie, au Tchad, en Guinée et au Maroc soulignent l’encastrement social et politique de cette révolution technologique et la résilience de l’État documentaire. Elles montrent que la biométrie, loin de sécuriser les identités, peut contribuer au renforcement de l’exclusion et à la polarisation des débats sur l’appartenance citoyenne et nationale. Le numéro sera discuté par deux intervenants extérieurs, spécialistes des problématiques de surveillance et de la question des sans-papiers, et avec le public.
Rencontre et discussion avec :
Richard Banégas
est politiste au CERI / Sciences po.
Armando Cutolo
est anthropologue à l’Université de Sienne.
Séverine Awenengo Dalberto
est historienne à l'IMAF / CNRS.
Marielle Debos
est politiste à l’ISP / Université Paris Nanterre.
Alimou Diallo
est politiste à l’ISP / Université Paris Nanterre.
Jean-Marc Manach
est journaliste d’investigation.
Ange Bergson Lendja Ngnemzué
est philosophe et sociologue.
©Photo prise par l'un des coordinateur du dossier de Politique africaine sur la biométrie.