Critique internationale - Sommaire
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Étienne Balibar, Nous, citoyens d’Europe ? Les frontières, l’État, le peuple, Paris, La Découverte, 2001, 323 pages
Wang Bin, Weixie zhongguo de yinbi zhanzheng. Meiguo yinbi jingjizhan yu gaige xianjing [La guerre cachée qui met en péril la Chine. La guerre économique secrète de l’Amérique et le piège des réformes] Pékin, Jingji guanli chubanshe, 2000.
Han Deqiang, Quanqiuhua xianjing yu zhongguo xingshi xuanze [Collision. Le piège de la mondialisation et les choix réels de la Chine] Pékin, Jingji guanli chubanshe, 2000.
Textes parus sur des sites Internet chinois
Nye (Joseph S.), JR., The Paradox of American Power. Why America Must Join the World in order to Lead it, Oxford, Oxford University Press, 2001, 240 pages.
Bougarel (Xavier) Et Clayer (Nathalie) (dir.), Le nouvel islam balkanique. Les musulmans, acteurs du post-communisme, 1990-2000, Paris, Maisonneuve & Larose, 2001, 508 pages.
Préface de Martin van Bruinessen.
Gordon (Philip H.), Meunier (Sophie), The French Challenge. Adapting to Globalization, Washington, Brookings Institution Press, 2001,192 pages.
Castells (Manuel), La galaxie Internet, Paris, Fayard, 2001,366 pages (traduit de l’anglais par Paul Chemla).
Abélès (Marc), Les nouveaux riches. Un ethnologue dans la Silicon Valley, Paris, Odile Jacob, 2002, 278 pages.
Libaridian(Gerard), La construction de l’État en Arménie. Un enjeu caucasien, Paris, Karthala, 2000,191 pages (traduit de l’anglais par Juliette Minces).
Smith (Zadie), White Teeth, Londres, Penguin Books, 2000, 542 pages.
Peckham (Robert Shannan), National Histories, Natural States. Nationalism and the Politics of Place in Greece, Londres et New York, I.B.Tauris, 2001, 224 pages.
On croit trop souvent en Occident que l'ouverture de la Chine aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) débouchera sur l'assouplissement du régime autoritaire. En réalité, les règles de l'OMC ne sont pas faites pour obliger un Etat membre à respecter les droits de l'homme et ne peuvent guère être "détournées" à cette fin. En outre, l'architecture d'Internet, conçue pour exploiter commercialement les données concernant les utilisateurs, est parfaitement utilisable à des fins de surveillance politique. Enfin, lorsque les citoyens chinois utilisent "librement" Internet, c'est le plus souvent au bénéfice d'un nationalisme exacerbé, certes encouragé par les autorités, mais qui dépasse parfois leurs intentions. Dans ce contexte, le renforcement de la coopération de sécurité entre Etats, démocratiques ou non, induit par le 11 septembre peut inquiéter. Néanmoins, il est possible d'imaginer une voie réaliste (partant des intérêts bien compris des Etats) pour la régulation mondiale des NTIC, selon le principe même qui donne naissance au droit international en général.
Durant les deux premières décennies de l'Etat d'Israël, une bande de territoire tout au long de la frontière a été placée sous administration militaire et sous un régime d'exception, tant à des fins de sécurité militaire proprement dite que pour mieux contrôler les populations palestiniennes qui y vivaient. Paradoxe : l'Etat israélien a fait de ses résidents palestiniens des citoyens alors que, comme "Etat juif", il ne pouvait que les considérer comme une "population dangereuse" à surveiller. Cette surveillance "ethnique", ne s'avouant guère comme telle, s'est principalement exercée sous le couvert de mesures de caractère territorial : les règlements particuliers de ces zones frontalières, dont certains remontaient à la période du Mandat britannique et qui ont permis à la fois de "judaïser" ces territoires et de surveiller de très près la population palestinienne qui y vivait toujours. L'ambiguïté de cette politique d'inclusion-exclusion a suscité d'abondants débats parlementaires, et son résultat est lui aussi ambigu.
Aucun résumé
À l'origine, c'est pour des raisons de sécurité que les Etats-Unis se sont engagés en Europe. Le changement de la situation à cet égard depuis une décennie ne peut donc que bouleverser les relations transatlantiques. Mais les différences entre Européens et Américains sont déjà anciennes. Les plus importantes sont liées à la singularité des Etats-Unis (approche unilatérale, volonté de préserver leur leadership, désir d'apporter des solutions militaires aux questions politiques et des solutions techniques aux problèmes militaires, manque de considération des implications sécuritaires du développement). Parmi les principaux points de discorde : l'OTAN et la défense européenne, les Balkans, le rôle à assigner aux forces armées, celui des traités internationaux et des organisations multilatérales, la défense antimissile, ainsi que des problèmes régionaux, surtout au Moyen-Orient (Israël, Irak, Iran). L'attentat du 11 septembre a quelque peu rapproché Européens et Américains, mais les différences sont trop profondes pour ne pas resurgir, sous une forme peut-être encore plus aiguë.
La négociation sur le changement climatique, depuis ses débuts à Rio en 1992, s'est déroulée continûment sous le signe du malentendu, notamment entre les Etats-Unis et l'Europe, et a abouti à un semi-échec : le schéma d'application du protocole de Tokyo adopté en novembre 2001 n'inclut pas les Etats-Unis, pourtant premier pays producteur de gaz à effet de serre. En parcourant les étapes de cette négociation, on rencontre un nombre incroyable d'occasions de compromis manquées, de jeux rhétoriques qui figent durablement les partenaires dans des oppositions que rien ne laissait "objectivement" prévoir, de dialogues de sourds... L'incompréhension mutuelle qui peut surgir dans n'importe quelle négociation se double ici d'un jeu de miroirs trompeurs, où chaque partie tient avant tout un discours à destination de sa propre opinion publique ou de ses propres groupes d'intérêts, ce que le partenaire ne comprend pas toujours, ou ne peut pas accepter pour les mêmes raisons, souvent purement symboliques
La fusion de General Electric/Honeywell a été souvent exagéré. Ni les différences de procédures ni les différences de doctrines entre les deux organismes en grande partie autonomes qui décident dans ce type d'affaires ne semblent être une source récurrente de conflit. En général, leur coopération est plutôt sans problèmes, pour deux raisons principales : leurs décisions n'ont pas d'impact direct sur la politique économique et ne requièrent pas la mise en œuvre d'un processus législatif lourd en vue de transposer les normes internationales dans le système législatif national. Cela ne signifie pas qu'un ensemble de normes internationales pleinement autonome puisse découler d'une telle activité de régulation. A la fois sur le plan national et international, ces autorités de régulation s'appuient sur la légitimité politique aussi bien que sur l'autorité des Etats. Les principales contraintes qui s'exercent sur la coopération sont de deux types : un large accord de fait sur les questions en jeu et une défense constante de l'indépendance politique du régulateur.
La coopération internationale en matière monétaire telle qu'elle a été "inventée" à Bretton Woods reposait sur un principe d'équité et sur l'idée de créer un cadre légal et institutionnel limitant la souveraineté des Etats au profit de la coopération. Si cet idéal n'a pas résisté aux crises de change, le principe d'équité n'a jamais été explicitement remis en question et un consensus assez substantiel entre Européens et Américains s'est maintenu. Toutefois, le FMI et la Banque mondiale ont surtout joué par la suite un rôle de gestion des crises et de conseil en politiques macro- et même micro-économiques. L'achèvement de l'union monétaire européenne annonce-t-il la constitution d'un grand bloc monétaire concurrent de celui du dollar, enterrant définitivement toute idée d'autorité monétaire internationale ? La contestation croissante de la "mondialisation brouillonne" qui s'instaure, sans menacer vraiment les institutions financières internationales, devrait cependant conduire à remettre en cause un système fondé sur l'hégémonie du plus fort, et dont la légitimité va s'amenuisant