Critique internationale - Sommaire
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Aucun résumé
Cyrille Fijnaut, Frank Bovenkerk, Gerben Bruinsma et Henk Van De Brunt, Organized Crime in the Netherlands, La Haye, Kluwer Law International, 1998, 248 pages.
Chase (Robert S.), Hill (Emily B.), Kennedy (Paul), eds., The Pivotal States, a New Framework for US Policy in the Developing World, New York, Norton, 1998, XIV-445 pages.
Laitin (David D.), Identity in Formation - The Russian - Speaking Populations in the Near Abroad, Ithaca, Cornell University Press, 1998, XIV-417 p.
Chehabi (Houchang E.), Linz (Juan J.), eds., Sultanistic Regimes, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, 1998, XII-284 pages.
Creveld (Martin Van), The Sword and the Olive. A Critical History of the Israeli Defense Force, New York, Public Affairs, 1998, XVIII-425 pages.
Traduction française : Tsahal. Histoire critique de la force israélienne de défense, Monaco, éditions du Rocher, 1998, 592 pages.
Haar (Gerrie Ter), Halfway to Paradise. African Christians in Europe, Cardiff Academic Press, 1998, 220 pages.
Anderson (Benedict), The Spectre of Comparisons. Nationalism, Southeast Asia and the World, Londres, Verso, 1998, X-374 pages.
L’effondrement du communisme vaut disqualification durable de l’utopie comme source de légitimité du politique. La difficulté majeure de la période ainsi ouverte tient à celle de se débarrasser des catégories du politique enchanté : nous avons quitté une ère il était possible d’accréditer la fiction de stabilités organisatrices de la réalité pour une autre, où la référence à ces stabilités n’apparaît plus globalement crédible. L’hypothèse retenue est qu’il y aurait émergence d’une nouvelle figure de la légitimité - ce qui pose la question de la crédibilité de cette nouvelle figure. Un espace, mieux que d’autres, peut permettre d’observer ce processus, celui des résistances qui lui sont opposées : soit, dans une situation qui se caractérise par la disqualification de l’absolu et le passage du Même au pluriel, les entreprises de réaffirmation de l’absolu et du Même sous les espèces de la nation et de la religion.
La politique étrangère américaine après la guerre froide n’est pas particulièrement wilsonienne, comme on aurait pu s’y attendre au vu de ce qui s’est passé au lendemain des deux guerres mondiales. Si l’on classe les figures possibles de la présence américaine sur la scène internationale en quatre « quadrants », en croisant deux couples d’attitudes : messianisme vs. réalisme, multilatéralisme vs. unilatéralisme, on constate que la position typiquement wilsonienne (messianisme + multilatéralisme) ne l’a guère emporté, quel que soit le champ considéré. Les raisons en sont d’ordre politique (agenda des différents acteurs, structure de l’opinion, calendriers de politique intérieure), systémique (influence de l’international sur le comportement américain) et historiques.
Aucun résumé
De la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'à la décennie passée, malgré un retentissement parfois important, les scandales politico-financiers ont été peu nombreux en France. La forte imbrication des secteurs politique, médiatique et judiciaire mettait les hommes politiques en position de force vis-à-vis des magistrats et des journalistes,limitant les possibilités de publicisation et de judiciarisation de ce type d’« affaires » et leur assurant une large impunité. Dans les années quatre-vingt, de profondes transformations internes à chacun des trois champs concernés ont interagi et formé système. Ces processus d’autonomisation, très largement indépendants les uns des autres, ont radicalement modifié les relations entre les acteurs considérés et conduit à une judiciarisation du politique qui semble aujourd’hui, en France comme ailleurs, inéluctable. Les hommes politiques sont devenus des justiciables comme les autres
Le procès qui se tient actuellement contre Andreotti, l’un des principaux dirigeants de l’Italie républicaine, révèle l’existence de liens durables entre une partie du monde politique et le monde criminel. Il a été rendu possible par la rencontre de deux processus relativement indépendants : la constitution, à travers notamment l’activité des Commissions parlementaires antimafia, d’un modèle d’analyse de la mafia fondé sur ses collusions avec les pouvoirs officiels ; la diffusion au sein d’une partie de la magistrature de répertoires d’action qui ont permis de lutter efficacement contre le pouvoir mafieux. La question des relations entre mafia et politique a ainsi pu émerger dans l’arène judiciaire, aboutissant à discréditer le système de pouvoir dont Andreotti était l’un des symboles mais aussi à accréditer les versions de l’histoire de la « Première république » italienne qui privilégient ses aspects occultes
Tout système politique constitue un marché potentiel pour des services criminels. Au Japon, la familiarité est ancienne entre les yakuzas et les élites. Le contrôle de l'Etat sur l'économie, le trafic d'influence qui en résulte et de graves lacunes dans l'administration de la justice entretiennent la demande. La visibilité et l'organisation des groupe criminels, leur intégration sociale et leur "patriotisme" facilitent l'offre. Le laxisme de la loi et une certaine tolérance sociale minimisent les risques liés aux transactions. Celles-ci ont permis aux mafieux de jouer un rôle important dans l'économie spéculative des années 1985-1990. Les dégâts majeurs qui ont suivi ont entraîné une réaction de l'Etat. Mais les yakuzas sont trop mêlés au système politique pour pouvoir être facilement éradiqués.