Critique internationale - Sommaire
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Les deux premiers articles de cette série, où sont abordés les débats qui renouvellent depuis quelques années la vision des Japonais sur leur propre société, sont parus dans les numéros 1 (automne 1998) et 5 (automne 1999) de Critique internationale.
Bittencourt (Marcelo), Dos jornais às armas. Trajectórias da contestação angolana, Lisbonne, Vega (O Facto e a Verdade), 1999, 229 pages
Bowen (John), Petersen (Roger), eds., Critical Comparisons in Politcs and Culture, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, X-266 pages.
Nabulsi (Karma), Traditions of War. Occupation, Resistance and the Law ,Oxford, Oxford University Press, 1999, 293 pages.
Weil (François), Histoire de New York, Paris, Fayard, 2000, 381 pages
Sassen (Saskia), Guests and Aliens, New York, The New Press, 1999, XXI-202 pages
Roche (Daniel), dir., La ville promise. Mobilité et accueil à Paris (fin XVIIe-début XIXe siècle), Paris, Fayard, 2000, 438 pages
La mise en place d'administrations publiques performantes, notamment au niveau local, a été une des exigences majeures de la période post-communiste. Mais cet impératif a entraîné des conflits entre deux types d'acteurs s'appuyant sur des sources de légitimité différentes : professionnalisme pour l'administration, contrôle démocratique pour les élus. Le champ de l'emploi en offre un exemple pertinent dans la mesure où l'apparition du chômage a accompagné la disparition de l'ancien régime. Le cas polonais met en évidence les oppositions entre bureaucratie administrative et démocratie politique, entre déconcentration des pouvoirs administratifs et décentralisation de l'action collective, entre efficacité économique et efficacité sociale. Son examen soulève la question de la source du contrôle (insiders vs. outsiders) dans les transformations post communistes.
Il est admis que la guerre a joué un rôle essentiel dans la formation de l'État et de la nation en Europe. Le caractère lacunaire de ce processus dans les pays africains, qui précisément ne se sont pas constitués sur la base de guerres entre voisins, en fournirait la preuve a contrario. Or l'examen de la relation entre guerre et formation de l'État en Éthiopie et en Érythrée, qui en offrent pourtant les deux meilleurs exemples en Afrique, ne permet guère de confirmer l'hypothèse de la capacité de la guerre à construire la nation et l'État, du moins à l'échelle de quelques décennies. Certes, elle a obligé les deux entités à s'organiser assez efficacement sur le plan administratif et militaire. Mais le résultat reste extrêmement fragile et peu convaincant. La constitution de la nécessaire "communauté imaginée" est un processus beaucoup plus complexe que les théories constructivistes du nationalisme n'ont tendance à le croire.
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La problématique du "bien commun", s'agissant de la faune et de la flore menacées d'extinction, ne va pas de soi. Leur utilisation est réglementée par une convention internationale sur leur commerce (CITES) où sont représentés toutes sortes d'intérêts, mais guère ceux des populations qui partagent leur territoire avec elles. L'interdiction totale du commerce de l'ivoire, décidée en 1989 sous la pression des grandes ONG de protection de la nature qui avaient su mobiliser l'opinion, a vite montré ses incohérences et ses effets contre-productifs : d'où une certaine réhabilitation du politique face aux experts et aux militants de la conservation. On prend conscience d'une part que la prohibition totale est rarement une solution, d'autre part que l'efficacité exige un glissement du lieu de régulation vers le terrain concret, ce que reflète le nouveau discours sur la gestion par les communautés locales. Toutefois, ce nouveau cours n'est pas exempt de pièges.
Le monde a pris conscience depuis deux décennies de ce que la destruction rapide des forêts tropicales appelle des mesures et une gestion nouvelles, mais aucune politique mondiale ne s'est imposée. Pourquoi ? La problématique des "biens communs" est d'une piètre utilité en la matière, notamment du fait de la multiplicité et de l'hétérogénéité des acteurs et de l'enchevêtrement des problèmes de la gestion forestière avec ceux du développement en général. L'engouement récent pour la "participation locale" et la "régulation par le marché" ouvrira peut-être la voie à des solutions. Si le déclin des forêts tropicales est inéluctable, il existe au moins un acquis : l'inquiétude lancinante qu'il suscite
Peut-on appliquer aux problèmes planétaires d'environnement (épuisement de la couche d'ozone, diminution de la biodiversité, réchauffement climatique) les leçons tirées d'expériences de gestion des biens communs (common pool resources, CPR) ? Qu'on examine la question sous l'angle de la nature physique, économique ou juridique des problèmes, sous celui des acteurs ou sous celui des contextes sociaux, on est amené à des conclusions très prudentes. La différence d'échelle est telle (surtout que les succès en matière de CPR sont souvent en raison inverse de la dimension du groupe humain concerné) que les transpositions soulèvent des questions théoriques et pratiques considérables. Toutefois, à condition de garder présentes à l'esprit ces réserves, rien n'empêche de réfléchir à des solutions planétaires en s'inspirant des expériences de CPR.
Le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, signé en 1997 (cinq ans après la Convention de Rio sur le changement climatique), engage enfin les États développés sur des objectifs quantitatifs de réduction de leurs émissions. Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour parvenir à un texte bien problématique (on ne sait ni si ces chiffres sont pertinents, ni comment les atteindre, ni ce qui se passera en cas de non-respect...) ? L'interprétation "cynique", postulant que le cadre normatif n'est que l'habillage rhétorique de marchandages sordides sur des intérêts, n'épuise pas le sujet. Valeurs, intérêts et considérations techniques sont enchevêtrés. Le développement des enjeux politiques du changement climatique est un exemple de ce qu'on pourrait appeler, de façon faussement paradoxale, "marchandage délibératif".