Les Lundis du CEVIPOF

Les Lundis du CEVIPOF

Cycle européen
Lundis 27 mai et 3 juin à 18h
  • Les Lundis du CEVIPOF / Cycle élections européennesLes Lundis du CEVIPOF / Cycle élections européennes

 

  

Les 2ème et 3ème éditions des Lundis du CEVIPOF/ cycle européen auront lieu lundi 27 mai et lundi 3 juin prochains :

Cet événement propose une rencontre du monde politique, universitaire, médiatique autour des élections européennes du 9 juin prochain.


  • Lundi 27 mai 2024

de 18h à 19h30

à Sciences Po : 1 place Saint Thomas, 75007 Paris / Salons scientifiques

 

La table ronde " LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES ET LEUR PERCEPTION PAR LES FRANÇAIS " réunira

Arnaud DANJEAN, ancien député européen (LR)

Bruno CAUTRES, chercheur au CEVIPOF

Lionel JULLIEN, correspondant d’Arte à Bruxelles

   

Modératrice : ANNE MUXEL, Directrice de recherche émérite au CNRS et directrice déléguée du CEVIPOF

 

Les institutions européennes occupent une place paradoxale dans les campagnes pour les élections du Parlement européen : parler d’Europe, c’est nécessairement parler des institutions de l’Europe, mais parler des institutions de l’Europe s’avère rapidement complexe et même susceptible de réveiller dans l’opinion l’image d’une Europe trop technocratique.

Pourtant, le sujet institutionnel ne peut être passé sous silence. Dans la perspective du futur élargissement de l’UE en 2030 (question elle-même peu, voire pas du tout, abordée dans cette campagne pour les élections du 9 juin prochain), un rapport rédigé par des experts (à la demande de Paris et Berlin) envisage une série de pistes pour préparer l’UE à accueillir de nouveaux membres.  Afin de préparer l’Union à un éventuel élargissement aux Balkans, voire à l’Ukraine ou la Moldavie, ce rapport propos par exemple une Europe à « quatre cercles » (dont la « communauté politique » proposée par Emmanuel Macron), l’extension à de nouveaux domaines du vote à la majorité qualifiée, un changement qui devrait s’accompagner d’une « codécision complète avec le Parlement européen ». Ces propositions vont marquer les débats politiques sur l’Europe dans les prochaines années, elles touchent à des points fondamentaux.

Au-delà des questions strictement institutionnelles, on voit bien que nous sommes à un tournant politique de l’intégration européenne et de ses perspectives dans le contexte post-Covid et de l’invasion russe de l’Ukraine. Le second « discours de la Sorbonne » d’Emmanuel Macron est à cet égard très symptomatique en appelant de multiples réformes institutionnelles et politiques de l’UE et à des « changements de paradigmes », pas seulement dans le domaine de la défense et de la sécurité européenne. D’autres questions fondamentales se posent à la veille de ces élections européennes : les grands équilibres politiques, au Parlement européen et entre les institutions européennes, vont-ils être bouleversés par le résultat du 9 juin et la progression des partis nationaux-populistes ?

Quels impacts ont toutes ces questions sur les débats politiques de la campagne électorale en France ? De quelle manière ces débats parlent-ils en creux des questions institutionnelles s’ils n’en parlent pas de front ? Et les électrices et électeurs, qu’en pensent-ils au-delà de l’approche purement institutionnelle des choses, au plan plus politique, celui des valeurs et des représentations, celui des attentes et des demandes en matière d’intégration européenne et de souveraineté nationale ou européenne ?

C’est autour de toutes ces questions cruciales au vu des enjeux des prochaines élections européennes que nous nous retrouverons le 27 mai pour la deuxième édition du cycle européen des Lundis du CEVIPOF.

 

Entrée libre sur inscription ici

 



  • Lundi 3 juin 2024

18h-19h30


à Sciences Po, 27, rue St Guillaume, 75007 Paris

Amphi Leroy-Beaulieu

 

Table ronde

« RAPPORTS DE FORCE ET ENJEUX DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES À LA VEILLE DU SCRUTIN »

 

Avec la participation de :

Jean-Louis BOURLANGES

Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale

 

Pascal PERRINEAU

Professeur émérite au CEVIPOF Sciences Po

 

Marion VAN RENTERGHEM

Journaliste indépendante et auteur du Piège Nord Stream (Arènes, 2023)

 

Modératrice : Anne MUXEL

Directrice de recherche émérite au CNRS et directrice déléguée du CEVIPOF

 

 

Entrée libre sur inscription ici

 

 

Les élections européennes du 9 juin 2024 ont tout pour nourrir un débat démocratique riche et pour attirer les électeurs aux urnes. Jamais, depuis les premières élections du Parlement européen au suffrage universel direct en 1979, ce dernier n’a eu autant de pouvoir au sein des institutions européennes, jamais l’Union européenne n’a été aussi active que lors de la dernière crise sanitaire du Covid 19 et de la crise économique et financière qui a suivi, enfin jamais la guerre d’Ukraine aux confins des frontières de l’Union européenne n’avait autant interpellé l’Europe et l’avait engagée, aux côtés de l’OTAN, dans un effort important d’armement et d’aide à la nation ukrainienne. Et pourtant, le débat au fond a du mal à se nouer et de nombreux courants politiques se contentent d’un échange stéréotypé où les enjeux décisifs de la période et de l’avenir de l’Europe ne sont pas posés. Enfin, nombre d’électeurs semblent peu intéressés ou attirés par des questions uniquement nationales. A quelques jours de l’échéance du 9 juin, à quel type de participation électorale pouvons-nous nous attendre ?

Les élections européennes du 9 juin seront-elles l’occasion d’un sursaut de participation comme l’avaient été les élections de 2019 ou reprendront-elles le cours de la hausse inéluctable d’abstentions qui avaient marqué les élections européennes précédentes ? En termes d’enjeux, la nationalisation l’emportera-t-elle de manière irrésistible sur l’européanisation ? La règle des « élections de second ordre » ou des « élections intermédiaires » l’emportera-t-elle sur le processus d’institutionnalisation d’élections européennes qui en sont à leur dixième manifestation ? Quelle sera l’ampleur de la sanction électorale adressée aux forces de la majorité présidentielle dans une consultation nationale qui sera la dernière avant l’élection présidentielle de 2027 ? Le temps fort qu’a constitué le discours sur l’Europe du Président Macron, le 24 avril dernier, parviendra-t-il à atténuer la sanction nationale au profit d’un rassemblement européen ?

Sur la gauche de l’échiquier politique, la question européenne a fait éclater le semblant d’union de la gauche que constituait la NUPES et a déclenché une véritable « guerre des gauches » pour se partager le marché relativement étroit qui reste à la gauche dans la France d’aujourd’hui.

Comme cela avait déjà été le cas au début des années 1970, l’avenir de la gauche socialiste française réside-t-il dans les mains d’un outsider, en l’occurrence Raphaël Glucksmann ? Dans quelle mesure le destin d’un homme peut-il servir à reconstruire un courant politique très affaibli ?

La campagne étrange de LFI davantage consacrée à la cause palestinienne qu’à la cause européenne contribuera-t-elle à marginaliser la gauche de la gauche ou lui donnera-t-elle la gestion d’une niche contestataire largement enracinée dans un électorat confessionnel ? Enfin, sur la droite de l’échiquier politique, la droite extrême du RN et de ses épigones a-elle réduit de manière durable la droite classique à une peau de chagrin ? La dynamique forte qu’a connu la liste emmenée par Jordan Bardella, si elle se confirme, traduit-elle un malaise français ou plus largement n’est-elle que l’écho d’un national-populisme plus vaste qui se nourrit de déceptions et frustrations de nos sociétés ouvertes ?

 

 

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