Colloque organisé par le CEVIPOF (Institut d’études politiques de Paris), avec la collaboration de l’Université Ca’ Foscari de Venise, de la UPenn de Philadelphie et l'ANR “La théorie politique au travail” (THEOVAIL).

Organisateurs : Samuel Hayat et Alessandro Mulieri

Thème

Ces dernières années, le concept de « plébéianisme » s’est trouvé mobilisé dans différents travaux de théorie politique ou d’histoire des idées, en particulier au sein des recherches sur l’idée républicaine, pour venir signifier une disposition politique favorable à la plèbe, cette partie du peuple définie par son appartenance à une classe sociale de second rang. Ce faisant, ces travaux remettent au centre de l’attention les ambiguïtés de l’idée de peuple au regard de son contenu social. La plèbe est bien constitutive du peuple, dans ce qu’il peut avoir de fondamentalement démocratique, non seulement théoriquement, mais en pratique, parce qu’elle se réfère aux parties de la société qui se distinguent du patriciat, des grands, des élites, et potentiellement s’y opposent. La plèbe donne ainsi aux gouvernements populaires anciens et modernes leur dimension proprement sociale, mettant en tension le dèmos de la démocratie et les tendances oligarchiques des institutions de la cité.

Cette journée d’études entend mobiliser les méthodes de l’histoire sociale et de la sociohistoire des idées politiques pour ancrer le plébéianisme, comme idéologie mettant la plèbe au centre de la cité et de ses divisions, dans son épaisseur historique. Il s’agira, par des interventions fondées sur différentes expériences plébéiennes, pour reprendre l’expression de Martin Breaugh, de nouer l’histoire du concept de plèbe, des œuvres qui le mettent au centre, des relations de classe qui lui donne sens, et des institutions et mouvements politiques qu’il désigne.

Programme détaillé à télécharger 

Lieu

Sciences Po Paris, CEVIPOF, 28 rue des Saints-Pères, salle H 405

Colloque accessible en présentiel ou distanciel

Entrée libre sur inscription