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23.07.2023

Portraits de diplômées 2023: Adèle Ichanjou

Adèle Ichanjou a rejoint Sciences Po en 2017. Après trois années d’études au Collège universitaire, elle a choisi d’intégrer la Paris School of International Affairs (PSIA) pour suivre un programme de master en développement international et obtenir la Certification avancée en études de genre. Désormais jeune diplômée, elle raconte.

Pourquoi vous êtes-vous engagée dans un parcours en études sur le genre en parallèle de votre programme de master ?

D'aussi loin que je me souvienne, l’égalité femmes-hommes m'a interpellée. Nombreuses expériences ont renforcé cette conviction : cette petite fille rencontrée lors d’un volontariat au Kenya, abusée par son père, qu'aucun·e travailleur·euse social·e n'a essayé d'aider ; ces femmes réfugiées rencontrées lors d’un stage au Maroc qui tentaient d'échapper à des violences sexuelles et sexistes en migrant, et continuaient à faire face aux mêmes crimes pendant leur voyage et une fois dans le pays d'arrivée ; ces débats parfois vains avec des hommes réfugiés, en tant que coordinatrice pour Jesuit Refugee Service (JRS) France, sur la place des femmes dans certaines sociétés non-occidentales.

Le genre structure notre société. Aujourd’hui, je ne peux tout simplement pas le dissocier de mon avenir professionnel. C’est pourquoi j’ai orienté une partie de mes études vers ce sujet, réalisant notamment mon Grand oral sur l’autonomisation des jeunes filles et femmes, ce qui m'a permis d'obtenir la Certification avancée en études de genre du Programme de Sciences Po.

Voulez-vous nous parler d'un cours suivi à Sciences Po sur ce sujet ?

Je crois que le cours qui m'a le plus marquée est finalement le premier cours que j'ai suivi orienté vers la question du genre, pendant mon Collège universitaire : "La sociologie au prisme du genre" enseigné par Anne Revillard. Je me souviens de cette phrase qui m'a semblé tellement libératrice en ce début d'études: "le genre est une construction sociale". Cela m'a permis d'expliquer tant de rapports sociaux, de comportements, et de déconstruire peu à peu les normes auxquelles je me conformais souvent en tant que femme.

Quels sont vos projets pour la suite de votre parcours ?

Fraîchement diplômée d'un Master en Développement International, j'accompagne aujourd'hui le développement d'une ONG, Fiinafas, visant à favoriser l'inclusion financière en Afrique et au Moyen-Orient. Les femmes sont les principales concernées par notre accompagnement, souvent exclues de l'accès aux services financiers dans ces régions. Au lendemain de ma remise de diplôme, je mets donc déjà en pratique les enseignements acquis grâce à la Certification du Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE) de Sciences Po en réfléchissant à la méthodologie d’accompagnement des bénéficiaires femmes de Fiinafas !

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