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04.07.2022
Témoignage de Matthieu Blaise, alumnus de l’Executive Master Management des médias et du numérique
Après une carrière confirmée dans le milieu de la radio, Matthieu Blaise est confronté à un dilemme : rester dans son média de cœur, ou partir vers d’autres horizons. Dans un contexte de crise du secteur média, il fait le choix de l’Executive Master Management des médias et du numérique. Cela lui permettra de découvrir de nouvelles façons de penser et de concevoir son système de management.
Pourquoi avez-vous eu envie de repenser votre carrière ou d’évoluer professionnellement ?
Matthieu Blaise - Après vingt années à naviguer dans diverses stations de radio, j’étais devenu un expert du métier j’avais la sensation d’avoir fait le tour d’une partie de ma vie professionnelle. J’avais le sentiment qu’il me fallait à la fois valider ce que j’avais pu expérimenter ou apprendre par moi-même et je cherchais une formation capable de me projeter dans une suite de carrière et de m’apporter des bases solides pour penser l’avenir, que je reste dans la radio, mon média de cœur, ou que je parte vers d’autres aventures. En parallèle de ces enjeux personnels, l’organisation dans laquelle j’évoluais se retrouvait confrontée à la plus grande crise de son histoire ; chahutée par l’émergence d’un monde qu’elle n’avait pas vu (ou voulu) voir venir, et avec une profonde difficulté à accompagner le changement nécessaire dans toutes ses composantes.
Qu’êtes-vous venu chercher à Sciences Po Executive Education et pourquoi ?
Matthieu Blaise - L’executive master de Sciences Po répondait à de multiples attentes. Je souhaitais une formation professionnalisante de qualité, avec des experts de mon secteur d’activité tout en jouant l’ouverture. À ce titre, les intervenants, les masterclass, mais aussi la logique de constitution des promos remplissent pleinement leurs rôles et le tout est très complémentaire. La formation nous démontre dès le premier cours que quel que soit nos médias, nous sommes tous confrontés aux mêmes problématiques. L’ouverture à l’international et à d’autres secteurs d’activités furent aussi un point déterminant. À Sciences Po, je venais aussi rechercher la signature d’une grande structure qui est reconnue dans mon milieu professionnel ; n’ayant pas fait d’école de journalisme en formation initiale c’était à la fois un défi personnel et professionnel auquel je souhaitais me confronter. Enfin la formation est vraiment conçue pour être réalisable y compris avec une activité professionnelle dense. L’alternance de cours tous les quinze jours et des cours le samedi pour moins impacter la semaine de travail est un atout.”
Quels sont les points forts de la formation d’après vous ?
Matthieu Blaise - Sans le savoir à l’origine, on suit un vrai chemin ; sans nous le dire expressément mais on va déconstruire beaucoup de préjugés, perdre nos repères et puis reconstruire, apprendre à penser, travailler différemment. Au début, il y a des notions qui reviennent souvent pour construire de nouvelles bases, et puis la formation s’emballe et « on ouvre les fenêtres en grand » pour mieux comprendre les enjeux et pouvoir les ramener à nos problématiques professionnelles et aux enjeux de mémoire de fin d’étude. Il y a aussi quelque chose de très agréable à éprouver, à chaque séance, de nouvelles façons de penser, de concevoir. Le fait de se remettre dans une posture d’étudiant qui est très agréable, de constituer un groupe avec le reste des membres de la promo. Le programme est très adapté aussi à nos problématiques du quotidien que cela soit sur les aspects métier, stratégie ou management. Je pense qu’ainsi quel que soit notre place dans une entreprise, c’est soit opérationnel immédiatement, soit cela ouvre des perspectives ou donne des clés de compréhension.
Un souvenir marquant pour vous ?
Matthieu Blaise - Notre promo. Nous sommes quasi tous restés en contact les uns avec les autres. En quelques années, certains ont changé de poste, d’autres ont déménagé mais dès qu’une occasion se présente, on se retrouve, on continue à construire ensemble, à partager nos veilles professionnelles, nos idées. C’est important de savoir qu’on peut se tourner les uns vers les autres. Et puis le mémoire ... J’étais un peu intimidé car par rapport aux journalistes, à d’autres membres de la promo qui venaient de l’édition, je n’étais pas certain de pouvoir produire et rédiger quelque chose d’intéressant et de bien écrit et puis finalement tout cela ne s’est pas trop mal passé…Puisque j’ai même eu les félicitations du jury !
Quel impact cette formation a-t-elle eu sur votre carrière ?
Matthieu Blaise - Pendant le déroulé de la formation, j’ai pu suivre et mesurer une progression dans le système de management de mon équipe, de nouvelles manières de faire, de procéder et de partager avec mes équipes des « petits bouts » de la formation. De plus, le master a suscité beaucoup de questionnement et d’intérêt dans mon entourage professionnel. Au fur et à mesure, de nouvelles personnes sont venues me poser des questions, me partager des éléments, parfois me demander des conseils. Avec l’épisode du Covid et les difficultés que connaissait l’entreprise dans laquelle j’étais, j’ai ensuite su qu’il fallait que je puisse évoluer, trouver une nouvelle opportunité professionnelle. D’un point de vue personnel, je savais aussi que l’envie de prendre plus de responsabilités, de pouvoir gérer un service plus important était là et que tout cela s’inscrivait dans une suite logique. J’ai donc changé de poste, d’entreprise, d’équipe ; une nouvelle fois perdre mes repères, quitter ma « zone de confort », mais cette formation m’avait donné les clés, la confiance et l'entraînement nécessaire pour le faire.
Un conseil pour celles et ceux qui hésiteraient à se lancer ?
Matthieu Blaise - Si vous voulez vous offrir une parenthèse professionnelle stimulante, intense et humainement très riche foncez ! Crédit photo : Radio France / Christophe Abramowitz
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