Accueil>Recherche>Projet>Favoriser les compétences langagières des enfants des milieux défavorisés : une évaluation expérimentale d'un dispositif d'accompagnement à la lecture parentale, suite (2017)
Favoriser les compétences langagières des enfants des milieux défavorisés : une évaluation expérimentale d'un dispositif d'accompagnement à la lecture parentale, suite (2017)
Responsables du projet :
- Carlo BARONE (OSC-LIEPP, Sociologie)
- Denis FOUGERE (CNRS-OSC-LIEPP, Economie)
- Agnès van ZANTEN (CNRS-OSC-LIEPP, Sociologie)
Chercheurs associés au projet :
- Nathalie MAREC-BRETON (Université de Rennes, Psychologie)
- Karine MARTEL (Université de Caen, Psychologie)
Le projet a obtenu le financement du LIEPP dans le cadre de l'appel à projets 2017.
Ce projet prolonge une recherche antérieure, financée dans le cadre de l’appel d’offres 2016 du LIEPP. Le projet initial avait pour but de tester par le biais d’une expérimentation randomisée les effets d’une intervention promouvant la lecture partagée entre des enfants scolarisés en maternelle et leurs parents. L’objectif était de savoir si cette intervention pouvait accroître le stock de vocabulaire de ces jeunes enfants et modifier leur attitude à l’égard de la lecture. Le dispositif permettait à chaque famille du groupe témoin de recevoir en prêt deux livres chaque semaine. La famille recevait également des informations sur les bénéfices de la lecture partagée et des conseils en vue d’améliorer les pratiques de lecture avec ses enfants. Cette information était transmise aux familles sous forme de brochures, d’appels téléphoniques et de textos (voir ci-après une présentation détaillée de ce dispositif). Nous souhaitions savoir si cette intervention modifiait : a) le stock de vocabulaire réceptif des enfants de moyenne section de maternelle ; b) la fréquence de la lecture partagée avec leurs parents ; c) le plaisir que parents et enfants retiraient de cette activité. Nous porterons une attention particulière aux éventuels effets hétérogènes de l’intervention, notamment en distinguant ceux-ci en fonction du niveau d’éducation des parents, du fait qu’’ils soient immigrés ou non, et des caractéristiques des écoles dans lesquelles l’intervention a été conduite. Le but est ici d’identifier les groupes d’enfants et les types d’écoles qui ont le plus bénéficié du dispositif.
L’intervention a été conduite entre février et mai 2017. Dans ce nouveau projet, nous commencerons par rappeler les raisons du succès de la mise en œuvre de la première intervention, son haut degré de validité interne et externe, l’accueil très positif qui lui a été réservé par le Rectorat de Paris et les équipes pédagogiques, le niveau de consentement très élevé des familles, la régularité de la mise en œuvre du prêt de livres dans les classes traitées, la constitution d’un réseau de contacts académiques et non-académiques échangeant avec nous autour de cette intervention, ainsi que la couverture médiatique qui lui a été faite. Nous montrerons ensuite pourquoi, selon nous, ce dispositif présentait des limites pouvant être surmontées dans le cadre d’une seconde étape, donnant lieu à une extension de l’intervention initiale : a) celle-ci avait pour but d’estimer les effets de très court terme du dispositif, nous souhaiterions pouvoir en mesurer maintenant les effets sur une échelle de temps plus longue ; b) des améliorations pourraient être apportées au dispositif ; en particulier, la seconde étape élargirait le champ des variables permettant de mesurer les effets potentiels de l’intervention. Cette seconde étape s’appuierait sur l’expertise, le réseau de contacts, la documentation et les économies d’échelle développés lors de la première étape du projet, le principe étant ici de les améliorer et de les affiner progressivement.