Copenhague
Écrit par Kevin Parthenay
La préparation du Sommet de Copenhague n'a pas été qu'une lente confirmation d'un échec annoncé comme le veut une grande majorité de la communauté journalistique. En Amérique Centrale, la préparation du Sommet a permis le franchissement de nouvelles étapes tant pour le CC-SICA que pour la société civile centraméricaine.
Ces grandes messes internationales, où sont réunis chefs d'Etats et Ministres, sont souvent d'importants rendez-vous pour les organisations de la société civile. Certes, dans ce type d'évènements, il est intéressant d'observer l'influence que cette société civile peut avoir sur les négociateurs, les contenus des déclarations, les positions juridiques, voire les institutions de gouvernance globale. Toutefois, en se focalisation sur une optique participative des organisations sociales, on en oublie de considérer une autre facette de ces évènements : l'impact de ces sommets sur les acteurs eux-mêmes.
En ce sens, le Sommet de Copenhague (COP 15), bien que fortement critiqué sur le fond, a engendré d'importants bouleversements dans la communauté des acteurs non-étatiques. L'Amérique Centrale constitue un exemple idéal-typique de cette tendance que nous souhaitons illustrer.
Dans le Système d'Intégration Régionale Centraméricain, l'institution en charge de la participation de la société civile est le « Comité Consultivo del Sistema de Integracion CentroAmericano » (CC-SICA). Ce comité, actuellement dans une phase de consolidation, sort d'une longue période d'instabilité et d'ambigüité quant à son rôle et son fonctionnement. Dans ce contexte, le Sommet climatique de Copenhague a fourni une nouvelle occasion aux acteurs centraméricains de se retrouver, d'échanger et surtout de consolider leurs liens au sein du système institutionnel d'intégration centraméricain.
En effet, dans la perspective de Copenhague, le CC-SICA a entrepris de construire une alliance avec l'Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN). Le Comité a donc multiplié les ateliers nationaux de consultation de la société civile dans l'ensemble des pays d'Amérique Centrale. Il est à noter que l'enjeu climatique est un thème central pour cette région de « méga diversité ». Le CC-SICA et l'UICN ont donc décidé depuis l'été dernier de travailler main dans la main pour apporter des solutions pertinentes sur le changement climatique dans la région. Quatre ateliers nationaux ont été réalisés, un premier au Guatemala (Guatemala, 3-4 août), puis au Nicaragua (Managua, 21-22 septembre), au Panama (Panama, 29-30 septembre) et un dernier atelier au Salvador (San Salvador, 8-9 octobre).
Le rapprochement entre le Comité et l'UICN dépasse le seul enjeu du changement climatique. De fait, le contexte dans lequel apparaît cette initiative est révélateur d'une tendance caractérisée par un renforcement et une légitimation accrue de l'existence et de l'activité du CC-SICA. Sortant de cinq années de critiques virulentes notamment concernant son apathie lors des négociations du Central American Free Trade Agreement (CAFTA) ou du Plan Puebla Panama, le Comité doit aujourd'hui reconstruire son image auprès des institutions régionales mais également auprès de la société civile elle-même. Ainsi, ce rapprochement entend non seulement informer la société civile centraméricaine sur les enjeux climatologiques contemporains mais cherche aussi à redorer le blason d'une institution qui jusqu'à présent n'avait pas véritablement intégré les débats régionaux de fond (Santos Carillo, 2009).
A l'issue des consultations nationales, le CC-SICA et l'UICN ont organisé un « Forum Régional de la Société Civile et du changement climatique », les 19 et 22 octobre, au Costa Rica (San José). Considéré comme « préambule au Sommet de Copenhague », ce Forum a permis aux acteurs de la société civile de confronter leurs positions et de construire un discours commun. Selon le Président du CC-SICA, Carlos Molina, « la prise en main de ce thème par la société civile est réellement important étant donné que le changement climatique affectera une grande partie du développement régional ». Il ajoute que « face à Copenhague [s'est préparée] une stratégie du changement climatique dans laquelle la société civile n'a pas fait qu'apporter des consultations ou des propositions pour l'élaboration de stratégies mais a élaboré une position régionale avec une vision autonome de la société civile ». Ce qui semble anodin est un succès sans précédent dans une région où la société civile était jusqu'à présent caractérisée par ses faiblesses (Morales, Cranshaw, 1997).
Avec la préparation du Sommet de Copenhague, la société civile centraméricaine a fait l'apprentissage de l'adaptation, de la création et consolidation de compétences, notamment techniques, et de la participation aux processus de négociation multilatéraux, ce qu'elle avait précisément manqué avec le CAFTA. Par conséquent, pour la première fois, le CC-SICA a pu s'avancer dans le cadre de négociations multilatérales en offrant à la communauté internationale une position commune de la région centraméricaine.
Quelles sont les grandes lignes de cette position commune ?
1. Une réduction de 45% des émissions de CO2, à raison de 4,5% de baisse annuelle. Baisse de 95% pour 2050.
2. Stabilisation de la hausse de la température à 1,5 degré Celsius.
3. Financement par les pays développés de la croissance tout en limitant les émissions de carbone pour les pays en développement
4. Eradiquer la déforestation et la dégradation forestière et respecter les aires naturelles protégées, les populations indigènes et les modes de vie et savoirs traditionnels
5. Promotion de la création d'un système de gouvernance global qui facilite la cohérence des efforts de réduction de pauvreté et de durabilité environnementale.
Même si le contenu de la position commune ne va aussi loin qu'on aurait pu l'attendre, le symbole est sans doute tout aussi important. D'autre part, bien que le thème de l'écologie reste intrinsèquement favorable à l'émergence de consensus, faisant obstacle à la fragmentation sectorielle des intérêts qui caractérise par ailleurs souvent la société civile en Amérique Centrale, Carlos Molina a appelé de ses vœux l'intensification du travail des acteurs au niveau régional pour que le consensus qui a émergé à l'occasion du Sommet de Copenhague ne reste pas le premier et dernier élan consensuel de la société civile centraméricaine.
Si la création des institutions destinées à la participation de la société civile a nécessité plusieurs décennies pour sembler, enfin, être effectives, de nombreux défis restent toujours présents. La société civile centraméricaine devra, en effet, continuer un travail de consolidation de sa base organisationnelle, de ses capacités de coordination et d'action collective, et surtout de clarification de ses projets intégrationniste.
DECLARACION DEL CCSICA SOBRE CAMBIO CLIMATICO
1. INTRODUCCION:
Del 23 al 24 de noviembre del 2009, el Comité Consultivo del Sistema de integración Centroamericano (CCSICA), se reunió en la ciudad de San José, Costa Rica para discutir y definir una posición sobre el Cambio Climático que será abordada en la próxima Conferencia de las Partes No. XV de la Convención Marco de Naciones Unidas sobre Cambio Climático, la cual se realizará en Copenhague, Dinamarca, del 6 al 18 de diciembre de 2009.
Los objetivos de este encuentro fueron los siguientes:
a. Dar a conocer las diferentes posiciones sectoriales (indígena, laboral, empresarial, ambiental, entre otras), más lo obtenido en los talleres nacionales y el Foro de la Sociedad Civil para enfrentar el Cambio Climático (del 20 al 22 de octubre de 2009).
b. Definir y consensuar la posición regional del CCSICA para la COP XV a realizarse en Copenhague, Dinamarca en el mes de diciembre de 2009. Este documento trata de resumir las principales posiciones de las organizaciones que conforman el CCSICA, con la finalidad de fomentar un cambio de actitud a nivel internacional y regional, que contribuya a reducir las emisiones de gases de efecto invernadero y los impactos del cambio climático.
2. CONSIDERANDO:
a. Que la región Centroamericana está caracterizada en el mundo como una de las más expuestas a fenómenos naturales, asociados a eventos extremos climáticos, debido a su posición geográfica y que aunado a su vulnerabilidad económica, social, ambiental la convierten en una zona que debe centrar la atención del mundo.
b. Que dicha vulnerabilidad en Centroamérica se ha exacerbado por el modelo de desarrollo mundial vigente y adoptado por los países, el cual no responde a su realidad y necesidades, generando más inequidades y desigualdades. Ello ha tenido como resultado millones de hombres y mujeres que viven en la pobreza y que no les permite recuperarse en este contexto y en iguales condiciones que si viviesen en los países llamados desarrollados.
c. Que Los efectos del cambio climático impactarán de manera diferenciada entre las diversas regiones, generaciones, edades, clases, grupos de ingresos, ocupaciones y géneros.
d. Que toda estrategia dirigida a enfrentar el cambio climático debe abordarse desde la perspectiva de los derechos humanos, de la equidad y la justicia ambiental, en el sentido de que las responsabilidades son comunes pero diferenciadas.
e. Que se debe tener en cuenta la plena vigencia de la Convención Marco de las Naciones Unidas sobre el Cambio Climático y el Protocolo de Kyoto, los cuales representan el régimen normativo y de compromisos para enfrentar el calentamiento global, acordado por la comunidad internacional; éstos no pueden ser reemplazados o sustituidos por nuevos acuerdos que erosionen las obligaciones establecidas.
f. Que los países desarrollados deben cumplir con los mandatos y sus compromisos para la reducción real y efectiva de las emisiones de gases de efecto invernadero, en proporciones que hagan el planeta más seguro para todos sus habitantes.
g. Que los países desarrollados deben asumir la deuda ecológica, destinando los recursos necesarios para hacer viables las acciones de reducción de la vulnerabilidad y la mitigación, sobre todo aquellas que lleven a modelar una forma de lograr el desarrollo sostenible en el Mundo.
h. Que el Istmo Centroamericano ha definido los referentes de su desarrollo, mediante una visión global estructurada, recogidos en el Protocolo de Tegucigalpa, el Protocolo de Guatemala al Tratado General de la Integración Económica Centroamericana y el Tratado de la Integración Social, más otros instrumentos derivados y complementarios.
i. Que una síntesis de esta visión se encuentra recogida en la Alianza para el Desarrollo Sostenible de Centroamérica (ALIDES), cuando asume el desarrollo en los siguientes términos: "Un proceso de cambio progresivo en la calidad de vida del ser humano, que lo coloca como centro y sujeto primordial del desarrollo, por medio del crecimiento económico con equidad social y la transformación de los métodos de producción y de los patrones de consumo y que se sustenta en el equilibrio ecológico, soporte vital de la región. Este proceso implica el respeto a la diversidad étnica y cultural regional, nacional y local, así como el fortalecimiento y la plena participación ciudadana, en convivencia pacífica y en armonía con la naturaleza, sin comprometer y garantizando la calidad de vida de las generaciones futuras."
j. Que el CCSICA asume un compromiso solidario para enfrentar el cambio climático, a nivel de los países, en la región e internacionalmente, por lo cual propone lo siguiente:
3. PROPUESTAS:
a. VULNERABILIDAD, ADAPTACION y MITIGACION:
i. Transformar la matriz energética de las fuentes móviles y fijas de los países, en otra orientada a un sistema de producción más limpia y acelerando la introducción de las fuentes de energía renovables y su uso más eficiente, lo cual contribuya en la reducción de las emisiones de gases de efecto invernadero.
ii. Establecer un sistema de movilidad de transporte integral, el cual sea sostenible, equitativo, brinde seguridad a los usuarios y ambientalmente limpio para que a su vez contribuya a mitigar el cambio climático.
iii. Promover un sistema de economía social, cuyo resultado permita la generación de empleo pleno y digno, facilitando a su vez la formación de sociedades bajas en carbono.
iv. Crear un sistema de pago por servicios ambientales que incentive la protección de las áreas silvestres bajo conservación voluntaria, asegurando conjuntamente la reducción de gases de efecto invernadero, la protección del ciclo hidrológico, la biodiversidad y la protección de los ecosistemas.
v. Fortalecer la gestión pública local con un mecanismo de ordenamiento territorial y planificación estratégica, que incluya, entre otros, la gestión integral del riesgo, el agua y el medio ambiente.
vi. Desarrollar un sistema de seguridad territorial para el uso y manejo de los ecosistemas, integrando y respetando el conocimiento, el rescate y aplicación de tecnologías tradicionales y ancestrales de los pueblos indígenas, afrodescendientes y campesinos.
vii. Garantizar la participación de las mujeres en las estrategias de cambio climático, como sujetos proactivos de los procesos económicos, sociales, políticos y ambientales que se emprendan, en torno a la reducción de la vulnerabilidad y la mitigación del cambio climático.
viii. Fortalecer el desarrollo de los cultivos agroforestales y agrícolas, vitales para la provisión de alimentos, generación de empleo y prestación de servicios ambientales, donde a su vez contribuyen en la mitigación del cambio climático y la provisión de servicios ambientales.
b. FINANCIAMIENTO:
i. Crear mecanismos financieros funcionales, con criterios de permanencia de servicio en el largo plazo, accesibles, descentralizados, con enfoque de monitoreo, comunicación y verificación.
ii. Llamar la atención para que los organismos multilaterales y bilaterales aporten recursos que se apliquen con responsabilidad social, económica y ambiental para enfrentar el cambio climático.
iii. Solicitar que los países desarrollados se comprometan a compensar con recursos financieros reales y concretos, para atender inmediatamente los efectos adversos del cambio climático.
c. DESARROLLO Y TRANSFERENCIA DE TECNOLOGIA Y FORTALECIMIENTO DE CAPACIDADES:
i. Formular políticas, estándares y medidas para el desarrollo y transferencia de tecnología, partiendo de la caracterización social y económica por país y por región para enfrentar el cambio climático.
ii. Contar con principios y normas científicas y tecnológicas de sostenibilidad, a mediano y largo plazo, en todos los programas y proyectos sobre cambio climático.
iii. Establecer un enfoque de sinergia para aprovechar la capacidad científica y técnica de los diferentes centros que, en el campo de la ciencia y tecnología, están innovando en soluciones que contribuyan a la mitigación y adaptación al cambio climático.
iv. Fortalecer los mecanismos de alerta temprana con aplicaciones tecnológicas funcionales, aplicadas a las necesidades diferenciadas de los países y las regiones.
v. Respetar y flexibilizar los derechos de propiedad intelectual y del conocimiento de los países en desarrollo, donde se promueva la innovación tecnológica y científica para enfrentar el cambio climático. Ello incluye que los derechos de propiedad intelectual deben beneficiar a los agricultores, pueblos indígenas, entre otros, para que utilicen sus propias variedades de semillas y no las que los países industrializados quieran imponer.
vi. Respetar los valores, tradiciones y costumbres de los diferentes segmentos poblacionales de la región (pueblos indígenas, campesinos, afrodescendientes), donde los programas de investigación se ajusten a la cosmovisión de cada segmento.
vii. Diseñar un enfoque de investigación técnica y científica tomando en cuenta los componentes sociales, económicos, ambientales, financieros y tecnológicos en materia de cambio climático.
viii. Con base a las necesidades propias de cada país, crear o fortalecer redes de centros de investigación técnica y científica a nivel local, las cuales servirán para desarrollar las capacidades y conocimientos en materia ambiental, bioagricultura, biocombustible, reciclaje, energías renovables, ecoturismo, bio-arquitectura, entre otros, con la finalidad de enfrentar el cambio climático.
ix. Establecer normas y procedimientos que permitan orientar adecuadamente a los pueblos sobre los procesos de cambio climático, a través de los medios de comunicación estatales y privados.
x. Incorporar en los programas de educación la temática ambiental con énfasis en el cambio climático, en los niveles formal y no formal, donde también se debe facilitar la adecuada capacitación a los docentes que impartirán la educación ambiental a los estudiantes.
xi. Incorporar en el presupuesto público de los gobiernos las partidas presupuestarias, para la atención de la educación ambiental con énfasis en el cambio climático.
Además de las propuestas específicas en las secciones anteriores, el CCSICA llama la atención de los gobiernos y comunidad internacional, en la implementación de las siguientes acciones:
a. Cumplir con los compromisos asumidos en la Convención y su Protocolo de Kyoto, así como en la Hoja de Ruta de Bali, logrando un acuerdo satisfactorio en Copenhague, Dinamarca.
b. Reducir la brecha en sus posiciones y desarrollar una visión común entre los países en desarrollo y los países desarrollados.
c. Estabilizar los niveles de concentraciones de gases de efecto invernadero en la atmósfera a un nivel máximo de 350 ppm de CO2 equivalente, de manera que el incremento de la temperatura media de la Tierra no sobrepase los 1.5 grados Celsius.
d. Los países industrializados deben plantearse metas ambiciosas y de largo plazo de reducción de emisiones domésticas, correspondiente a un 45% para el año 2020 y un 95% para el año 2050 con respecto a la emisiones de 1990.
e. Formular, de acuerdo a la Convención de Cambio Climático, planes y programas nacionales orientados a lograr una convergencia a sociedades con bajos niveles de emisiones de carbono.
f. Llegar a un acuerdo sobre el financiamiento por parte de los países del Anexo 1, con recursos nuevos y adicionales que permita al mundo en desarrollo un crecimiento con bajos niveles de emisiones, desviando sustancialmente la actual trayectoria de emisiones sin menoscabar sus esfuerzos en la erradicación de la pobreza.
g. Generar un sistema global y único para medir, comunicar y verificar tanto el apoyo de los países del Anexo 1, como las acciones de mitigación generadas en los países en desarrollo haciendo transparente la implementación de la Convención de Cambio Climático.
h. Promover las acciones dedicadas a erradicar durante nuestra generación la deforestación y la degradación forestal, confiando que en esta tarea los gobiernos y sociedades centroamericanas pueden ocupar posiciones de liderazgo basadas en el respeto a las áreas naturales protegidas, poblaciones indígenas y modos de vida y saberes tradicionales.
i. Propiciar la creación, en el plazo más breve posible, de un sistema de gobernanza global que facilite la coherencia a los esfuerzos en reducción de la pobreza y la sostenibilidad ambiental. Lo anterior será posible solo con la voluntad política y ética de los Estados y Gobiernos Parte de la Convención Marco de Naciones Unidas sobre Cambio Climático, contando con fondos de compensación ambiental donde los países desarrollados honran su histórica deuda ecológica para los países en desarrollo, con lo cual se pueden hacer efectivos los programas y proyectos que aseguren una nueva forma de desarrollo, un mundo más justo, más humano y equitativo ahora y en el futuro.
Dado en la Ciudad de San José, Costa Rica, el 24 de noviembre de 2009.
Pour plus d'informations : http://www.sica.int/ccsica/
Mise à jour le Vendredi, 18 Décembre 2009