Discourses and Migration (DIMIG)
Hélène Thiollet (CNRS CERI Sciences Po) - Chercheur principal Fellow ICM
Etienne Toureille (Université de Rouen)
Kaja Skowrońska (Université de Tours) - Chercheur ICM
Michelle Reddy (UC Berkeley)
Bayram Balci (CNRS CERI Sciences Po)
Solène Poyraz (IFEA)
Thomas Lacroix (CNRS CERI Sciences Po) - Boursier ICM
Marie Moncada (CEE BRIDGES project) - Membre ICM
Virginie Guiraudon ( CNRS CEE Sciences Po) - Boursière ICM
Romain Leconte (ENS-université paris)
Filip Savatic (CERI Sciences Po projet MAGYC) - Boursier ICM
Jean-Philippe Cointet (MEDIALAB Sciences po)
Katharina Tittel (MEDIALAB Sciences po) - Membre ICM
Amin Moghadam (Metropolitan University of Toronto) - Boursier ICM
Olivier Clochard CNRS MIGRINTER ICM
Ferruccio Pastore (FIERI, TURIN) - Boursier international ICM
Katharina Natter (Université de Leiden)
Juliette Tolay (Penn State Harrisburg)
Les médias et les acteurs politiques réagissent différemment aux divers mouvements internationaux de personnes en fonction de l'origine des arrivants, de leur nationalité et des contextes socio-politiques et économiques. Ils construisent également des discours sur les migrations et notamment sur les « crises migratoires », en l'absence d'afflux substantiels de migrants, mais en lien avec des questions politiques nationales ou internationales plus larges.
Comment les médias représentent-ils les mouvements de population? Dans quelle mesure les discours médiatiques sont-ils liés aux flux migratoires et d'asile réels ? Dans quelle mesure nous informent-ils sur des représentations politiques et des imaginaires géographiques qui structurent des visions du mondes dominantes ?
Le projet DIMIG vise à mieux comprendre les interactions entre les flux migratoires, les médias et les discours politiques. Cette relation fait partie d'une question plus générale en sciences sociales : comment les discours médiatiques façonnent-ils nos représentations ?
Il est soutenu par l'Institut Convergences Migrations et la Fondation de France à hauteur de 72 000 €.
Sa durée est de deux années, de 2023 à 2025.
Le projet rassemble des économistes, des politistes, des géographes et des spécialistes des données et s'appuie sur des méthodes mixtes. Il est organisé en deux groupes de travail :
1. Une équipe basée au CERI-Sciences po, dirigée par Hélène Thiollet, travaille avec ses institutions partenaires sur la comparaison des discours sur les crise migratoire, la polarisation politique des discours médiatiques et les imaginaires géographiques à travers de multiples contextes (France, Iran, Italie, Pologne, Turquie, Royaume-Uni, Brésil et Etats-Unis) ⇒ en savoir plus
2. Une équipe basée au Département d'économie de l'Université Paris 1, dirigée par Léa Marchal et Claire Naiditch, travaille sur les discours politiques sur l'immigration en France ⇒ en savoir plus
L’équipe basée au CERI est dirigée par Hélène Thiollet en partenariat avec Romain Leconte (ENS Ulm) et Etienne Toureille (université de Rouen). Elle développe des outils et une méthode d’analyse comparée de discours et de formation des imaginaires géographiques de la migration.
Comment les médias ont-ils construit les « crises migratoires » en France, en Iran, en Italie, en Pologne, en Turquie, au Royaume-Uni au Brésil et aux États-Unis depuis le début des années 2000 jusqu'à la guerre en Ukraine ?
Nos travaux comparent l'émergence ou l'absence de discours sur les « crises migratoires » adoptant différentes terminologies (crises de l’asile, de l’hospitalité etc) dans différents contextes et teste la relation entre les discours et les flux migratoires et d'asile. Nous étudions la polarisation politique dans les médias en explorant comment les médias conservateurs et libéraux encadrent différemment les différentes crises.
Nous proposons aussi de nouvelles méthodes pour analyser des discours de crise. Nous comparons les pics d'attention médiatique de courte durée aux crises à évolution lente dans des cycles médiatiques plus longs. Nous étudions les imaginaires géographiques à l'œuvre dans les discours médiatiques, notamment les imaginaires européens dans la crise des réfugiés ukrainiens. Nous nous concentrons sur les « espaces critiques » (par exemple les frontières, les mers, les murs, les forêts, les îles, etc.) où les crises migratoires sont idéalement situées et sur les groupes spécifiques de migrants définis par des caractéristiques nationales, régionales, ethniques ou culturelles.
Le projet combine des méthodes quantitatives et qualitatives et s’appuie sur les compétences linguistiques et les connaissances fines de différents contextes de politistes et de géographes en partenariat avec l'Atelier de cartographie de Sciences Po et Desinfox Migrations.
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