La santé dans le débat politique en Europe
La santé dans le débat politique en Europe
- Actualité Sciences Po
Résulats de la quatrième vague du Baromètre Santé 360 réalisé par Odoxa pour Orange Healthcare & la MNH, publié en partenariat avec France Inter et le Figaro Santé et avec le concours scientifique de la Chaire santé de Sciences Po, en présence de Mme Laurence Tiennot-Herment, présidente de l'AFM-Téléthon
Voici les trois principaux enseignements de cette enquête, par Gaël SLIMAN, président d'Odoxa, présentés le lundi 7 mars à Sciences Po :
1 - La santé dans le débat public : alors qu’elle est l’une des priorités des Français et alors qu’elle constitue l’un des rares domaines de fierté de nos concitoyens (qui pensent que la France a le meilleur système de santé), elle est perçue comme le parent pauvre du débat public.
- Cette thématique constitue l’un des très rares domaines, sinon le seul, pour lequel les Français, habituellement si pessimistes, considèrent que leur pays est MEILLEUR ou PLUS PERFORMANT que les autres.
- Pourtant, les Français n’ont aucun doute à ce sujet, les questions de santé et d'assurance-maladie sont les parents pauvres dans les débats politiques et électoraux : 75% estiment que ces questions ne sont que rarement voire jamais évoquées dans le débat politique/électoral.
2 - Les attentes prioritaires en matière de santé publique : la protection maladie, la difficultés d’accès aux soins et les modifications souhaitées quant au rôle de la Sécurité sociale à l’avenir
- Les Français sont favorables à ce que le pilotage de la sécurité sociale soit totalement modifié et désormais confié au Ministère de la Santé
- Ils estiment en moyenne à 55% la part du remboursement de leurs dépenses de santé prises en charge par la « Sécu » et à près de 70% le remboursement global en y ajoutant celle prise en charge en plus par les assurances complémentaires et les mutuelles.
- Accessibilité aux soins : l’accessibilité aux spécialistes (particulièrement en France) et le coût de la santé sont les principales difficultés rencontrées par les Français et les européens.
- Au regard de l’importance de cette problématique de l’accès aux soins, les Français seraient largement favorables à toutes les pistes de réformes que nous avons testées, qu’elles soient pour certaines déjà mises en œuvre ou simplement en gestation.
3 – La dépendance : une préoccupation majeure des Français et des Européens
- Les trois-quarts des Français (74%) et des patients (79%) se déclarent « concernés » à titre personnel par la question de la prise en charge du vieillissement et de la dépendance et n’hésiteraient pas entre maintien à domicile et intégration d’un établissement : tous ou presque (87%) préféreraient rester chez eux.
- En France comme partout en Europe, la santé connectée est perçue comme une solution efficace pour répondre à cette angoisse en permettant d’offrir des solutions favorisant le maintien à domicile. 8 Français sur 10 en moyenne parent les NT de toutes les vertus possibles s’agissant de l’amélioration de la vie des seniors.
- Et pourtant, comme pour la santé en général, thématique jugée majeure mais perçue par les Français comme très peu évoquée, la santé connectée, les NT et leur impact positif sur la santé des seniors constituent selon les Français des domaines encore insuffisamment traités.
Bref, de la même manière que la santé constitue, de façon générale, un thème qui mériterait que nos politiques et gouvernants investissent davantage, dans un registre plus spécifique, le développement des nouvelles technologies dans la santé à destination des seniors pourrait aussi constituer un levier important des actions publiques susceptibles d’entraîner l’adhésion des Français. Ces questions mériteraient en tout cas d’être sérieusement réfléchies – cette fois – par les prétendants à l’élection présidentielle de l’année prochaine.
Téléchargez les résultats de l'enquête (PDF, 1.2 Mo)