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09.09.2021

La gouvernance de l'aménagement à Londres et Madrid

Cinq étudiants du master Stratégies territoriales et urbaines ont réalisé pour l’Institut Paris Région, dans le cadre d’un projet collectif, une analyse des systèmes de gouvernance de l’aménagement dans deux métropoles européennes : Londres et Madrid. Leur rapport vise à mettre en lumière dans quelle mesure et comment les modalités de l’urbanisme négocié pratiqué dans les deux villes fabriquent des espaces urbains différents.

Londres et Madrid représentent deux modèles de l’urbanisme négocié. Ils se caractérisent tous deux par une faible contrainte législative, laissant une grande place à la négociation projet par projet. L’aménagement stratégique et politique de la ville laisse ainsi place à un urbanisme de projet, largement orienté par les intérêts des acteurs privés.

Dans les deux villes, la recherche de la rentabilité et la forte demande en logement entrainent une densification et un embourgeoisement des quartiers populaires, voire une gentrification : les bâtiments sont plus hauts et les espaces publics fortement réduits et limités à des zones qui ne nécessitent pas d’emprise foncière supplémentaire (ex : des parcs pour enfants sur les toits à Londres, ou des jardins sur le toit de la gare à Madrid). Les infrastructures publiques sont financées par les acteurs privés via les profits générés par les projets d’aménagement et sont de fait conçues comme des "faire-valoir" destinés à augmenter la profitabilité des projets. En conséquence, les zones les plus pauvres bénéficient moins d’aménagements publics, et il n’y a pas de cohérence des aménagements à l’échelle métropolitaine.

Finalement, malgré des relations avec les acteurs privés assez similaires, les deux métropoles se différencient par l’existence, à Londres, et l’absence, à Madrid, d’une autorité métropolitaine qui organise la ville. La création d’une autorité métropolitaine apparaît comme une étape nécessaire, tant pour se constituer comme une ville globale que pour disposer d’un pouvoir de négociation face aux acteurs privés et ainsi atténuer les inégalités socio-spatiales.

Pour ce projet, Marianne CHAPEL, Jade CHARBONNIER, Loïck RAUSCHER LAURANCEAU, Quentin ROBERTSON et Abdel-Kébir SOHLI ont réalisé une dizaine d’entretiens avec des acteurs universitaires et de terrain dans chacune des métropoles et ont mené un travail d’analyse morphologique.

Retrouvez leur rapport en intégralité.

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