Observatoire international du religieux
Lorsque, le 5 décembre 2017, dans une cérémonie sobre retransmise sur la chaine nationale, le Président sortant de la petite République du Kirghizstan, Almazbek Atambaev, cède l’emblème du pouvoir, le drapeau national, à son successeur Sooronbaj Jeenbekov, on comprend vite qu’il a dû mal à quitter le pouvoir. C’est pourtant bien lui qui a changé la Constitution en 2016 afin de rendre impossible un deuxième ou un troisième mandat présidentiel. Pourtant, A. Atambaev s’est avéré fin politique. Il a su manœuvrer dans les sables mouvants d’une opposition dispersée.
Observatoire International du Religieux
L’élection présidentielle du 15 octobre 2017 au Kirghizstan est perçue comme un test important pour évaluer la solidité d’une transition démocratique unique à l’échelle des républiques d’Asie centrale, caractérisées par l’autoritarisme. Le président sortant, Almazbek Atambaev, arrivé au pouvoir suite à la révolution de 2010, ne peut pas se représenter, car la constitution impose un mandat unique de six ans. La gestion du fait religieux a représenté l’un des axes majeurs de sa présidence.