François Burgat, CNRS, IREMAM
Le « printemps arabe », inauguré le 14 janvier 2011 par la déroute du président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, a fait inopinément entr’apercevoir dans la région la fin d’un long “hiver autoritaire”. La dynamique protestataire était initialement caractérisée par l’absence d’encadrement de la part des oppositions partisanes préexistantes et l’usage de mots d’ordre (“dignité”, “liberté”, “dégage”) dont aucune d’entre elles ne pouvait revendiquer le monopole.
Henri landès, Enseignant à Sciences Po Paris
Au premier abord, on pourrait croire que la religion a peu compté dans l’élection américaine. Les deux candidats ne l’ont que très timidement célébrée. Hillary Clinton vient d’une famille très protestante (dans sa variante méthodiste), mais ne l’a guère claironné pendant sa campagne. De son côté, Donald Trump n’affichait pas non plus le profil d’un croyant dévoué. Il serait a priori un protestant presbytérien, membre de l’église Marble Collegiate Church à Manhattan. Mais il a manifesté fort peu de preuves de piété depuis son entrée en politique en juin 2015.
François Mabille, Chercheur associé au GSRL
Selon le Pew Research Center, les catholiques nord-américains ont accordé majoritairement leurs votes au candidat républicain. Il y a cependant une différence notable entre les « blancs catholiques » et les « hispaniques catholiques ». Asymétrie que les évêques auront eux-mêmes à gérer dans leurs orientations doctrinales et pastorales.
Les données structurantes
Interventions de Blandine Chelini-Pont (Université Aix-Marseille – GSRL) et Marie Gayte-Lebrun (Université de Toulon – BABEL) lors du colloque annuel de l’Association française de sciences sociales des religions (AFSR), "Partis Politiques et Religions (XXe-XXIe siècles)", organisé par Myriam Aït-Aoudia (Centre Émile Durkheim – Sciences Po Bordeaux), Philippe Portier (GSRL – EPHE), Yann Raison du Cleuziou (Centre Émile Durkheim – Université de Bordeaux) - 6 février 2017