Déborah Laks

Chercheuse associée
Enseignement de l'art au XXe siècle, Les déchets comme matériaux artistiques dans la seconde moitié du XXe siècle, L'anecdote comme méthode et objet de l'art et de l'histoire de l'art, Expression et travail de la mémoire dans les oeuvres, Imaginaire de l'art et des artistes, L'entretien d'artiste, histoire, pratique, épistémologie, Nouveau Réalisme, Daniel Spoerri, Supports / Surfaces

Déborah Laks est historienne de l’art, chargée de recherches au CNRS, membre du Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL) et chercheuse associée au Centre d’histoire de Sciences po.

Ses recherches portent sur les contenus et les méthodes de l’enseignement de l’art en France après 1968. En s’intéressant aux Écoles des Beaux-arts et aux départements d'art des universités en tant que lieux d’expérimentation où les artistes se créent elles et eux-mêmes, Déborah Laks conduit une histoire de l’art où se mêlent histoire des formes, des récits, des mémoires et des sensibilités. Références, vocabulaire, gestes, attitudes et savoirs faire, qu’ils soient transmis ou forgés dans l’opposition, constituent un ensemble de données au travers desquelles elle interroge la constitution d’un imaginaire et d’un ethos dans les écoles d’art. Elle a ainsi travaillé sur le centre Saint-Charles, sur les écoles d’été de Richard Demarco en Ecosse, sur les pratiques d’enseignement des membres de Supports/Surfaces, de Christian Boltanski et de Daniel Spoerri et sur les enjeux du genre dans la transmission.

Elle est co-directrice du programme de recherche Reg•arts avec France Nerlich (Musée d’Orsay) et Alice Thomine-Berrada (École des Beaux-arts de Paris), qui aboutira à la création d’une base de données à partir des registres d’inscription des élèves de l’École des Beaux-arts de Paris de 1813 à 1968 (env. 12.000 noms). Le projet est soutenu par la Fondation Malatier-Jacquet. Elle a aussi co-dirigé avec Alice Thomine-Berrada le programme « Archives audiovisuelles de la pédagogie à l’École des Beaux-arts de Paris ».

Dans la lignée de ses travaux doctoraux, Déborah Laks poursuit aussi ses recherches sur l’usage artistique de déchets dans la seconde moitié du XXe siècle. Son livre Des déchets pour mémoire, l’utilisation de matériaux de récupération par les nouveaux réalistes (1955-1975), (Presses du Réel, 2018) a été récompensé par le Prix Olga Fradiss – Fondation de France. Elle envisage le déchet dans ses dimensions mémorielles et métonymiques, l’étudiant comme un objet éminemment contextuel, au croisement du collectif et de l’individuel. 

Elle prépare actuellement la publication, avec Clement Emeka Akpang (George Washington University), d’un ouvrage collectif intitulé Materiality and Symbolic Reality: Junk Appropriation in Global Art. Suite à deux années de séminaires, elle prépare aussi avec Emmanuel Guy (Treize, Paris), la publication d’un ouvrage intitulé Théorie et pratique de l’anecdote en art et en histoire de l’art.

Dernière publication

Des déchets pour mémoire. L'utilisation de matériaux de récupération par les nouveaux réalistes, Dijon, Les Presses du Réel, 2017. Cet ouvrage a bénéficié du Prix Olga Fradiss 2018

Déborah Laks et Natalia Sassu Suarez (dir.), Artistes enseignantes. La transmission au prisme du genre, Paris, Centre allemand d'histoire de l'art / Université de Heibelberg, coll. Passages Online, 2023. https://books.ub.uni-heideberg.de/arthistoricum/catalog/book/1148

Anecdotomania. Une anthologie des textes de Daniel Spoerri, Déborah Laks dir. (choix des textes et édition critique), Paris, éditions des Beaux-Arts, collection écrits d'artistes, 2021.

Prix et distinctions

  • Prix Olga Fradiss 2018 (Fondation de France)

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