Deux ans déjà ? La paix entre Érythrée et Éthiopie
Rien n’exprime plus clairement la dimension problématique de la paix entre les deux pays de la Corne de l’Afrique que la comparaison des tweets en anglais et en tigrinya publiés à l’occasion de l’anniversaire de la déclaration de paix le 9 juillet 2020 par le ministre de l’Information, Yemane Gebre Meskel, à Asmara1. Pour les lecteurs anglophones, le régime érythréen se félicite de l’accord de paix et exprime son espoir d’une intensification de la coopération avec Addis-Abeba. Pour ceux qui lisent le tigrinya, donc une grande partie de la population d’Érythrée et du Tigray éthiopien voisin, tout reste à faire : l’accord de paix est une immense déception et des forces étrangères (i.e. éthiopiennes) sont encore installées sur le territoire national.
Pour comprendre cette posture tout à fait originale du gouvernement érythréen et l’absence de réaction du pouvoir éthiopien, il faut revenir aux conditions dans lesquelles la paix a été conclue et aux dynamiques politiques éthiopiennes depuis l’arrivée au pouvoir en avril 2018 d’un nouveau Premier ministre, Abiy Ahmed, récompensé en décembre 2019 d’un prix Nobel de la paix pour avoir mis un terme à une guerre de « 20 » ans entre les deux pays.
Débuté au printemps 1998, ce conflit interétatique a fait près de 100 000 morts et s’est arrêté en juin 20002 sur un cessez le feu qu’a officialisé un traité de paix signé à Alger en décembre 2000 . Même si les raisons de cette conflagration étaient complexes, ce conflit a été décrit comme une guerre de frontières faisant du petit village de Badmé, localisé à la frontière et revendiqué par les deux Etats, le symbole des enjeux de la guerre.
Contrairement aux engagements pris en décembre 2000 par la communauté internationale et par les deux protagonistes du conflit, la décision d’une Commission internationale statuant sur la frontière entre les deux pays a été refusée par Addis-Abeba en 2002. Aucune pression des puissants donateurs (États-Unis, Union européenne, et notamment le Royaume-Uni) ne s’est alors exercée sur l’Éthiopie, reconnue après le 11 septembre par les pays occidentaux comme l’hegemon de la Corne de l’Afrique et l’interlocuteur stratégique dans la lutte contre le terrorisme. Comme en 1952 ou en 19613, indépendamment de toutes les réserves qu’on pouvait nourrir sur son régime politique, l’Érythrée voyait ses droits bafoués et son comportement de spoiler régional vilipendé sans que quiconque ne s’interroge aucunement sur les responsabilités de forces extérieures d’un tel comportement. Une force d’interposition onusienne censée éviter toute escalade dans les territoires contestés était malmenée et devait plier bagages en décembre 2008 à un moment où Asmara était accusée de soutenir des oppositions armées éthiopiennes et le groupe djihadiste somalien, le Mouvement des jeunes combattants (Xarakada Mujaahidiinta Alshabaab), ce qui entraîna des sanctions de la part de l’ONU dès 20094.
Asmara, Erythrée, novembre 2019. Copyright : Shutterstock
Pourtant, même si les lignes de front apparaissaient figées dans ce conflit, dès 2017, la diplomatie américaine s’activait avec discrétion pour obtenir une normalisation. Cette nouvelle donne relevait moins d’un aggiornamento de Washington que de pressions amicales exercées par les alliés saoudiens et émiratis qui avaient pris pied en Érythrée et en Éthiopie et entendaient développer une alliance des pays riverains de la Mer rouge qui finalement vit le jour en janvier 20205. Cette période était également marquée en Éthiopie par l’intensification des luttes sociales souvent violentes qui soulignaient l’épuisement d’un régime mis en place en 1991 par Meles Zénawi, lui-même décédé en 2012 d’un cancer foudroyant6. Le vieux monde s’effondrait et le nouveau pouvait accueillir la paix entre les deux pays.
Lorsque le nouveau Premier ministre, Abiy Ahmed, nommé en avril 2018, reconnut, en juin, la décision de la Commission internationale sur la frontière et notamment le fait que Badmé faisait partie du territoire érythréen, la surprise fut relative tant le chef du gouvernement avait pris d’importantes mesures pour démanteler un régime pourtant longtemps choyé par les Occidentaux en dépit de ses violations massives des droits de l’homme. L’une des raisons du soutien de l’opinion publique éthiopienne était alors le fait que cette paix avec l’Érythrée était mécaniquement une machine de guerre contre le Tigray identifié au Front de libération du Tigray (FPLT) qu’avait dirigé d’une main de fer Meles Zénawi et qui avait constitué depuis 1991 l’épine dorsale du régime, notamment de son appareil militaire et sécuritaire. Abiy Ahmed d’ailleurs a joué cette même carte lors du remplacement de l’administration de l’Ogaden (encore appelée Région 5 ou somalie). Celle-ci avait été la principale alliée du FPLT et avait permis de neutraliser les représentations politiques des deux principales composantes de la population éthiopienne, Amhara et Oromo (à laquelle appartient Abiy Ahmed).
Une opportunité qui ne pouvait être refusée
Pour le Président érythréen en poste depuis 1991, Issayas Afeworki, cette opportunité ne pouvait se refuser. Pour la première fois depuis l’indépendance de l’Érythrée, la direction de l’Éthiopie relevait d’un homme qui n’était pas un allié du FPLT et dont les rapports avec Meles Zénawi avaient été difficiles ; cet homme n’était pas non plus abyssin (c’est à dire Amhara) et ne défendait pas le projet impérial constitutif de l’Éthiopie moderne. De plus, certains des opposants éthiopiens réfugiés à Asmara plaidaient en faveur d’une réconciliation qui permettrait à l’Érythrée d’influencer le cours politique à Addis-Abeba, comme Issayas Afeworki en avait toujours eu l’ambition.
La guerre avait été pour le régime érythréen d’abord une confrontation avec le FPLT avec lequel il avait entretenu des relations difficiles dans les années 1970 et 1980 avant de sceller une alliance de circonstance en 1989 pour le renversement de Mengistu Haïle Mariam7. Aussi, ce revirement revendiqué par le Premier ministre éthiopien constituait une victoire à plusieurs titres. D’une part, elle permettait de légitimer la politique intérieure du régime érythréen, la militarisation de sa jeunesse notamment, en arguant du fait que la guerre avait été une cause juste et que les sacrifices exigés année après année depuis 2000 étaient récompensés, un argument qui mettait à mal toute une partie de l’opposition qui s’était construite dans une critique de la stratégie suivie pendant la guerre. D’autre part, elle mettait l’accent sur la diplomatie de mauvaise foi menée par les Occidentaux et sur leurs choix non éclairés puisque le FPLT apparaissait comme le grand perdant et le bouc émissaire de toutes les erreurs commises depuis 1991 ou 2000.
Cette commune hostilité au FPLT permettait de cimenter une alliance entre Président érythréen et Premier ministre éthiopien. Les aspects cérémoniels de cette paix annoncée ont alors tenu une place importante dans la communication des deux pays vis-à-vis de l’extérieur de la région, jusqu’à la remise du prix Nobel de la paix au jeune Premier ministre éthiopien, à Asmara, à Addis-Abeba ou dans les capitales amies du Golfe. Cette réconciliation permettait aussi de rassurer les possibles investisseurs internationaux malgré la compétition entre pays du Golfe et un raidissement sécuritaire dans la Mer rouge.
Addis-Abeba, Ethiopie, juillet 2018. Copyright : Shutterstock
Qu’est-ce que la paix au-delà des déclarations de ces deux dirigeants et des applaudissements de la communauté diplomatique occidentale et de ses alliés dans la région ? Pour Ahmed Abiy, une chose était de marginaliser le FPLT, une autre de déposséder le Tigray (et donc l’Éthiopie) d’une partie de son territoire, ce qui pouvait provoquer des protestations sans commune mesure avec la superficie des zones attribuées à l’Érythrée (sans même ici poser la question du statut des populations). De fait, la frontière entre les deux pays est fermée depuis plus d’un an et elle n’a été ouverte de façon intermittente et très localisée que jusqu’au printemps 2019. Seul un vol quotidien reliant les deux capitales permet d’affirmer que les liens demeurent, à condition évidemment d’être capable de payer un billet et d’obtenir une place à bord de cet avion : la paix certes, mais celle des élites. La population des zones concernées est la première oubliée dans ce moment si célébré.
Dans les premières semaines de l’été 2018, en effet, la situation a été tout autre : la population des deux côtés de la frontière célébrait la réouverture des frontières, des familles se réunifiaient après près de deux décennies de séparation et le commerce transfrontalier connaissait une vigueur exceptionnelle : si les Erythréens vendaient des produits électroniques acquis dans le Golfe, les populations tigréennes vendaient des biens agricoles et du matériel de construction8. Il a toutefois fallu déchanter dès le mois de septembre 2018.
Ces flux ne se limitaient pas seulement aux biens mais concernaient aussi des personnes et le nombre d’Erythréens (surtout des femmes et des enfants) demandant l’asile en Ethiopie connaissait une augmentation exponentielle (environ 30 000 personnes par mois). Par conséquent, le gouvernement érythréen décidait de fermer la frontière, officiellement afin de réguler le commerce transfrontalier et de définir de nouvelles procédures pour l’utilisation des deux devises nationales, le Birr et le Nakfa (une question qui avait d’ailleurs également constitué une des raisons de l’affrontement en 1998). La population qui aurait dû être la plus à même de porter et de consolider la paix en était exclue.
Quels changements ?
Plus inquiétant encore à un niveau politique, si le statut de Badmé n’était plus contesté, aucun changement notable n’était noté dans cette zone pas plus qu’ailleurs sur la frontière : ladite démarcation controversée pendant 18 ans et acceptée depuis 2018 reste aussi virtuelle aujourd’hui qu’elle l’était au moment de la dissolution de la Commission internationale sur la frontière en 2007. Cela implique que les soldats éthiopiens occupent toujours le hameau de Badmé et que les armes lourdes restent stationnées sur place. Cela signifie également que les populations qui vivent dans les zones contestées n’ont aucune idée de leur statut à venir (Érythrée et Éthiopie vont chacune perdre des territoires plus ou moins importants si la démarcation de la frontière suit le conseil de la Commission internationale)
Certes, les visites que se font les deux dirigeants depuis juillet 2018 se poursuivent et les communiqués qui les concluent ne cessent de célébrer l’approfondissement d’une coopération pour le développement des deux pays mais il n’existe aucun texte paraphé par les deux gouvernements qui puisse convaincre que ce qui les réunit concerne l’avenir de leurs populations au-delà d’une commune hostilité vis-à-vis du FPLT. Même le port d’Assab, qui avait constitué, de 1991 à fin 1997, le principal accès de l’Éthiopie à la mer, reste inaccessible aux entreprises éthiopiennes, malgré certaines annonces. Les Émirats arabes unis y mènent des travaux de modernisation pour leurs propres intérêts – dont la conduite de la guerre au Yémen – mais aucun texte accessible au public éthiopien ne précise les conditions de l’utilisation de cette infrastructure. Dans les années 1990, en dépit des promesses faites et des discours diplomatiques, les accrochages entre opérateurs éthiopiens et gestionnaires érythréens du port d’Assab s’étaient multipliés et ces litiges avaient considérablement détérioré les relations entre les deux pays avant l’incident frontalier d’avril 1998.
S’il est difficile d’identifier des marqueurs de la paix dans le contenu des relations entre les deux pays, au niveau interne érythréen, les espoirs qu’a soulevé l’annonce de la paix, ont également fait long feu. Le régime érythréen en effet s’est rapidement retrouvé devant un dilemme : certes, il pouvait mettre un terme à une conscription forcée hautement impopulaire, en réduire la durée et les effectifs à tout le moins, mais une telle décision impliquait d’offrir des emplois aux conscrits démobilisés et de répondre à certaines de leurs demandes en termes de mode de vie peut-être plus qu’en termes politiques. Prendre une telle direction constituait une prise de risque qui effrayait les dirigeants9. On peut également imaginer la réticence de certains, au sein de l’appareil sécuritaire, qui retiraient une véritable rente de l’existence d’une telle main d’œuvre corvéable à merci ou disposée à payer cher pour franchir la frontière. Il s’agissait soudain d’accepter un plus faible contrôle sur le marché, la compétition avec de nouveaux opérateurs économiques non liés aux figures du régime et du parti unique. Ce n’était pas impossible, mais cela n’intéressait pas un régime qui sait pouvoir bénéficier d’une aide internationale substantielle pour juguler ces exils et qui dispose d’un potentiel minier (comme l’Éthiopie) tout à fait intéressant même si celui-ci ne concerne que quelques enclaves et qu’il ne permet pas un développement économique au niveau national.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed lors d’une réunion à Bruxelles, 24 janvier 2019.
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La diaspora érythréenne n’a pas forcément joué un rôle positif, d’abord à cause de ses nombreuses divisions que les condamnations unanimistes du Président érythréen peinent à masquer. En faisant d’Issayas Afeworki le responsable de tous les malheurs de l’Érythrée, elle ne propose guère d’analyse sur la mise en place d’une stratégie alternative à celle du gouvernement à Asmara, pas plus d’ailleurs que sur le développement économique d’un pays qui, aujourd’hui et demain, nécessite la mobilisation financière des Erythréens de l’étranger. Elle n’offre pas non plus de regards très réalistes sur la scène politique éthiopienne, notamment au Tigray où les relations entre le FPLT et la population ont évolué en raison des dangers que recèle aujourd’hui la stigmatisation des Tigréens (et plus seulement du FPLT) en Éthiopie10.
Comme pour Barack Obama, le Comité Nobel sera critiqué pour avoir offert trop tôt à Abiy Ahmed un statut qui s’est évanoui dans une gestion de plus en plus autoritaire des soubresauts politiques sur la scène éthiopienne11. La paix avec l’Érythrée n’a pas vraiment enclenché de nouvelles dynamiques régionales, même si elle a apaisé les alliés du Golfe, offert un espace à l’Érythrée et posé en des termes nouveaux les relations d’Addis-Abeba avec Djibouti, Hargeysa et Mogadiscio. Les questions du Grand Barrage de la Renaissance, de la pacification du champ politique au Sud-Soudan et de la détérioration des relations entre le gouvernement de Mogadiscio et une bonne partie des états fédéraux somaliens sont complexes et il semblerait que Abiy Ahmed n’ait guère pris le temps de mesurer la profondeur de certains problèmes. Ses velléités de médiation s’abîment ainsi souvent sur une histoire plus compliquée qu’il ne veut l’admettre et sur laquelle il a peu de prise tant il reste à la surface.
Un nouvel autoritarisme ?
Si personne ne peut lui faire grief de ces demi-échecs au niveau régional, tout autre est l’impression qui domine chez les analystes en ce qui concerne les dynamiques politiques intérieures éthiopiennes. Ce qui apparaissait auparavant comme des défauts liés à un manque d’expérience est considéré aujourd’hui comme constitutif d’un nouvel autoritarisme dont la violence n’a rien à envier à celui qu’il a remplacé en 201812.
Dès le début, sa volonté de jouer un rôle démesuré, en mettant les institutions à l’écart et en méprisant la maturation des opinions par le débat collectif, était apparue comme une faiblesse importante que ne contrebalançait pas son discours évangéliste, sur la paix et l’amour, qui sans doute lui vaut la considération de l’ambassadeur américain à Addis-Abeba (lui-même un évangéliste) mais que la population éthiopienne, qui connaît trop bien la répression violente et les arrestations de masse pour s’en tenir à ces discours, considère avec un scepticisme accru .
La réalité est beaucoup plus sombre que ne veulent l’admettre la plupart des capitales américaines et européennes. Après le meurtre d’un chanteur très populaire, Abiy Ahmed est apparu habillé en treillis militaire à la télévision nationale ; Internet a été coupé pendant plus d’une semaine et des médias ont été interdits alors que des hommes politiques qui figuraient au premier rang de ses alliés ont été mis à pied voire emprisonnés. Les tendances autoritaires de la période 2001-2018 lorsque le FPLT menait l’Éthiopie à la baguette avaient été justement dénoncées par Abiy Ahmed qui semble s’en inspirer sans émoi particulier, assuré qu’il est de l’appui de Washington, Londres et Paris (mais aussi de Pékin) et du suivisme des organisations internationales comme le FMI ou l’Union européenne. La paix, la vraie, semble aujourd’hui plus difficile à atteindre qu’elle ne l’était il y a deux ans.
Copyright de la carte : Dorian Ryser.
- 1. Voir ce lien pour les différentes références (consulté le 11 juillet 2020).
- 2. Pour une très bonne synthèse, voir Richard Reid, Elites Bargains and Political Deals Project : Ethiopia-Eritrea Case Study, Stabilisation Unit, February 2018. Se reporter en sus notamment au livre de Tekaste Negash & Kjetil Tronvoll, Brothers at War: Making Sense of the Eritrean-Ethiopian War, Oxford, James Currey; Athens, Ohio University Press, 2000.
- 3. Date de la fédération de l’Érythrée avec l’Éthiopie (accord garanti par les Nations unies et jamais respecté ni dans la lettre ni dans l’esprit) et date du vote unanime du parlement érythréen pour « réintégrer » l’Érythrée au sein de l’Éthiopie (vote facilité par la présence de blindés éthiopiens entourant le parlement à Asmara).
- 4. Résolution 1907 du 9 décembre 2008. Ces sanctions seront levées en novembre 2018. Si l’aide à des mouvements armés d’opposition éthiopien était avérée, des interrogations demeuraient sur un appui durable aux djihadistes somaliens. Malgré les pressions ou les tentatives de manipulation éthiopiennes, les experts des Nations unies ont dû accepter que cette aide – si elle avait existé auparavant – avait cessé dès le début des années 2010.
- 5. . Cette alliance aux buts multiples visait autant à endiguer les ambitions du Qatar dans la Corne de l’Afrique qu’à contrôler de façon coercitive la présence maritime iranienne en Mer rouge, pour contrebalancer notamment les manœuvres militaires des Gardiens de la révolution dans le Golfe (persique). L’été 2019 fournit une illustration de ces enjeux et de la façon dont ils sont liés.
- 6. Jeanne Aisserge & Jean-Nicolas Bach, L’Éthiopie d’Abiy Ahmed Ali : une décompression autoritaire, Observatoire de l’Afrique de l’Est, novembre 2018.
- 7. John Young, « The Tigray and Eritrean Peoples Liberation Fronts: A History of Tensions and Pragmatism”, Journal of Modern African Studies, Vol. 34, n° 1, 1996, pp. 105-120.
- 8. Tanja Müller, The Ethiopian-Eritrean Rapprochement After Year One: Cycles of Hope and Despair in Eritrea, Observatoire de l’Afrique de l’Est, septembre 2019. Voir également pour un point de vue d’universitaires du Tigray, Mitiku Gabrehiwot Tesfaye & Mahlet Alemu Gebrehiwot, “A ‘party’ at the border: an anthropological take on the Ethiopian-Eritrean peace deal of 2018”, Cogent Arts & Humanity, Vol. 7, n° 1, 2020.
- 9. Comme l’a dit le Président Issayas lors de son discours de la fête de l’indépendance en mai 2019 : « c’est une situation nouvelle et nous avons besoin d’en connaître d’abord toutes les implications »….
- 10. Ermias Amare, “TPLF’s last-man standing”, Ethiopia Insight, 30 novembre 2019.
- 11. Jeanne Aisserge, L’échec des politiques du Premier ministre Abiy Ahmed pour endiguer les conflits ‘ethniques’ en Éthiopie, Observatoire de l’Afrique de l’Est, août 2019.
- 12. Pour une analyse détaillée qu’on aimerait voir mieux prise en compte dans les chancelleries, de Washington à Pékin, en passant par Londres, Paris et Bruxelles, voir René Lefort, "Preaching unity but flying solo, Abiy’s ambition may stall Ethiopia’s transition", Ethiopia Insight, 25 février 2020.