Les dossiers du CERI
Destinés à un large public, Les Dossiers du CERI décryptent les différents aspects des événements ou des phénomènes à portée internationale : crises ou conflits, mobilisations sociales ou mouvements politiques, enjeux stratégiques ou électoraux… Réalisé sous la responsabilité d’un chercheur du CERI, qui en rédige l’introduction, chaque Dossier comporte une demi-douzaine d’articles.
Les Dossiers n’ont pas de périodicité fixe mais suivent les grands moments de l’actualité internationale.
Responsable de la publication : Corinne Deloy
ISSN : 2268-0632
03/2024
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The Disappearing of Algeria’s Hirak
Edited by : Luis Martinez and Rasmus Alenius Boserup
Ten years after the “Arab Uprisings”, a peaceful mass protest movement abruptly emerged in Algeria. In an astonishing show of force, the so-called Hirak exponentially grew from a few thousand protesters in the capital in early February 2019 to hundreds of thousands of protesters in all major Algerian cities. Inspired by the peaceful regime changes in Tunisia in 2011 and in Sudan after the dismissal of Omar el-Bashir in 2019, the protestors called for a regime change and for an establishment of a democratic system based on the rule of law.
With the Hirak, Algeria’s civil society demonstrated remarkable energy and creativity, both online and in the streets. Actors from civil society including judges, feminists, artists, journalists, independent trade unionists, and academics worked together to create a powerful political dynamic. This dynamic was not matched by capable politicians, however. And as the movement failed to transform itself into a formal political actor, the existing state elites—and in particular the military establishment—came to dominate the political scene.
Through six thought-provoking contributions, this new Dossier du CERI gathers specialists of Algerian politics, economy, military, media and society to explore what we have called The Disappearing of the Algerian Hirak…The Disappearing of Algeria’s Hirak - (epub) - format pdf
Edited by : Luis Martinez and Rasmus Alenius Boserup
10/2023
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Après le 7 octobre 2023
Coordonné par Alain Dieckhoff
Le 7 octobre, le Hamas a lancé des attaques contre Israël sur la frontière avec la bande de Gaza dans une opération appelée Déluge d’Al Aqsa. Celles-ci sont les plus meurtrières depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948 (plus de 1 300 personnes ont perdu la vie, majoritairement des civils, et plus de 200 autres ont été prises en otage par le Hamas). Un « moment hors normes » comme l’écrit Alain Dieckhoff.Le CERI vous propose aujourd’hui un Dossier coordonné par Alain Dieckhoff sur les attaques du 7 octobre et leurs conséquences sur l’ordre du monde et le système international. Nous aborderons la façon dont cette nouvelle guerre israélo-palestinienne est appréhendée en Israël, par les Palestiniens, dans les pays du Golfe, par la Chine et d’autres régions du monde et ce qu'elle change dans les relations internationales. Nous vous présentons les analyses de plusieurs chercheurs du CERI sur ces différents enjeux.
Le Dossier Après le 7 octobre sera alimenté au fil des jours.
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Propos recueillis par Corinne Deloy
04/2023
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Elections présidentielle et législatives du 14 mai 2023 : le retour de la démocratie en Turquie ?
Coordonné par Bayram Balci et Nicolas Monceau
L’année 2023 est une année cruciale en Turquie pour une double raison. Elle marque le centenaire de la fondation de la République de Turquie par Mustafa Kemal dit Atatürk en 1923 et sa célébration est l’occasion d’établir un bilan du pays dans de multiples domaines politique, économique et social, culturel ou encore international. L’année 2023 est aussi une année électorale décisive avec la tenue de deux élections – présidentielle et législatives – le 14 mai prochain.
04/2022
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Ukraine : la guerre de Poutine
Coordonné par Anne de Tinguy
Le 24 février, Vladimir Poutine a lancé ses forces armées à l’assaut de l’Ukraine. Un événement qui, comme l’écrit Anne de Tinguy en reprenant les mots du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, est un « point de bascule » pour l’Ukraine et la Russie, pour l’espace postsoviétique, pour l’Europe et plus largement pour le monde.Le CERI vous propose aujourd’hui un Dossier coordonné par Anne de Tinguy sur l’agression russe, les enjeux du conflit et ses conséquences en Ukraine, en Russie et en Europe ainsi que sur l’ordre du monde et le système international. Seront aussi abordés la façon dont cette guerre est appréhendée en Europe et dans d’autres régions du monde (Etats-Unis, Inde), ses répercussions socio-économiques, les déplacements de population massifs qu’elle a entraînés, etc. en vous proposant plusieurs analyses de chercheurs du CERI et d’experts ukrainiens mais également de spécialistes d’autres centres.
Le Dossier "Ukraine : la guerre de Poutine" sera alimenté au fil des jours.
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Simon Reich, Professor (Division of Global Affairs, Rutgers University, USA) et chercheur associé au CERI
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Propos recueillis par Corinne Deloy
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Nadiia Koval (Head of Research and Analysis, Ukrainian Institute) and Oleksandra Gaidai (Head of Academic Programmes, Ukrainian Institute)
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Myroslav Marynovych, vice-recteur de l'Université catholique ukrainienne, Lviv, co-fondateur d'Amnesty International Ukraine et membre fondateur du Groupe Helsinki Ukraine.
12/2021
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Le contrat social et l’État-providence en perspective comparée
Coordonné par Laurence Louër
Le choix de déporter le regard des pays occidentaux permet de prendre des distances avec certains des présupposés de la littérature sur l’État-providence qui, par exemple, admet plus ou moins implicitement que ce dernier découle de la démocratie et qu’il l’accompagne, qu’il ne va pas sans un État autonome. Or dans de nombreux pays extra-occidentaux ces prérequis sont loin d’être réunis : les régimes politiques sont souvent autoritaires ou les démocraties dysfonctionnelles ; l’État dispose d’une faible capacité de pénétration de la société et de mise en œuvre des politiques publiques ; la majorité des emplois se trouvent dans le secteur informel ; les marchés, souvent dominés par des oligopoles et des monopoles, sont fortement articulés aux élites politiques par des dynamiques patrimoniales et clientélistes. En outre, beaucoup de pays en développement dépendent fortement de l’aide internationale, y compris pour leurs politiques d’assistance aux plus démunis. Les contributions sélectionnées ici explorent chacune un aspect de ces problématiques, à partir de pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe post-communiste et d’Amérique latine. Lire la suite... -
Tom Lavers (Global Development Institute, Université de Manchester)
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Marianne S. Ulriksen (Université du Danemark du Sud)
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Kevan Harris (University of California-Los Angeles)
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Laura Ruiz de Elvira (IRD/CEPED)
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Isabel Georges (IRD-Institut de recherche pour le développement)
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Borbála Kovács (Department of Global Studies, Université d'Aarhus, Danemark)
10/2021
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The State in the Middle East and North Africa (MENA):
Dynamics and Diversity of a Moving Object
Coordonné par Eberhard Kienle
Ten years after large scale protests in numerous Arab countries drove home the importance of collective action, contestation, social movements, and other forms of politics from below, political actors and observers alike have once again shifted their attention toward the state—or what they consider as such. Even though it emphasises the state’s deficiencies or even absence, the—contested—concept of the “failing state” and its avatars refer to an entity called the state. The reaffirmation of authoritarian rule in such countries as Egypt, Algeria, Morocco, and more recently even Tunisia, ambitious “development” plans like Vision 2030 in Saudi Arabia and their attendant public policies, and the nuclear programme in Iran all illustrate the importance and impact of states, however conceived, defined, delineated, and composed. Continued military action or threats, as well as action to combat—or deny—the coronavirus pandemic, only confirm this observation...Lire la suite
09/2018
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L’Autre Printemps 1968–50 ans après.
Coordonné par Jacques Rupnik« Les enfants du siècle prochain apprendront l’année 1968 comme nous avons appris l’année 1848 ». En attendant de vérifier cette affirmation de Hannah Arendt, il est certain que l’année 1968 mérite, au même titre que 1848 ou 1989, d’être étudiée comme un des rares moments (non guerriers) au XXe siècle que l’on peut considérer comme véritablement transeuropéens et qui fut – à des degrés divers – vécu comme tel par les Européens. Il n’y a pas, comme en 1848, de diffusion ou de propagation d’une vague à partir d’un centre (Paris-Francfort-Vienne-Budapest-Prague). La simultanéité des mouvements de contestation et leur dynamique transnationale justifient cependant que nous les abordions de manière comparative et interactive. Partant du Printemps tchécoslovaque de 1968, le colloque n’avait pas pour objectif d’en faire l’histoire et de mettre l’accent sur ses particularités mais de le situer d’emblée dans une problématique de remise en question de l’ordre politique interne et externe (la division de l’Europe) pour explorer la circulation des idées et des logiques de contestation à la fois en Europe du Centre-Est (Varsovie, Prague, Belgrade…) comme des interactions et des malentendus qui ont pu se faire jour avec les mouvements qui se développèrent alors en Europe occidentale (Paris, Berlin-Ouest, Rome…). Lire la suite
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Petr Pithart (texte traduit du tchèque par Hélène Bourgois)
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Pierre Grémion, auteur de Paris/Prague: La gauche face au renouveau et à la régression tchécoslovaques 1968-1978, Paris, Julliard 1985.
02/2018
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Une vague populiste globale
Coordonné par Alain DieckhoffLe populisme, comme le nationalisme, peut se décliner à droite comme à gauche. Deux traits fondamentaux permettent toutefois de le caractériser : la dimension antiélite et l’antipluralisme, c’est-à-dire le refus du fonctionnement démocratique au nom du monopole de la représentation de ce que serait le « vrai peuple », ce dernier étant défini sur une base ethnoculturelle par le populisme de droite et sur une base sociale par le populisme de gauche.
L’évolution notable de ces quinze dernières années est l'installation de véritables régimes populistes dans certains pays (Hongrie, Pologne, Russie, Turquie, Philippines, Venezuela) avec la volonté d'instituer un Etat fort. Dans d’autres pays, nous n’avons pas de régime populiste mais des visées populistes de la part des dirigeants (Donald Trump, Narendra Modi) ou alors des alliances gouvernementales avec les populistes (en Autriche ou au Danemark).
Il existe aujourd'hui une alliance implicite des populistes à travers le monde qui se dressent contre l’ordre libéral et cosmopolite, partagent certaines idées (réaffirmation sans complexe de la souveraineté, défense d'une identité nationale forte...) et mènent une politique étrangère « disruptive ».
04/2017
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Politique étrangère de la France : quels défis pour le prochain président de la République ?
Coordonné par Christian LequesneLa politique étrangère ne compte guère dans une élection présidentielle française. Combien de fois aura-t-on entendu cette affirmation qui est pourtant totalement fausse ?
Fausse tout d’abord pour des raisons institutionnelles. La Constitution de la Ve République, et plus encore la pratique constitutionnelle, continuent en effet de conférer au Président de la République la responsabilité des grands choix de politique étrangère et de politique de défense. Aucune autre politique publique n’est autant suivie par l’Elysée, réduisant parfois le ministère des Affaires étrangères et celui de la Défense à des rôles de supplétifs. Le développement depuis trente ans de la diplomatie au sommet, que Bertrand Badie appelle justement « la diplomatie de clubs » a eu tendance à renforcer l’idiosyncrasie française. A l’exception des périodes de cohabitation où la tâche est partagée avec le Premier ministre, c’est au Président et à son « sherpa » que revient la représentation des positions de la France au G20 et au G8. C’est à lui qu’appartient également la négociation des dossiers les plus sensibles au sein du Conseil européen réunissant les 28 (et demain les 27) chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne. Lire la suite -
Francesco Ragazzi
01/2017
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La question raciale aux Etats-Unis
Coordonné par Daniel SabbaghL’actualité de la « question raciale » aux États-Unis est on ne peut plus manifeste, comme en témoignent l’émergence du mouvement Black Lives Matter en réaction à des faits de violence policière trop nombreux et trop graves pour être réduits au rang d’anomalies, ou encore la victoire surprise d’un candidat ayant tenu des propos pour le moins stigmatisants à l’encontre de la minorité hispanique à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2016. À juste titre, ces événements récents ont suscité d’abondants commentaires. Ils ne constituent toutefois que les signes les plus frappants de la pérennité d’un problème aux multiples facettes, sur lequel les textes ici rassemblés viennent apporter des éclairages complémentaires.
Lire la suite
04/2016
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La Turquie après les élections de 2015 : vers plus d’instabilité et d’isolation ?
Coordonné par Bayram BalciAlors qu’en juin 2015 le parti AKP, au pouvoir en Turquie depuis 2012, trébuchait aux élections législatives en n’accueillant que 40 % des voix – un score insuffisant pour lui permettre de former seul un gouvernement – la tenue de nouvelles élections en novembre dernier a redonné une nette majorité à Recep Tayyip Erdoğan dont le pouvoir ne cesse de se renforcer dans le pays. Pour autant et malgré cette victoire électorale, la société turque reste très polarisée, et l’équipe au pouvoir très critiquée. Quant à sa politique régionale, le pays demeure plus que jamais isolé...
©Photo:Nub Cake
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Bayram Balci
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Benjamin Gourisse
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Yohanan Benhaim
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Jana Jabbour
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Sinan Ülgen, Doruk Ergun*
01/2016
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Peut-on comparer les « révolutions de couleur » et les « printemps arabes » ?
Coordonné par Anne de Tinguy et Jean-Yves MoisseronLes contestations populaires se sont multipliées depuis 1989, à la fois dans l’est de l’Europe et dans le monde arabe. En 1989, les révolutions est-européennes ont balayé en quelques mois le camp socialiste européen. A partir de 2003, plusieurs révolutions « de couleur » ont éclaté dans l’espace postsoviétique : celles « des roses » en Géorgie en 2003 et « orange » en Ukraine en 2004 ont débouché sur des alternances politiques; suivies d’autres au Kirghizstan en 2005 et en 2010 et en Moldavie en 2009, elles ont révélé l’émergence dans cette région de sociétés civiles. En 2011-2012, en Tunisie, en Egypte et en Libye, des « printemps » ont renversé des régimes autoritaires au pouvoir depuis des décennies. En 2013-2014, les Ukrainiens se sont à nouveau révoltés pour protester contre l’arbitraire et la corruption. La récurrence, remarquable, de ces événements suggère un effet-domino qui intrigue l’observateur. L’objet de la réflexion entamée lors du colloque international organisé le 25 septembre 2015, dans le cadre du programme « Sociétés plurielles » de l’Université Sorbonne Paris Cité, dont ce dossier est issu, est de questionner les mobilisations et les transformations dans ces deux grandes régions voisines de l’Europe en tentant une comparaison des faits, des analyses et des approches...
Introduction
- Peut-on comparer les ‘révolutions de couleur’ et les ‘printemps arabes’ ? , Anne de Tinguy , Jean-Yves Moisseron
Apport et limites de la comparaison
- Comparer « transitions » postcommunistes et révoltes arabes – Un point de vue semi-sceptique , Jérôme Heurtaux
- Les révolutions de couleur et les printemps arabes chez Francis Fukuyama : mêmes causes, mêmes conséquences ? , Pierre BourgoisProcessus et dynamiques des transformations
- How framing of revolutions (the Arab Spring and Maidan) takes us away from their roots during and after the protests , Nataliya Gumenyuk
- Ukrainian threefold revolution : from Soviet Ukraine to European Ukraine ? , Oleksii Polegkyi
- La grande transformation des pays d’Europe centrale et orientale : tous les chemins (r)évolutionnaires mènent-ils au capitalisme dépendant ? , Eric MagninLes acteurs externes
- Le discours néo-impérialiste et néostalinien des ‘conservateurs’ russes autour des ‘révolutions’ ukrainienne et géorgienne’ , -Cécile Vaissié
- La politique de voisinage de l’Union européenne face aux transformations politiques à l’est , Laure Delcour
- Les Etats Unis et l’islam politique. Composer avec les Frères musulmans égyptiens dans les révolutions arabes ,
11/2015
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Les BRICS : chronique d’une mort annoncée… mais sans cesse reportée
Coordonné par Christophe JaffrelotLe scepticisme vis-à-vis des pays émergents se porte bien en Occident, alors que les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) sont, en un sens, nés à l’Ouest : Goldman Sachs n’est-il pas à l’origine de ce sigle ? Il est vrai que bien des pays de cette coalition traversent une zone de turbulence économique qui a même plongé la Russie dans la crise et le Brésil dans la récession. La Chine conserve un taux de croissance élevé mais la bulle spéculative est en train d’éclater et de tirer la bourse de Shanghai vers le bas. L’Inde résiste bien mais son insolent taux de croissance, en partie lié à un nouveau mode de calcul, ne se traduit pas encore en matière de développement socioéconomique ou de créations d’emplois.
05/2015
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Aires culturelles: pour une autre approche du politique
Coordonné par Alain DieckhoffQuelle portée ont aujourd’hui, dans un monde où les dynamiques transnationales s’accélèrent, les approches en terme d’« aires culturelles », fondées sur la connaissance approfondie d’un pays ou d’une macro-région ? La notion même d’aires culturelles (ou, pour utiliser un terme plus neutre, d’aires régionales) doit-elle encore être défendue ? Si oui, de quelle façon alors que se multiplient les espaces d’interculturalité ? Comment doit s’opérer l’articulation entre les aires culturelles et les disciplines académiques ? Comment structurer la recherche dans le domaine des aires ? Quelle offre d’enseignement faut-il élaborer pour continuer à former des chercheurs mais également des jeunes qui rejoindront le monde de l'entreprise ou des ONG en Chine, en Afrique ou ailleurs ?
Telles sont les grandes questions abordées dans ce dossier qui prolonge le colloque international de novembre 2014 sur les aires culturelles dont le CERI était partenaire.
02/2015
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Europe centrale et orientale : le désenchantement démocratique
Coordonné par Jacques RupnikLes pays d’Europe centrale et orientale, membres de l’Union européenne depuis une décennie, étaient considérés par les spécialistes des transitions vers la démocratie comme des « démocraties consolidées », c’est-à-dire dans lesquelles les élections constituent un enjeu de gouvernement et non de régime et surtout où les normes de l’Etat de droit sont respectées. Leur situation était très différente de celle des Balkans occidentaux ou de celle de leurs voisins de l’espace post-soviétique.
L’adhésion au club des démocraties qu’est l’Union européenne était censée représenter un aboutissement de la transition et un point de non-retour. Force est de constater qu’il n’y a pas en la matière de « fin de l’histoire » et que le levier de la conditionnalité qui avait contribué à la mise en place d’institutions démocratiques perd de son efficacité après l’adhésion alors qu’entre-temps, l’Union elle-même traverse une crise de la représentation démocratique (entre technocratie et tentation populiste) qui n’est plus un problème spécifique de l’Est, mais concerne à des degrés divers tous les Etats membres. Enfin et surtout, une réflexion d’ensemble sur le « désenchantement démocratique » ne doit pas occulter la grande diversité des situations que le dossier proposé ici permet d’illustrer.
09/2014
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Autour de la ressource énergétique : dépendances, conflits et règles dans l’Union européenne et en Asie
Coordonné par François Bafoil et Laurent BaechlerPersonne ne conteste aujourd’hui l’épuisement à moyen terme des ressources énergétiques fossiles. Or les gains obtenus en matière d’énergies renouvelables ne suffisent pas à compenser cette réduction inéluctable des approvisionnements fossiles. Par ailleurs, la demande énergétique s’accroît de manière exponentielle sous l’effet des dynamiques croissantes d’urbanisation, de motorisation et d’industrialisation, rendant partout les Etats consommateurs largement dépendants des pays producteurs. La sécurisation des approvisionnements est devenue l’un des tous premiers enjeux des politiques, autant nationales que supranationales. L’objectif de ce dossier est d’examiner un aspect de cet enjeu majeur : les politiques intérieures et extérieures mises au point par l’Union européenne (UE) et par certains pays asiatiques...
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Ellennor Francisco
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Aurora Ganz
04/2014
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Le Kurdistan d’Irak et la question kurde au Moyen-Orient
Coordonné par Olivier Grojean et Merve ÖzdemirkiranCe dossier est le fruit d’un colloque qui s’est tenu au CERI le 22 novembre 2013 sous la direction scientifique de Nazand Begikhani, Hamit Bozarslan, Olivier Grojean, Akil Marceau et Luis Martinez. Réunissant près de vingt chercheurs travaillant sur les quatre parties du Kurdistan et consacré aux évolutions récentes de la question kurde, il a permis d’évaluer les conséquences de la formation d’un quasi-Etat kurde en Irak sur l’ensemble de l’espace kurde au Moyen-Orient et au sein de la diaspora.
01/2014
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Les gaz de schiste, une énergie controversée
Coordonné par François GemenneLe gaz de schiste peut-il entraîner une révolution énergétique ? Depuis ses débuts aux Etats-Unis dans les années 1970, l’extraction de ce gaz naturel donne lieu à de nombreuses controverses, notamment en raison des impacts des forages sur l’environnement. Alors que la Commission européenne a donné en janvier 2014 un timide feu vert à l’exploitation de ce gaz sur le sol européen, la France continue de refuser les permis de recherche, et donc l’exploitation de ce gaz sur le sol français. Ce Dossier du CERI tente de déchiffrer les enjeux de l’exploitation du gaz de schiste, et les raisons de la controverse
Légende photo : Forage gaz de schiste, Mansfield Pennsylvanie USA, 29 octobre 2013 – copyright François Damerval -
Mathilde Mathieu, Olivier Sartor, Thomas Spencer
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Kari De Pryck
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François Damerval
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Maxime Combes
10/2013
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Frontières et migrations
Coordonné par Catherine Wihtol de Wenden,Ce dossier met en relation deux champs de recherche étroitement liés car les frontières servent à maîtriser les migrations et les migrations se mesurent parce qu’il y a des frontières, intérieures et extérieures. Aujourd’hui, sommes-nous entrés dans une « Obsession des frontières », comme l’a écrit Michel Foucher, ou au contraire, comme nous y invite Régis Debray (Eloge des frontières) faut-il voir dans les frontières le creuset de la définition des appartenances communes ?.
Légende photo : Hôtel pour migrants à Camojà (Guatémala) – Copyright Argán Aragón -
Katarzyna Stoklosa*
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Laurent Vinatier*
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Argán Aragón*
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Pavel Sitek*
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Sylvain Beck*
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Thibaut Jaulin*
07/2013
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Le Sahel dans la crise malienne
Coordonné par Roland MarchalL’intervention militaire française au Mali depuis le 11 janvier 2013 manifestait la crainte légitime de voir des mouvements se réclamant de l’Islam radical au Nord Mali et adoubés par AQMI prendre le contrôle de la principale base militaire malienne à Sévaré et, plus hypothétiquement, atteindre la capitale avec le risque d’un effondrement de ce qui restait de l’Etat malien.
Le Sahel dans la crise malienne, introduction, Roland Marchal
1 – Remettre en cause le sens commun
- « Mon pays S. A. » : un certain retour sur la démocratie exemplaire du Mali et sa déraison islamique, Gilles Holder
- Trafic ou commerce ? Des échanges économiques au Sahara contemporain, Judith Scheele
- Sahara et Sahel : ni incontrôlables, ni incontrôlés, Julien Brachet
- The New Resource Regionalism in North Africa and the Sahara, Geoff D. Porter2 – Le Sahel dans la crise malienne
- Mauritanie : la stratégie d’un ex-futur maillon faible, Zekeria Ould Ahmed Salem
- Comment être Malien ?, Naffet Keita
- Le Niger dans la crise malienne, Mamoudou Gazibo
- Sudan, the Sahel and the Sahara : the 99% Principle, Alex de Wall3 – Quels Etats pivots ?
- Libya - A Clouded Future, George Joffe
- L’intervention militaire tchadienne au Mali : enjeux et limites d’une volonté de puissance régionale, Gilbert Maoundonodji
- Insurgency and Counter-Insurgency in North-East Nigeria, Adam HigaziCarte : Les Etats du Sahel et leur environnement stratégique ( fin 2012, avant l’intervention Serval)
© photo : WFP/logistics
05/2013
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Iran : une époque révolue ?
Coordonné par Fariba AdelkhahIl serait vain de décrypter l’élection présidentielle de 2013 à la lumière de celle de 2009, surtout lorsque l’on s’est mépris sur le sens de cette dernière, et plus largement sur celui des deux mandats de Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013). Certes, il est clair que les résultats du scrutin de 2009 ont été le fruit d’une « ingénierie électorale », comme l’on dit en Iran, moins sans doute par bourrage des urnes que par « correction » informatique des chiffres de 2005 à l’avantage du Président sortant.
Il est également su que le mouvement de protestation civique contre la fraude – « Où est mon vote ? », demandaient les manifestants – a été impitoyablement réprimé. Mais ces évidences ne doivent pas en dissimuler deux autres. Si Mahmoud Ahmadinejad n’avait sans doute pas gagné l’élection au premier tour, il ne l’avait pas pour autant perdue : on ne saura jamais le nombre de voix qu’il avait effectivement réunies sur son nom, mais nul ne peut dire que celui-ci était insignifiant. -
Clément Therme
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François Nicoullaud
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Thierry Coville
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Gilles Riaux
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Stéphane A. Dudoignon
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Asal Bagheri