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Sandrine Revet
Directrice de recherche, CNRSTél.:+33 (0) 1 58 71 70 49 - sandrine.revet@sciencespo.fr
Sandrine Revet est anthropologue. Ses premiers travaux se sont orientés autour de l’anthropologie des catastrophes, avec une thèse sur les coulées de boue de 1999 au Venezuela (Anthropologie d’une catastrophe, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2007).
De 2008 à 2015, elle a mené une enquête multisites sur le monde international des catastrophes qui la conduit des bureaux de l’ONU à Genève à plusieurs pays d’Amérique latine dans lesquels sont mis en place des programmes de prévention ou de gestion de catastrophes « naturelles » (Les coulisses du monde des catastrophes "naturelles", Ed. FMSH, 2018 ; Disasterland, An Ethnography of the International Disaster Community, Palgrave 2020).
Elle débute en 2018 une recherche sur le règlement par le droit des relations entre humains et environnement dans un contexte de crise à partir du cas du fleuve Atrato en Colombie, déclaré personnalité juridique par la Cour Constitutionnelle colombienne en 2016. Cette recherche s’inscrit depuis janvier 2020 dans une perspective comparatiste avec Judiciariser la nature. Animaux et environnement au tribunal (RULNAT) financé par l’ANR.
Elle coordonne ou participe à plusieurs réseaux de recherche sur les catastrophes (ARCRA en France, DICAN au sein de l’EASA) et anime depuis 2009 le séminaire Catastrophes et risques au CERI.
Encadrement de thèses d’étudiants, 2023-2024
Manon Deguet
Direction : Sandrine Revet (CERI/Sciences Po) et Franck Poupeau (directeur de recherche au CREDA/CNRS)
Titre de la thèse : La construction politique des droits de la nature dans les Andes : l’expérience péruano-bolivienne autour du lac Titicaca
Manon Deguet mène une thèse sur la construction politique des droits de la nature. Elle analyse ce processus à partir du projet de reconnaissance du lac Titicaca comme sujet de droit, associant un pays historiquement lié aux avancées internationales sur les droits de la nature (la Bolivie) et un autre qui résiste à leur consécration (le Pérou). A travers une enquête ethnographique, elle étudie les intérêts, les formes de relation et les rapports de pouvoir imbriqués dans ce projet afin de comprendre les arbitrages politiques, économiques et sociaux que les droits de la nature donnent -et donneront- à voir.
Rattachement : CERI-Sciences Po, thèse financée par le CNRS
Claire Duboscq
Direction : Sandrine Revet
Titre de la thèse : La fabrique colombienne des droits de la nature
Claire Duboscq est diplômée en droit et sciences politiques. Spécialisée dans l'étude des régimes politiques et des mouvements sociaux latino-américains, elle réalise depuis 2020 une thèse basée sur une démarche ethnographique s'intéressant au phénomène jurisprudentiel ayant attribué depuis 2016 une personnalité juridique à une vingtaine d'entités naturelles en Colombie. En s'intéressant aux rapports de pouvoir qui structurent et conditionnent l'émergence de ce fleurissement, ce travail interroge la performativité des droits de la nature en Colombie et au-delà.
Rattachement : CERI-Sciences Po, Rulnat Project
Facundo Rivarola
Supervisor: Prof. Shaila Seshia Galvin
Co-supervisor: Prof. Sandrine Revet
Preliminary thesis title: River’s Rights - People’s Rights? Urban Socio-Ecological Conflicts in Asunción, Paraguay
Short abstract: My research looks at socio-ecological conflicts in Asunción, Paraguay. New urban development state projects deem that floodplains of the city are the “natural” space of the river and that marginalized communities should move elsewhere. I am interested in the way that different actors evoke, contest, and deploy, sometimes in ambiguous and contradictory ways, the social and political jurisprudence of “nature” to claim or deny access to rights.
Academic Institution and affiliation: PhD Candidate – Anthropology and Sociology Geneva Graduate Institute and IHEID Swiss National Science Doctoral Fellowship
Nathan Gaborit
Direction : Benedikte Zitouni (professeure de sociologie)
Co-direction : Sandrine Revet (CERI/Sciences Po)
Titre de la thèse : Les effondrements du quotidien : ethnographie des préparations survivalistes en Europe francophone.
Résumé : Cette thèse porte sur le survivalisme en Europe francophone et vise à rendre compte de la pluralité des formes de préparation que ce terme recouvre. Le survivalisme, impliquant une prise en charge individuelle d’une multitude de « ruptures de la normalité » potentielles, est un objet particulièrement délicat à saisir et à délimiter. Cependant, il apparaît comme un catalyseur et un terrain d’enquête propice à l’analyse des tensions sociales et politiques qui émergent face aux incertitudes et aux modes de gouvernement contemporains. Cette recherche comparative (Belgique, France, Suisse) mobilise une combinaison de méthodes d’enquête, impliquant notamment une ethnographie en ligne des réseaux survivalistes, une observation participante des principales rencontres au sein des mondes de la survie, une série d’entretiens avec les personnes qui s’y préparent ainsi qu’une ethnographie des pratiques quotidiennes de préparation.
Rattachement : aspirant F.R.S.-FNRS / Université Saint-Louis–Bruxelles et Centre de recherches et d'interventions sociologiques (CESIR)
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Enseignements
Sciences Po
Méthodes qualitatives de sciences sociales (master) -
Web
- RULNAT - Judiciariser la nature. Animaux et environnement au tribunal (2020-2024)
- Catastrophes, gestion du danger et réparations -
Langues
Anglais, espagnol
Ouvrages et directions de numéros de revue
Disasterland. An Ethnography of the International Disaster Community, Palgrave Macmillan (The Sciences Po Series in International Relations and Political Economy), 2020, 236 p.
Les coulisses du monde des catastrophes « naturelles », Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2018, 240 p.
[with Mara Benadusi (eds)] On the Witness Stand: Environment Crises, Disasters and Social Justice, special issue, Archivio Antropologico Mediterraneo, Anno XIX, 18 (2), 2016, 89 p.
[avec Sophie Houdart et Vanessa Manceron (dir)] La mesure du danger. Ethnologie française, 45 (1), 2015, 143 p.
[avec Julien Langumier (dir)] Le gouvernement des catastrophes, Éditions Karthala (Recherches internationales), 2013, 280 p.
Anthropologie d'une catastrophe. Les coulées de boue de 1999 au Venezuela, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2007, 368 p.
Articles et chapitres (récents)
« Le fleuve et ses gardiens. Droits bioculturels en action sur le fleuve Atrato », Terrain, Rubrique Terrains, 3 mars 2022, en ligne.
"Reenact, commemorate and make amends after storm Xynthia through a judicial dispositif", in Laura Centemeri, Sezin Topçu, and J. Peter Burgess (eds), Rethinking Post-Disaster Recovery. Socio-anthropological perspectives on Repairing Environments, Routledge, 2021, pp. 185-203.
« Les droits du fleuve. Polyphonie autour du fleuve Atrato en Colombie et de ses Gardiens », Sociétés politiques comparées, septembre/décembre 2020 (52), en ligne.
« Témoigner au procès de la catastrophe Xynthia. Dimensions juridiques et morales de la parole des victimes », Droit et Société, 2019/2 (102), pp. 261-279.