L’antisémitisme et ses négations

24/06/2024

Une séance de séminaire organisée dans le cadre du groupe de recherche: Sciences Sociales et Psychanalyse.

La question de l’antisémitisme ne porte pas seulement sur sa réalité, ses causes ou ses raisons. Elle se double, et ce depuis longtemps, d’une seconde énigme : pourquoi, lorsqu’il apparaît, l’antisémitisme est-il si fréquemment, obstinément, invisibilisé? Son histoire moderne est inséparable de celle de ses « négations ».
Le mot – est- il pertinent ? - revient inlassablement sous les plumes, pour nommer l’embarras, l’évitement ou le refus de nommer l’antisémitisme contemporain. Pourtant, aujourd’hui, si négation il y a, elle ne porte pas tant sur les faits, ni sur la judéité des victimes ni même sur leur mort à l’instar du négationnisme historique. Elle s’insinue, dans la mise en signification et l’intention antijuive des actes, rappelant ce que Laplanche et Pontalis disent du « déni » qui engage moins « une perception » qu’une « théorie explicative des faits ». C’est autour de ces questions que tournera ce séminaire.

Intervenante et intervenants :
Daniel Dayan, Anthropologue des médias, directeur de recherche émérite au CNRS,
Liliane Kandel, sociologue
Paul Zawadzki, politiste Paris I/GSRL-EPHE-PSL

Responsables scientifiques : François Bafoil, Sciences Po - CERI / CNRS  (UMR 7050) et Paul Zawadzki, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL/UMR 8582).

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