Un réseau de spécialistes ancrés dans leur terrain

Pour alimenter ce numéro, comme de coutume, nous avons sollicité les chercheurs affiliés à nos deux laboratoires (trois du GSRL et une du CERI). Mais notre publication traduit aussi les résultats tangibles de la constitution d’un réseau ancien, vigoureux et étendu. Que ce soit en France ou dans les pays dont il est question (Mali, Nigéria, Inde, Russie...) notre observatoire dispose de liens resserrés avec des spécialistes qui ont un accès inestimable au terrain. A la différence des experts travaillant dans les think tanks privés, qui changent de sujet au gré des modes ou des besoins, et livrent parfois aux média, avec hâtes, des analyses forgées dans le secret de leurs cabinets, nos auteurs ont vocation à fréquenter assidûment les régions et les groupes sur lesquels ils enquêtent, parfois depuis plusieurs dizaine d’années. C’est toute la force intellectuelle d’un observatoire avant tout adossé à l’activité professionnelle de chercheurs ancrés dans leurs terrains, qui ont une connaissance approfondie, par ailleurs, des travaux publiés par leurs collègues, qu’ils soient proches ou étrangers, avec lesquels ils entretiennent un dialogue scientifique constant.

Au sommaire de cette livraison de janvier, nos lecteurs trouveront un dossier thématique fourni, composé de cinq articles inédits portant sur la situation en Afrique de l’Ouest largo sensu. Il s’agit bien sûr d’une région stratégique pour les forces armées françaises, notamment impliquées dans la bande sahélo-saharienne. On découvre ainsi le sionisme des évangélistes dans plusieurs pays (Burkina, Sud-Soudan, RDC), le lien entre radio libres et associations islamiques au Mali, la place des musulmans en Côte d’Ivoire, mais aussi les racines du jihadisme au Sénégal et enfin, l’encadrement de la communication religieuse au Nigeria

En complément à ce dossier, deux articles ponctuels apportent un éclairage sur des sujets qui méritent une attention particulière : d’une part, les enjeux du nouveau centre orthodoxe russe à Paris, et d’autre part, la référence au religieux dans le nationalisme au Cachemire.

Nos meilleurs voeux accompagnent ce premier numéro de l'année 2017.

A toutes et à tous, bonne lecture!