Présentation des résultats de l'Observatoire des soins et des soignants
Présentation des résultats de l'Observatoire des soins et des soignants
Consultez la vidéo du 6 octobre 2020
- Stéthoscope en forme d'électrocardiogramme avec logo des partenaires
Par Odoxa pour la MNH, avec le concours de la Chaire santé de Sciences Po et Sciences Po Executive Education
Avec les interventions de :
- Daniel Benamouzig, titulaire de la Chaire santé de Sciences Po
- Félix Ledoux, président de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI)
- Gaël Sliman, président d’Odoxa
- Gérard Vuidepot, président de la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) et de NEHS
Principaux résultats
- Le virus inquiète les Français (77%) comme les soignants (84%), mais ils font confiance aux acteurs de la santé et au système hospitalier : 92% font ainsi confiance aux médecins et 96% aux infirmières. Plus de 8 français sur 10 sont aussi reconnaissants envers le système hospitalier d’avoir su faire faire face à la crise sanitaire au printemps dernier.
- Malheureusement, alors que pour 2 français sur 3 (63%) l’avenir des établissements de santé constitue un enjeu de société majeur, 8 français sur 10 et 9 soignants sur 10 ont le sentiment que l’hôpital public français est en danger et estiment que la qualité des soins qu’il fournit est susceptible de se détériorer.
- Les français comme les personnels hospitaliers sont 8 sur 10 à penser que les moyens humains, financiers et matériels dont disposent actuellement les hôpitaux publics sont insuffisants. Par ailleurs, le lien de l’hôpital avec son environnement est jugé défaillant par les personnels hospitaliers tout comme le parcours de soin des patients (67%) ou encore le niveau de préparation et de formation des professionnels de l’ambulatoire.
- Les professions de santé font toujours rêver les français (71% recommanderaient à leur enfant d’être médecin) et jouissent d’une bonne image auprès de leurs collègues, mais les trois-quarts des personnels soignants/personnels hospitalier ne recommanderaient pas à leurs enfants d’exercer leur métier.
- Toutes les dimensions du métier de personnel hospitalier sont jugées en dégradation : aussi bien les conditions de travail (84%), que la rémunération (71%) ou encore l’intérêt du métier (85%). Les personnels hospitaliers sont convaincus que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur (82%) et qu’ils ne disposent pas de perspectives d’évolution motivantes (74%). Résultat, leur insatisfaction au travail ne cesse de progresser passant de 36% en novembre 2017 à 56% aujourd’hui.
- Les conséquences de cette image détériorée et de leur insatisfaction au travail sont lourdes : ils ne passent pas assez de temps avec leur famille (67%), ce qui génère des tensions avec elle (60%) et courent aussi des risques de burn-out bien plus importants que les autres professionnels (65% vs 39%)
Aussi est-il important d’agir pour modifier la donne et « réenchanter » ces professions tout autant que l’attrait qu’elles suscitent. Le Ségur de la santé poursuivait cet objectif. Malheureusement, ni les français (72%) ni les personnels hospitaliers (49%), ne sont au courant de son contenu. Ils jugent insuffisantes les avancées proposées, y compris l’augmentation de salaire de 180€ par mois pour les personnels hospitaliers.
Il faudra donc sans doute aller plus loin et plus fort pour modifier cette tendance amorcée depuis de nombreuses années, que la tension liée à la crise sanitaire a encore accentuée.
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