Réécouter l'intervention de Didier Tabuteau, invité sur France Culture
- Actualité Sciences Po
Didier Tabuteau est intervenu dans le cadre de l'émission La Grande Table de France Culture, le 23 février dernier, sur le thême "Urgences dans la santé".
Les Tribunes de la santé
- Actualité Sciences Po
Hiver 2017, n°57: Les réformes perpétuelles
Si le mouvement perpétuel est une chimère, la réforme perpétuelle parait inscrite dans les gènes de notre organisation sanitaire. L'héliotropisme ou la métropolisation du corps médical étaient constatés dès le XIXème siècle. Le Graal d'une tarification hospitalière éthique et efficiente est poursuivi par la plupart des acteurs hospitaliers depuis près d'un demi-siècle. Les travaux constatant que la prévention est le parent pauvre de notre système de santé sont légion.
Pourtant l'agenda politique regorge de réformes hospitalières, de plans d'assurance maladie, de négociations conventionnelles et, depuis un quart de siècle, de plans de santé publique. Lois et décrets, conventions et accords cadres n'ont cessé d'accompagner ou de provoquer des transformations profondes de l'organisation sanitaire.
Il semble ainsi que certaines carences du système de santé résistent avec succès aux velléités réformatrices des autorités publiques, sanitaires et même professionnelles. Avec ce numéro des Tribunes de la santé, il est proposé de s'interroger sur certaines de ces "réformes perpétuelles", pour tenter d'en mesurer les effets, d'en comprendre les limites et d'en tirer des enseignements.
Dossier:
- Travailler à l'articulation soins premiers et second recours : Pourquoi, Comment ?Yann Bourgueil
- La T2A dans les établissements de santé de cours séjour: réforme inachevée, Roland Cash
- Alcool : la culture ou la santé, Bernard Basset
- Le remboursement des frais dentaires, Isabelle Yeni
- Paiement à l'acte/capitation : une réforme ébauchée mais avortée, Pierre-Louis Bras
- A la recherche d'une fin de vie apaisée, François Strasse
Agora:
Demander un titre de séjour pour raisons de santé : que sait-on des systèmes de santé des pays d'origine, Yves Charpak
Entretien avec Thierry Beaudet
Document
- Consultation par correspondance
Quel avenir pour les maisons et pôles de santé en France ?
- Actualité Sciences Po
La Chaire Santé de Sciences Po propose d'organiser en 2018 un séminaire de réflexion, sous la direction d' Henri Bergeron, sur les évolutions des pratiques en soins primaires en France, en collaboration avec la Fédération Française des Maisons et des Pôles de Santé (FFMPS) et le Centre de Sociologie des Organisations (UMR CNR/CSO) et le Laboratoire Interdisciplinaire d'Evaluation des Politiques Publiques (LIEPP). Ce séminaire aura lieu de janvier à mai 2018.
On décompte aujourd'hui 910 maisons ou pôles de santé en fonctionnement et 334 regroupements pluriprofessionnels en projet et la fréquentation des rencontres annuelles organisées par la FFMPS est chaque année plus élevée.
Est-ce le signe de l'émergence d'un nouveau modèle de l'offre de soins? Ces nouvelles pratiques permettent-elles de répondre aux problèmes de coopération et de démographie médicale qui préoccupent les pouvoirs publics et professionnels? Quel modèle économique permettra d'assurer la pérennité de ces pratiques de soins ? Quels sont les enjeux organisationnels, politiques et sociaux sous-jacents ?
Ce séminaire est divisé en quatre séances thématiques et une séance de bilan. Le séminaire est ouvert à tout professionnel concerné par ces questions. L'inscription à l'ensemble des séances est requise et une participation aux frais de 150 euros est demandée. Une courte lettre de participation motivée est à adresser avant le 18 décembre 2017par courriel à chaire.sante@sciencespo.fr
Consultez les dates et le programme détaillé ici (PDF, 237 Ko)
Design en santé : comment changer d'échelle ?
- Actualité Sciences Po
La Chaire Santé de Sciences Po, en partenariat avec l'Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI) organise un séminaire d'études sur le design dans le secteur de la santé les 12 et 15 janvier 2018 à Sciences Po de 9h15 à 18h00.
L'intégration du design dans le champ de la santé participe à l'amélioration des conditions d'usage, de confort et de bien-être, en proposant des solutions innovantes à la faveur des évolutions technologiques et numériques. Une part croissante de l'activité des grandes écoles de Design, en France et à l'étranger, est aujourd'hui consacrée à des projets qui, directement ou indirectement, concernent le soin ou le vieillissement.
Faire que les traitements soient appropriés et réellement absorbés, que la technologie toujours plus présente dans les espaces hospitaliers n'altère pas le lien de confiance avec le patient, que les applicatifs toujours plus envahissants dans le quotidien des professionnels améliorent leur qualité de vie sont trois défis devenus centraux. Chacun implique de créer des ponts entre le design et les acteurs de la santé.
Ce séminaire est ouvert à un public de professionels ayant un intérêt particulier pour ces problématiques pour un nombre de places limitées. La présence est requise pour l'ensemble des séances et la participation aux frais demandés s'élève à 120 euros. Une lettre de demande de participation motivée est à adresser par courriel à chaire.sante@sciencespo.fr avant le 5 janvier 2018.
"Il y a d'autres réponses que punitives"
- Actualité Sciences Po
Faut-il dépénaliser le cannabis ? Le légaliser ? Ou encore le “contraventionnaliser”, terme souvent entendu dans les propositions du gouvernement ? Deux membres de la Global Commission on Drug Policy, Michel Kazatchkine, ancien directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, et Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération suisse, sont venus s’exprimer à Sciences Po lors d’un débat organisé avec Henri Bergeron, coordinateur scientifique de la Chaire santé de Sciences Po, et Didier Jayle, professeur d’addictologie au CNAM.
L’échec de la politique actuelle
« Si l’on regarde la période des 40 dernières années, le but que s’est fixé la politique de répression des drogues n’est pas atteint ». Pour Michel Kazatchkine les preuves de l’inefficacité de la politique de prohibition ne sont plus à trouver : il y a plus de substances sur les marchés illégaux, ces substances sont plus disponibles qu’avant, et la consommation augmente. Continuer avec une politique qui est coûteuse, qui pose des enjeux en termes de la liberté de disposer de son propre corps et, surtout, qui induit une culture de l’illégalité par la violation réelle et massive de la loi, ne peut plus, à ses yeux, être une option.
Mais au-delà des problèmes intrinsèques à la politique de répression, c’est l’application de la politique qui provoque une grande série de conséquences négatives. D’une part, explique Michel Kazatchkine, la pénalisation de la consommation a aggravé l’épidémie de sida et continue à influer aujourd’hui sur la diffusion des maladies comme la tuberculose et les hépatites. D’autre part, la « guerre contre la drogue » a permis le développement d’une violence étatique et paraétatique, ainsi que de la corruption dans de nombreuses parties du monde. Sans oublier que les incarcérations massives, touchant davantage des personnes racisées , sont réelles, et que « la répression est utilisée depuis toujours comme un outil de contrôle social ». Et, selon ce médecin, aux questions de santé, sécurité et droits humains peuvent encore se rajouter des enjeux en termes géopolitiques ou de gestion de la ville…
De nouvelles voies ?
Compte-tenu de l’état du débat actuel sur la dépénalisation en France, Ruth Dreifuss explique qu’il n’existe pas un chemin unique à suivre. Les expériences internationales sont nombreuses, et vont de la simple « tolérance » à l’égard de la consommation (comme ce qui est fait aux Pays-Bas), jusqu’à une suppression formelle de la peine pour consommation du cadre pénal. Et, sur ce point, les exemples sont aussi nombreux, car le changement peut concerner une ou toutes les drogues (Portugal), et peut remplacer la punition pénale par une punition administrative (Israël), ou supprimer, tout simplement, la sanction (Colombie).
Deux aspects restent cruciaux pour Ruth Dreifuss. D’une part, il faut sortir du cadre pénal car l’ouverture d’un casier judiciaire est une entrave réelle dans les sociétés contemporaines. D’autre part, il faudrait aussi dépénaliser ce qu’elle appelle « les actes préparatoires à la consommation », c’est-à-dire la production ou le transport, pour empêcher que la nouvelle normativité reproduise la logique punitive existante aujourd’hui.
Ainsi, sur le débat actuel en France, Ruth Dreifuss déclare que « tout petit pas en avant est une bonne chose, mais si ce petit pas va dans la mauvaise direction alors il vaut mieux y renoncer ». Pour elle, un projet de contraventionnalisation de l’usage simple de cannabis n’est pas cohérent avec la réalité du pays, car la consommation est une des plus élevées d’Europe, et, d’après un sondage financé en partie par le Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po en 2016, 84% de la population considère que la politique actuelle est inefficace et un Français sur deux (50%) est favorable à l’autorisation de la consommation de cannabis sous certaines conditions.
Pour ces spécialistes, la France serait une « anomalie anthropologique » en raison de la difficulté que le débat a à s’implanter social et politiquement. Or, les grands enjeux aujourd’hui ne seraient pas produits par les substances elles-mêmes, mais par la politique qui peine à les encadrer. Selon Ruth Dreifuss, « c’est par une régulation des marchés de la drogue, regardant la dangerosité et les conséquences des différentes substances, que nous devons nous orienter ».
Article rédigé par Luis Rivera-Velez, doctorant à Sciences Po.
“Dépénalisation de l'usage des drogues: enjeux et défis”, un débat organisé par le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP), la Chaire Santé et le Centre de sociologie des organisations (CSO) de Sciences Po.
- Luis Rivera-Velez, "Cannabis en pharmacie : en Uruguay, le droit de consommer en toute sécurité", The Conversation, 19 juillet 2017
- Luis Rivera-Velez, "Salle de consommation de drogues à Paris : il n'y a pas mort d'homme !", The Conversation, 28 octobre 2016
Les Tribunes de la santé n°56
- Actualité Sciences Po
Automne 2017, n°56: La ville et la santé
Ville et santé. Le rapprochement des deux notions ne va pas de soi. La ville peut être perçue comme un lieu de concentration de populations propice au développement des épidémies, à l'exacerbation des risques sociaux ou environnementaux et à la multiplication des facteurs d'accidents, de fatigue et de stress. La dialectique de la ville et de la santé renvoie alors aux images sombres des épidémies de choléra du XIXème siècle, aux épais nuages de pollution qui recouvrent certaines métropoles et aux transhumances éreintantes des habitants des banlieues. Elle évoque aussi la délinquance mortifère de certains quartiers et les taudis ou les "bidonvilles" où sont fréquemment confinés les déshérités.
La ville est également cet espace priviligié où peuvent être conçus et réalisés de vastes programmes d'assainissement et de développement, ce périmètre où se concentrent les professionnels de santé comme les établissements hospitaliers les plus modernes. Elle contribue au bien-être de sa population par l'animation sociale et culturelle de ses quartiers et est en mesure, par la mobilisation des moyens qu'elle induit, de proposer d'ambitieux programmes de promotion de la santé et de l'éducation. Elle est enfin souvent le symbole de l'amélioration de l'hygiène et du confort des logements depuis 1945.
Pour tenter de dépasser ces visions contradictoires, la revue a proposé à des experts et des professionnels de différents horizons de livrer à ses lecteurs, sous le prisme de leur spécialité, une analyse du couple singulier que forment la ville et la santé.
Dossier:
- L'intestin de la grande ville; les égouts et l'hygiène à Paris à la fin du XIXème siècle, Patrick Zylberman
- La santé dans les grandes métropoles, Bernard Jomier, Lucas Surel
- L'accidentalité en agglomération, Claude Got
- La ville dans le droit de la santé, Didier Truchet
- Ateliers santé ville: des dynamiques territorialisées de santé, Dider Febvrel
- Santé publique et urbanisme, Michel Cantal-Dupart
Agora
- Rôle des soins et de la santé publique dans la prévention des atteintes à la santé et à la solidarité, Claude Béraud
- La réglementation française de l'alcool en milieu sportif: entre enjeux économiques, sanitaires et sociaux, Yannick le Hénaff, Miléna Spach
- La répartition spatiale inégale de l'offre de soins à Annaba (Est algérien), Amar Azzouzi, Abdelhak Acidi
Entretien avec Valérie Fourneyron
Document
- Les égouts de Paris au 1er Janvier 1889
22 janvier, 8h30 -10h00, L'humain dans la santé
- Actualité Sciences Po
Présentation des résultats de la 10 ème vague du Baromètre santé 360° réalisée par Odoxa pour le compte de la FHF, la MNH et Orange Healthcare ; avec le concours scientifique de la Chaire santé de Sciences Po et publiée en partenariat avec France Inter et le Figaro Santé.
Avec la participation de :
Didier TABUTEAU Chaire santé de Sciences Po, Directeur du pilotage de la transformation, de l'audit et de l'inspection de l'AP-HP
Frédéric VALLETOUX, Président de la Fédération Hospitalière de France
Dr Philippe DENORMANDIE, Directeur Relations Santé, MNH Groupe
et les porte-paroles d'Odoxa, d'Orange Healthcare, du Figaro Santé et de France Inter
Enseignements clés de cette étude :
CHAPITRE I- La place du patient
Beaucoup de points très positifs s’agissant de la place actuelle du patient dans la santé : Plus de 9 patients sur 10 sont satisfaits de leur dernière visite en établissement de santé et on enregistre un très haut niveau de satisfaction détaillée des patients quant à leur relation avec les divers interlocuteurs hospitaliers, surtout s’ils sont soignants (77% à 92%). Surtout l’hôpital est « HUMAIN » : plus de 8 patients sur 10 estiment qu’ils ont été bien traités, écoutés, compris, or l’HUMAIN est justement le facteur clé n°1 de recommandation d’un établissement de santé.
Mais, des points de vigilance émergent s’agissant du dialogue, de la communication et des informations transmises aux patients : Pour les médecins, les informations données lors de l’hospitalisation ne sont ni bien comprises (77%), ni bien retenues et assimilées (80%) par les patients et souvent, le compte-rendu d’hospitalisation n’est pas remis au patient à sa sortie. De même, l’information donnée sur les médicaments administrés est très perfectible : seulement 31% des médecins pensent que leurs patients sont correctement informés. « Trop » de transparence en revanche concernant les discussions sur l’état de santé du patient devant ses proches (parfois sans même le consulter préalablement) : cette pratique est encore trop fréquente. Enfin, la consultation constitue un autre axe d’amélioration : les médecins surestiment la diversité des sujets qui y sont abordés, et nombre de patients et une majorité de médecins critiquent le temps laissé au dialogue et à l’écoute.
CHAPITRE II-La place du médecin
Relation patients-médecins : Plus de 9 Français sur 10 sont satisfaits de leur médecin, une satisfaction stable quel que soit le profil du médecin. Etre soigné par un médecin-homme ou un médecin-femme indiffère totalement les Français : 71% refusent de choisir, et lorsqu’ils ont une préférence, celle-ci s’explique le plus souvent pour des raisons d’intimité de l’examen en question. Cela ne signifie pas que nul problème de laïcité n’existe, 45% des médecins dit avoir déjà vu un patient refuser un soignant en raison de son genre pour des motifs religieux, mais ces problèmes reposent en fait sur un nombre extrêmement limité de patients.
Climat social : 78% des médecins sont satisfaits de leur travail, 68% à 95% sont satisfaits de leurs relations avec leurs collègues, patients ou supérieurs éventuels, et ils sont même plus satisfaits que les Français du contenu de leur travail : leur niveau de satisfaction est exceptionnel sur l’intérêt (94%) et l’utilité (96%) de leur travail. Inversement, ils sont plus critiques que les Français sur la reconnaissance de leur travail (60% de mécontentement) et leurs perspectives d’évolution (61%). Enfin, ils se singularisent par un flagrant manque de temps pour accomplir leur travail (72%) et de pauses (60%) et donc, par un niveau de stress professionnel supérieur à celui des Français.
CHAPITRE III-Avenir de l’humain dans la santé
Le développement des nouvelles technologies est le premier levier permettant de laisser une plus grande place à l’humain dans la santé et au dialogue soignants/patients : à l’exception des robots avec lesquels 6 Français sur 10 ne seraient pas prêts à interagir, la quasi-totalité des outils connectés de santé testés dans l’étude sont perçus par les Français et les patients comme permettant « d’apporter plus d’humanité ». Il reste à en convaincre les médecins qui sont une majorité (55%) à estimer au contraire que les nouvelles technologies détérioreront les relations en limitant encore les contacts humains.
Le second levier pour l’avenir est l’accentuation de la démarche de démocratie sanitaire et le développement des relations avec les associations de patients : La démocratie sanitaire est méconnue par les Français, mais une fois qu’on leur explique de quoi il retourne, 8 Français sur 10 pensent que c’est une démarche qui peut améliorer la qualité de notre système de santé. Réciproquement, les associations de patients gagneraient à se faire davantage connaître du grand public car elles jouissent d’une bonne image tant auprès des Français, que des patients et de leurs proches.
Source: site Odoxa: http://www.odoxa.fr/sondage/barometre-sante-360-lhumain-sante/
Dépénalisation de l'usage des drogues: enjeux et défis
- Actualité Sciences Po
Le LIEPP, le CSO, la Chaire Santé de Sciences Po, le CNAM et la Global Commission on Drug Policy ont le plaisir de vous inviter à la table ronde :
Dépénalisation de l'usage des drogues: enjeux et défis
Jeudi 5 octobre 2017 de 19h15 à 21h15
Amphithéâtre Caquot, 28 rue des Saints Pères - 75007 Paris
Cette conférence vise à susciter le débat autour de la question de la dépénalisation de l'usage des drogues, notamment dans le cadre du projet de loi sur la contraventionnalisation de l'usage du cannabis annoncé par le gouvernement français. Quels sont les effets attendus d'un tel projet? Ce projet présente-t-il des risques? Que nous disent les expériences d'autres pays sur ces questions?
Intervenants:
Ruth Dreifuss, ancienne Présidente de la Confédération suisse et conseillère fédérale en charge de la santé publique et des assurances sociales
Michel Kazatchkine, professeur en médecine, ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
La conférence sera introduite par Monsieur Frédéric Mion, directeur de Sciences Po.
Modérateurs:
Henri Bergeron, chercheur rattaché au CSO et affilié au LIEPP, co-directeur du «domaine santé » aux Presses de Sciences Po et coordinateur scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po
Didier Jayle, médecin, professeur d’addictologie au CNAM, ancien président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie
Baromètre santé 360
- Actualité Sciences Po
La hutième vague du Baromètre Santé 360 réalisée en juin 2017 a porté sur le thème Grand âge, dépendance et accompagnement du vieillissement, réalisé par Odoxa pour Orange Healthcare, la MNH, la FHF et Ramsay-Générale de Santé, publié en partenariat avec France Inter et le Figaro Santé et avec le concours scientifique de la Chaire santé de Sciences Po.
Voici une synthèse des résultats :
Chapitre 1 – Panorama général des perceptions des Français sur l’accompagnement du vieillissement et la dépendance : un sujet de préoccupation majeur pour les Français
1) C’est un sujet de préoccupation majeur : près de 9 Français sur 10 jugent ce sujet important et les trois-quarts (73%) des plus de 65 ans se sentent concernés. Or, les deux-tiers des Français (68%) jugent insatisfaisante la prise en charge actuelle et (65%) se disent inquiets de leur capacité à accéder aux services/aides dont ils pourraient avoir besoin en vieillissant.
2) Car, comme les directeurs d’EHPAD le savent très bien, les Français, s’ils ont une bonne image des personnels, ont une mauvaise image de ces établissements d’accueil pour les personnes âgés, étant convaincus (84%) qu’ils manquent cruellement de moyens
3) Les inquiétudes des Français concernant leur vieillissement portent essentiellement sur la santé, et plus particulièrement sur les troubles cognitifs (Alzheimer, sénilité précoce…). S’ils inquiètent tant les Français, c’est qu’ils sont persuadés que ce sont les troubles pour lesquels il existe le moins de solutions de prise en charge
Chapitre 2 – Situation vécue par les Français en matière de vieillissement et dépendance, problèmes rencontrés et craintes pour l’avenir ; cas particulier des Aidants Familiaux
1) Plus d’un Français sur deux (52% contre 48%) est inquiet concernant la façon dont il gérera son propre vieillissement. Et c’est la perte d’autonomie qui les inquiète le plus. Or, 8 Français sur 10 méconnaissent les dispositifs de prise en charge de la perte d’autonomie et les trois-quarts les jugent complexes, peu efficaces, pas adaptés à leurs besoins et peu accessibles. Pour faire face à ces problèmes, 6 Français sur 10 ont déjà prévu des « parades ».
2) Confrontés à leur perte d’autonomie, les Français préféreraient rester chez eux en adaptant leur domicile plutôt que d’intégrer un établissement spécialisé. Mais, s’ils étaient atteints de troubles cognitifs, en revanche, les Français pensent qu’il leur faudrait intégrer un établissement spécialisé.
3) Le cas particulier des « aidants-familiaux » : ils représentent près de 8 millions et demi de Français, dans l’ignorance totale des professionnels de santé qui sous-estiment leur nombre. plus de 8 aidants sur 10 ne bénéficient d’aucune aide et 1 sur 2 d’aucune solution de recours … Résultat, 7 aidants sur 10 ne s’estiment pas aidés par les pouvoirs publics.
Chapitre 3 : Les attentes concernant la prise en charge du vieillissement et de la dépendance sont nombreuses, que ce soit à l’égard de l’Etat ou concernant les avancées liées aux nouvelles technologies.
1) Français comme professionnels de santé sont persuadés que la santé connectée constitue une formidable opportunité pour la santé des personnes âgées. Les outils connectés sont déjà largement utilisés (par 61% des plus de 60 ans) même si tout le monde convient que leur usage est insuffisamment exploité par les professionnels de santé et les pouvoirs publics. D’ailleurs les Français comme les professionnels de santé sont plus de 8 sur 10 à plébisciter un financement spécifique de l’Etat pour les technologies d’aide au maintien à domicile.
2) Au-delà de l’amélioration et du développement des nouveaux outils (NT), les Français en appellent surtout à un effort de l’Etat : 9 Français sur 10 jugent que les politiques publiques ne sont pas adaptées, laissant un trop important « reste à charge aux familles ». Du coup, les deux-tiers des Français seraient favorables à la création d’un « 5ème risque » dédié au financement public de la prise en charge du vieillissement.
Pour consulter la présentation intégrale des résultats, cliquez ici
Tribunes de la santé n°55
- Actualité Sciences Po
Eté 2017, n°55 : La santé-business
Santé. La notion résiste victorieusement aux tentatives de délimitation. De l’absence de maladie ou d’infirmité à l’état de complet bien-être physique, mental et social, du normal au pathologique, ses limites ouvrent plus de perspectives qu’elles ne tracent de frontières. Et chacun en redessine quotidiennement les contours individuels au gré de la crainte ou de la survenue de maladies ou de handicaps mais aussi du désir de performance ou de jeunesse prolongée...
Si la demande de santé a permis le développement d’un système médical développé et, au fil du temps, de plus en plus efficace et pertinent, elle a également servi de levier à l’expansion d’une « santé-business » à laquelle les Tribunes de la santé ont décidé de s’intéresser. Le champ de cette économie florissante est aussi large que contrasté.
Dossier
- Médecins et charlatans au XIXè siècle en France, Nicole Edelman
- Les produits frontières, Nathalie Homobono, Raphaëlle Bove
- Le disease mongering à l'heure de la médecine "personnalisée", Collectif Formindep
- Une "consultocratie" hospitalière, Nicolas Belorgey, Frédéric Pierru
- Les "recettes" de médecine cartonnent, Marc Payet
- Menaces sur la santé : l'explosion des dérives sectaires, Serge Blisko
- Les nouveaux démiurges, Hélène Delmotte
Agora
- Pour des agences régionales de santé dotées de plus de moyens de régulation, Pierre-Henri Bréchat, Alain Lopez
Entretien
Nous créons du lien entre les patients et les médecins, Marina Carrère d'Encausse
Document
La santé dans la publicité
Se procurer le numéro vers les Editions de Santé ou les Presses de Sciences Po.
Certificat Parcours et territoires de santé
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10 jours de formation pour cadres du secteur de la santé
Une formation certifiante pour faire face aux nouveaux défis du sytème de santé, et transformer en profondeur votre activité. Les objectifs :
- Appréhender les enjeux organisationnels, économiques et réglementaires des parcours de santé
- Intégrer les processus de décisions et le rôle des acteurs dans l'organisation du système de soins
- Disposer de pratiques managériales, de négociation et de conduite de projet adaptées
Informations Pratiques
Durée : 10 jours
Format : 6 modules d'une journée et demi et un module final d'une journée
Commissions d'admission : 28 avril 2017, 30 juin et 31 août
Lieu : Sciences Po campus de Paris
Les "régulateurs" de la santé
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Conférence à venir du cycle 2017 des Tribunes de la Santé, Les "régulateurs" de la santé :
- 23 novembre : La santé devant l’Autorité de la concurrence
Isabelle de SILVA, Présidente de l’Autorité de la concurrence
Inscriptions obligatoires
Inscriptions Sciences Po (interne)
Inscriptions hors Sciences Po (externe)
Traité de santé publique - 3ème édition
- Actualité Sciences Po
Traité de santé publique
Sous la direction de François Bourdillon, Gilles Brücker et Didier Tabuteau, Lavoisier Médecine Sciences, 3ème édition, 2016
À l'heure où la nouvelle loi de modernisation de notre système de santé instaure une Agence nationale de santé publique (Santé publique France), assurant les missions de veille sanitaire, de prévention des maladies et de promotion de la santé, de gestion des crises sanitaires, cette nouvelle édition du traité ouvre le champ de la santé publique, entendu comme « un ensemble de savoirs, de savoir-faire, de pratiques et de règles juridiques qui visent à connaître, à expliquer, à préserver, à protéger et à promouvoir l'état de santé des personnes », à tous ceux qui, du citoyen au professionnel de santé, du patient aux décideurs des politiques de santé, cherchent à partager la réflexion, jamais close, sur les choix de santé et de société qui sont devant nous, à travers cinq grandes parties :
- Les fondements de la santé publique : déterminants de santé, notion de risque, sécurité sanitaire, éducation pour la santé, droits des personnes malades, bioéthique...
- L'organisation du système de santé : assurances maladies, régulation des dépenses, prévention, associations d'usagers...
- La politique de santé en France : stratégie nationale de santé, politique du médicament, lutte contre les addictions...
- Les enjeux contemporains des politiques de santé : risques liés à l'environnement, lobbying, bioterrorisme, maladies chroniques...
- Les enjeux internationaux : maladies infectieuses émergentes, accès des pays pauvres aux médicaments essentiels...
Journée d'étude du 9 février
- Actualité Sciences Po
La place des assurances maladie complémentaires et son évolution récente sont au cœur des débats actuels sur les enjeux du financement de la santé en France.
Pour en débattre, Le Centre d’Economie de l’Université Paris Nord (Paris 13), l’Institut Droit et Santé Inserm UMRS 1145 de l’Université Paris Descartes et la Chaire santé de Sciences Po organisent le jeudi 9 février prochain de 9h00 à 17h00 une journée d'étude intitulée « Assurances maladie complémentaires : la grande transformation ». La journée d'étude aura lieu dans les locaux de l'Université Paris Descartes au 12, rue de l'Ecole de Médecine, Grand Amphithéâtre, Paris 6ème.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Colloque du 1er février
- Actualité Sciences Po
La loi de modernisation a placé la prévention est au coeur de notre système de santé : Quelles innovations dans ce domaine ? Comment poursuivre le développement de la prévention ? Quels sont les freins rencontrés ?
Pour en débattre, l'Institut Droit et Santé de Paris Descartes (INSERM UMRS 1145) et la Chaire santé de Sciences Po organisent un colloque le mercredi 1er février 2017 de 8h30 à 18h30 dans les locaux de l'Université Paris Descartes, 12 rue de l'Ecole de Médecine, Grand Amphithéâtre, Paris 6 ème.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Consultez le programme (1,2 Mo)
Inscription obligatoire ici
Un quinquennat de santé (2012-2017)
- Actualité Sciences Po
Dernier numéro (hiver 2016, n°53) : Un quinquennat de santé (2012-2017)
Que retenir, dans le domaine de la santé et de l’assurance maladie, des années 2012-2017 ? Des législations, Sur un plan législatif, à commencer par la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 et l’instauration du tiers payant en médecine de ville. Mais également d'autres textes comme la loi d’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015 ou la loi du 2 février 2016 sur la fin de vie. Sans oublier les cinq lois de financement de la sécurité sociale qui ont poursuivi un objectif de rétablissement des comptes de l’assurance maladie et ont créé la protection universelle maladie (Puma).
La période n’a pas été épargnée par les menaces épidémiques et les crises sanitaires, de l’alerte mondiale pour le virus Ebola aux dramatiques événements des essais thérapeutiques de Rennes. Des mouvements sociaux ont affecté différentes professions. La vie conventionnelle a également été animée avec la conclusion en 2016 d'une nouvelle convention médicale.
Au-delà de la chronique de ces réformes, de ces débats et de ces événements, cette livraison des Tribunes de la santé invite à revisiter certaines évolutions du système de santé ou de la politique de santé des cinq dernières années. D’abord sur le champ de la santé publique : les mutations de la politique de santé publique, la création de Santé publique France et les innovations dans le secteur du médicament. Ensuite par un retour sur la loi de modernisation de notre système de santé et le débat public et parlementaire sur la fin de vie. Enfin en matière d’assurance maladie : sur les relations complexes entre la politique de santé et la politique économique, sur le bouleversement du secteur des complémentaires et sur l’ambivalence de la politique d’assurance maladie.
Dossier
- Un regard décalé sur la santé publique, Pierre Lombrail
- Retour sur une expérience de réforme : la création de Santé publique France, l’agence nationale de santé publique, Mili Spahic, Martial Mettendorff, François Bourdillon
- Les innovations dans le secteur du médicament, Lionel Collet
- La laborieuse gestation d’une loi paradoxale, Éric Favereau
- La fin de vie au cœur du débat, Régis Aubry
- Politique économique et politique de santé, Pierre-Louis Bras
- Un bouleversement du secteur des complémentaires fondé sur une approche erronée du rôle des acteurs, Emmanuel Roux
- Une politique d’assurance maladie ambivalente, Didier Tabuteau
Agora
Cancer et hasard. Une dérive médiatique passée au crible, Stéphanie Chevrel
Hillary Clinton, Donald Trump, the Presidential Election and American Healthcare, Kieke Okma
Entretien
Pierre Henry, Propos recueillis par Hélène Delmotte
Supprimer l’aide médicale de l’État serait une grave erreur
Abstracts
Se procurer le dernier numéro vers les Editions de Santé ou les Presses de Sciences Po
Colloque du 26 janvier
- Actualité Sciences Po
La loi de la modernisation de notre système de santé a consacré un volet important aux évolutions des droits des malades. Un an après, quels regards peut-on poser sur les principales dispositions correspondantes et leur mise en oeuvre ?
L'Institut Droit et Santé de Paris Descartes (INSERM UMRS 1145), l'Institut pour la démocratie en santé (IPDS) et la Chaire santé de Sciences Po organisent un colloque le jeudi 26 janvier 2017 de 9h00 à 13h00 dans les locaux de l'Université Paris Descartes, 15 rue de l'Ecole de Médecine, amphithéâtre Frézal, Paris 6 ème.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Voir programme détaillé ici
Inscription obligatoire ici
Colloque du 29 novembre
- Actualité Sciences Po
Parcours de soins et parcours de santé : la place des ostéopathes aux côtés des professionnels de santé
Quelle place aux côtés des professionnels de santé, des autres acteurs concourant à la prise en charge du patient ? Sous l’égide de la Chaire santé de Sciences Po, un groupe de travail a dressé un bilan de cette question et rassemblé ses conclusions dans un document de synthèse, à partir de l’exemple de l’ostéopathie.
Faisant suite à ces travaux, un colloque est organisé le mardi 29 novembre 2016 de 9h00 à 16h30, à l'ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent, Paris 7ème.
Le programme sera disponible en ligne prochainement sur le site de la Chaire santé de Sciences Po.
L'entrée est libre et gratuite, sous réserve des places disponibles.
Demande d'inscription à adresser par courriel à chaire.sante@sciencespo.fr
en précisant votre nom, prénom, profession/statut, institution et adresse courriel pour recevoir les informations.
Baromètre 360 sur la santé
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La place de la santé dans le débat public et politique en France et en Europe : perceptions des Français, des Européens, des médecins et des patients
Résultats du 6ème baromètre santé, réalisé avec le concours scientifique de la Chaire santé.
Enseignements clés du sondage :
1) La santé fait partie des priorités absolues des Français, et constitue seul domaine d’action de l’Etat où les Français (plus des trois-quarts) pensent que leur pays est en meilleure situation que ses voisins européens.
2) D’ailleurs, les deux-tiers d’entre eux accordent à la France la médaille d’or dans ce domaine, loin devant l’Allemagne ou le Royaume-Uni.
3) L’image qu’ont les Français des acteurs du système de santé est d’ailleurs exceptionnellement bonne alors qu’ils sont largement critiques à l’égard des autres élites (politiques, journalistes, hauts fonctionnaires). Ces acteurs – médecins notamment - savent d’ailleurs très bien combien ils sont appréciés.
4) Cette bonne image s’appuie d’ailleurs sur un réel TRES BON retour d’expérience des patients : 88% se déclarent satisfaits, soit encore plus que ce qu’imaginent les médecins.
Mais…
1) Tout comme les patients et les médecins, les Français sont persuadés que leur système de santé va se dégrader à l’avenir… et sont mêmes les plus convaincus en Europe d’une telle déchéance. C’est évidemment, très dommage et très inquiétant, mais surtout, devrait alarmer les responsables politiques dont l’inaction perçue dans ce domaine pourrait s’avérer coûteuse électoralement :
2) Les trois-quarts des Français pensent que la santé est la grande absente des débats politiques et électoraux, alors que ce sujet est bien plus présent dans d’autres pays Européens.
3) Et pourtant, une nette majorité de Français (55%) affirme que les propositions que feront les candidats à l’élection présidentielle auront un impact sur leur choix au moment du vote.
Cela sera-t-il suffisant pour inciter les « impétrants » à enfin se saisir de ce sujet ?
Réponse dans les semaines et les mois à venir avec les trois campagnes qui nous attendent : primaire de droite, de gauche et présidentielle.
Santé 2050
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Cycle 2016 : Santé 2050
Prochaine conférence : L'information est l'avenir des patients
6ème et dernière conférence du cycle 2016 des Tribunes de la santé "SANTE 2050"
Avec Bettina EXPERTON, Présidente et CEO d'HUMETRIX
Jeudi 15 décembre 2016 de 19h15 à 20h30 - Sciences Po, amphi Caquot, 28 rue des Saints-Pères.
Inscription obligatoire - Dans la limite des places disponibles.
Inscription interne (avec identifiants Sciences Po)
Avec le soutien du Concours Médical et de la revue Territoire & Santé
Pour en savoir plus sur le cycle 2016
Cycles de conférences des années précédentes
Retrouver les articles des cycles des années précédentes dans le numéro de printemps de la revue trimestrielle
Les Tribunes de la santé-Sève
Cycle 2015, 70 ans de sécurité sociale, N°50 - printemps 2016
Cycle 2014, Les crises en santé, N°46 - printemps 2015
Cycle 2013, Un ministre, une loi, N°42 - Printemps 2014
Cycle 2012, La santé dans ses autres états, N° 38 - Printemps 2013
Cycle 2011, Santé et vie politique, N°34 - Printemps 2012
Système de santé et maladie rénale chronique
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La Chaire santé de Sciences Po, en collaboration avec l'association de patients Renaloo, la fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux (FNAIR) et la société francophone de néphrologie dialyse transplantation, organise un séminaire de travail sur la maladie rénale chronique.
Cette maladie silencieuse et évolutive constitue un enjeu de santé publique et soulève de nombreuses questions : quels modes de prise en charge en France ? Quelles pratiques à l'étranger ? Quelles disparités géographiques et sociales ? Quels enjeux sanitaires et financiers ? Quel accompagnement des patients et de leur famille ?
Au cours de six séances thématiques prévues entre novembre 2016 et avril 2017, ces questions seront abordées au sein du groupe de travail et de nombreux experts viendront y présenter leur analyse et nourrir les débats.
Ce groupe de travail construira au fil des séances une réflexion collective qui donnera lieu à une publication de synthèse, sous l’égide de la Chaire santé.
Ce séminaire est ouvert à un public de professionnels intéressés par ces questions, pour un nombre de places limité ; la présence est requise pour l'ensemble des séances et une participation aux frais est demandée (100 €).
Consultez ici les dates et le programme détaillé (PDF,189 Ko)
Le séminaire est complet
Loi santé
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Depuis les réflexions collectives lancées dans le cadre de la Stratégie nationale de santé en 2013 jusqu’à sa promulgation en janvier 2016, la loi de modernisation de notre système de santé a suscité de nombreux débats au Parlement et au sein des professions médicales. Modifiant en profondeur notre système de santé, cette loi, par son ampleur, est difficile à appréhender et sa lecture globale passe par le biais d’analyses portant autant sur le cadre juridique, que sur l’organisation des soins, les pratiques médicales, les politiques sociales et de santé…
Pour permettre une meilleure compréhension de toutes les implications de cette loi, Anne Laude et Didier Tabuteau ont sollicité autour d’eux experts, universitaires et chercheurs : en 10 thématiques essentielles, ils analysent les principaux chapitres et articles de la loi et livrent leurs réflexions personnelles sur la portée et les éventuelles difficultés d’application des principales mesures.
Chaque contribution permet non seulement de faire le point sur les dispositions de la loi, mais aussi de comprendre l’histoire de leur élaboration et la façon dont elles s’insèrent dans un système de santé en pleine mutation.
Les systèmes de santé dans le monde
- Actualité Sciences Po
Dernier numéro (été 2016, n°51) : Les systèmes de santé dans le monde
« Global health ! » La mondialisation des problématiques de santé s’impose à l’évidence. Progrès médicaux, évaluations des thérapeutiques, épidémie planétaire, réchauffement climatique, enjeux de la bioéthique… Les frontières semblent s’estomper. Pourtant les singularités du système de santé, et plus encore les inégalités face à la maladie, restent patentes. Comment préserver le meilleur de chaque système en s’ouvrant aux initiatives fructueuses des autres ? Comment garantir plus efficacement et plus équitablement la protection de la santé sur notre planète ? Comment promouvoir une politique de santé globale ? Le débat peine à s’engager. L’approche comparative se résume souvent aux velléités d’importation des mécanismes de régulation des dépenses et des doctrines des technostructures de la santé.
Les Tribunes de la santé proposent, en ce début d’été, un voyage pour découvrir les horizons des autres systèmes de santé. Au moment où le système de santé français est confronté à des défis considérables, liés notamment à l’expansion des maladies chroniques, à l’émergence de risques sanitaires inédits, à l’essor de nouvelles médecines, au développement de l’e-santé et à des contraintes économiques considérables, l’expérience des autres pays comme les enjeux de la santé globale constituent des champs de connaissance et d’analyse aussi précieux que complexes.
Dossier
- Les systèmes de santé en Italie et en Espagne,
- Le développement du droit de la santé et de la protection sociale dans les Brics,
- La place du secteur privé dans les systèmes de santé,
- Médecine générale : la rupture des années 1990, Richard Buton
- La France s’ouvre pour accueillir des patients étrangers,
- La mutation des institutions internationales en matière de santé,
- Riposte aux épidémies : l’urgence d’une réforme de l’OMS,
- Pour une santé globale plus équitable,
Agora
Les enseignements d’une histoire récente : l’utopie du DMP,
Abstracts
Pour en savoir plus :
Chinese health system and aging issues workshop
- Actualité Sciences Po
June 22 th, 4:00 to 6:00 pm at Chaire santé de Sciences Po (Public Health Centre), 45, rue des Saints-Pères (Paris Descartes), 8 ème étage, Library Room.
Pr Wang Jun is professor at the Central University of Finance and Economics (CUFE) in Beijing, deputy director of Center (School) for Fiscal Development Research, director of Public Health Economics and Management Institute, senior research scholar of Yale University school of Public health and Lee Hysan senior visiting scholar of Hong Kong University.
He is visiting professor at Chaire santé de Sciences Po in June 2016 and will talk about the three subjects researches below with Dr. Zhu Jingmin. (in english)
- Aged living cost estimates under different models study (study for the french embassy in Beijing)
- About CBHAS (The China resident and institution Behavior of Health and Aging Survey)
- Price and Cost on Primary Care System of China
Limited seats, compulsory registration before June 21.
Please confirm to : chaire.sante@sciencespo.fr
Maladies rénales et inégalités sociales d’accès à la greffe en France
- Actualité Sciences Po
La lutte contre les inégalités sociales de santé est un enjeu majeur de santé publique. Certaines de ces inégalités sont à ce jour peu documentées et donc peu présentes dans les débats.
C’est le cas des maladies rénales et de l’accès à leurs traitements (dialyse et greffe de rein). Pour les patients qui peuvent en bénéficier, la greffe est le meilleur traitement de l’insuffisance rénale terminale, améliorant sensiblement l’espérance de vie et la qualité de vie par rapport à la dialyse. Mais l’accès à la greffe est contraint par des freins à l’inscription sur la liste nationale d’attente ainsi que par la pénurie d’organes.
Pour la première fois en France, des disparités sociales dans l’accès à la dialyse et à la greffe sont mises en évidence et publiées dans Population, la revue de l’Institut National des Etudes Démographiques (INED).
Les données, issues des enquêtes des Etats Généraux du Rein et QuaViRein montrent que quels que soient la tranche d’âge et le sexe, les personnes dialysées sont moins diplômées que les personnes greffées.
L’article rend compte de l’accès socialement différencié à ces deux traitements et en examine les mécanismes.
À chaque étape de la maladie, une dynamique cumulative conduit les patients les moins diplômés à être en situation de désavantage pour bénéficier d’une greffe de rein.
Les travaux ont été menés par Christian Baudelot, sociologue (ENS, Centre Maurice Halbwachs, Paris) et vice-président de Renaloo, Yvanie Caillé, présidente de Renaloo, Olivier Godechot, directeur de recherches (Sciences Po, MaxPo et OSC-CNRS), Sylvie Mercier, Renaloo.
La publication de ces résultats a fait l’objet d’une conférence de presse le mercredi 8 juin 2016, en collaboration avec la Chaire Santé de Science Po et l’INED.
Consultez l'article : Maladies rénales et inégalités sociales d’accès à la greffe en France
Revue Population-F, 71 (1), 2016, 023-052
Pour en savoir plus :