Archives - Regards sur nos publications

Cette page présente par ordre de parution les débats et les analyses suscités par les publications scientifiques des chercheur-e-s du CERI au cours du trimestre.
Vous y trouverez, entre autres, des entretiens, vidéos, podcasts et comptes rendus qui contribuent à prolonger et à enrichir la réflexion développée dans ces travaux.
Toutes ces ressources sont librement accessibles en ligne, sauf les recensions parues dans des revues à comité de lecture.
Au-delà de cette page,
la liste complète des publications scientifiques.

Luis Martinez et Rasmus Alenius Boserup
Perspectives pour la démocratie et les droits humains en Algérie
Bruxelles, EuroMed Droits, juin 2021, 21 p.
Le présent compte-rendu résume les principales conclusions tirées de documents de recherche non publiés, abordés lors d'une série de webinaires fermés à l'automne 2020. Les webinaires ont réuni des chercheur-se-s, des défenseur-se-s des droits humains et des organisations de défense des droits humains et de la démocratie travaillant en Algérie. Les séminaires ont été organisés conjointement par EuroMed Droits, Dignity, l'Institut danois des droits de l'homme et la Fondation euro-méditerranéenne de soutien aux défenseur-e-s des droits de l'homme. Le rapport est publié par EuroMed Droits en collaboration avec Dignity, l'Institut danois des droits de l'homme et la Fondation euro-méditerranéenne des droits de l'homme dans le cadre du consortium HRDC financé par le programme de partenariat dano-arabe.
Autour de la publication
MÉDIAS
11 juin 2021
Législatives en Algérie : le pouvoir a repris la main?
Entretien avec Luis Martinez, par Julie Gacon, France Culture
10 juin 2021
Législatives en Algérie : un saut vers l'inconnu?
Débat avec Luis Martinez, Grand angle, TV5 Monde
Entretiens du CERI
8 juin 2021
Quelles perspectives pour la démocratie et les droits humains en Algérie ?
Entretien avec Luis Martinez, par Miriam Périer
What Prospects for Democracy and Human Rights in Algeria?
Interview with Luis Martinez, by Miriam Périer

Basingstoke, Palgrave Macmillan (Studies of the Americas), 2019, 261 p.
This book explores street art’s contributions to democracy in Latin America through a comparative study of five cities: Bogota (Colombia), São Paulo (Brazil), Valparaiso (Chile), Oaxaca (Mexico) and Havana (Cuba). The author argues that when artists invade public space for the sake of disseminating rage, claims or statements, they behave as urban citizens who try to raise public awareness, nurture public debates and hold authorities accountable. Street art also reveals how public space is governed. When local authorities try to contain, regulate or repress public space invasions, they can achieve their goals democratically if they dialogue with the artists and try to reach a consensus inspired by a conception of the city as a commons. Under specific conditions, the book argues, street level democracy and collaborative governance can overlap, prompting a democratization of democracy.
Autour de la publication
Blog/photos
11 juin 2021
Collection digitale de street art latino américain de l'Opalc
Plus de 500 photos d'oeuvres prises dans cinq villes d'Amérique latine, contextualisées par Olivier Dabène
Recension
2021
Diana Burgos-Vigna, IdeAs, Idées d'Amériques, n°17

Paris, Presses Universitaires de France, 2020, 426 p.
Quel est le prix d’une vie ? Bien loin de n'être qu'une métaphore, cette expression renvoie à des questions qui sont au cœur de notre conception du politique. Le prix d’une vie correspond à son équivalent matériel, qu’il soit monétaire ou constitué par d’autres biens, des intérêts économiques ou politiques, des conquêtes militaires. Tout se paie et s’échange, et la conversion se fait dans les deux sens : des vies sont rapportées à des biens matériels et des biens matériels sont obtenus au prix de nombreuses vies. L’État n’est pas le seul à attribuer une valeur aux vies humaines. C’est également le cas du marché, mais aussi, en raison de la solidarité entre ses membres, de toutes les communautés auxquelles les individus appartiennent. Cet ouvrage décrit avec minutie les équivalences matérielles des vies humaines en ayant pour ligne de mire une réflexion sur leur caractère juste ou injuste. Poser la question du juste prix de la vie, c’est encourager la préservation des existences, mais c’est aussi risquer de trouver certains compromis trop coûteux. L’égalité en droit des vies humaines ne signifie pas que les moyens pour les sauver ou les protéger soient et doivent être identiques. La tension est profonde entre les exigences de l’humanisme et les contraintes du matérialisme. Quelles contreparties céder pour sauver ou protéger des vies, et combien faut-il de vies pour gagner une guerre ?
Autour de la publication
Vidéo
7 juin 2021
Focus // Le prix de la vie - Ariel Colonomos
Présentation par Ariel Colonomos de son ouvrage, Un prix à la vie. Le défi politique de la juste mesure
Médias
17 janvier 2021
« Le prix attaché à la vie humaine est plus élevé qu’auparavant »
Entretien avec Ariel Colonomos, par Gaïdz Minassian, Le Monde
Dossiers du CERI
27 avril 2020
Pricing Lives in the Time of COVID-19
Ariel Colonomos, The World in the Face of COVID-19
15 avril 2020
Donner un prix à la vie au temps du Covid-19
Ariel Colonomos, Le monde à l’épreuve du Covid-19

Séverine Awenengo Dalberto et Richard Banégas (eds)
London, Routledge (Routledge Contemporary Africa), 2021, 392 p.
In the context of a global biometric turn, this book investigates processes of legal identification in Africa ‘from below,’ asking what this means for the relationship between citizens and the state. Almost half of the population of the African continent is thought to lack a legal identity, and many states see biometric technology as a reliable and efficient solution to the problem. However, this book shows that biometrics, far from securing identities and avoiding fraud or political distrust, can even participate in reinforcing exclusion and polarizing debates on citizenship and national belonging. It highlights the social and political embedding of legal identities and the resilience of the documentary state. Drawing on empirical research conducted across 14 countries, the book documents the processes, practices, and meanings of legal identification in Africa from the 1950s right up to the biometric boom. Beyond the classic opposition between surveillance and recognition, it demonstrates how analysing the social uses of IDs and tools of identification can give a fresh account of the state at work, the practices of citizenship, and the role of bureaucracy in the writing of the self in African societies. This book will be of an important reference for students and scholars of African studies, politics, human security, and anthropology and the sociology of the state.
Autour de la publication
Vidéo
26 mai 2021
Identification and Citizenship in Africa. Un livre et une web série
Présentation de l'ouvrage et capsules vidéos réalisées dans le cadre de la promotion de l'ouvrage
26 mai 2021
Identification and Citizenship in Africa. Presenting a Book and a Web Series
Presentation of the book, and short video clips by several contributors of the volume
Blog
Carnet PIAF "Hypothèses"
Présentation des activités et des réflexions de l’équipe ANR « Papiers d’identité en Afrique » (2015-2019)

Pénélope Larzillière et Jacobo Grajales
Les émotions politiques des combattants. Entre guerre et paix
Critique Internationale n°91, Paris, Presses de Sciences Po, avril-juin 2021.
Comment envisager la prégnance des émotions politiques en temps de guerre ? À rebours de tout irrationalisme émotionnel, nous analysons leur intrication avec des représentations du juste et de l’injuste, en nous appuyant sur la notion de « sentiment moral », expression conjointe d’un affect et d’un jugement axiologique. Ces sentiments moraux sont marqués par le rapport à la violence, l’expérience du combat et le retour du front, et dans certains cas la sortie de conflit. Ils se construisent dans des enchâssements discontinus de réseaux combattants, militants, familiaux et professionnels, et leur expression éclaire un rapport complexe au politique, qui va de formes de légitimation de la violence aux reconfigurations des engagements armés. Cette proposition théorique est ici mise en application à partir de recherches menées auprès de combattants et ex-combattants en Turquie et en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Côte d’Ivoire, et au Pakistan.
Autour de la publication

Les Etudes du CERI, n°256, mai 2021.
Si la feria de Séville s’inscrit dans une tradition vivace en Espagne de festivités populaires, elle s’en distingue nettement par son caractère très fermé. Organisée autour de casetas, petites maisons de toile aux décors traditionnels, la fête se déroule dans ces espaces qui sont très majoritairement privés (seules 1,7% des 1052 casetas sont ouvertes au public). Lieu de l’entre-soi social par excellence, de l’entretien (parfois sur plusieurs générations) d’un capital social familial, la feria questionne la société démocratique et donne lieu à des débats et controverses, notamment sur sa prise en charge municipale. Son modèle de fête à guichets fermés génère aussi un phénomène de « contre-feria », qui s’est notamment développé au moment de la transition démocratique autour d’organisations politiques d’opposition. Proposer une histoire de la feria qui morcelle le collectif, qui le désenchante et le réinscrive dans les trajectoires sociales et politiques des individus et des groupes qui y participent permet de faire de la feria, objet emblématique des chroniques locales et des brochures touristiques, un objet de sciences sociales depuis lequel s’étudient réseaux sociaux et politiques.
Autour de la publication
Entretiens du CERI
10 mai 2021
La feria de Séville. Une fête populaire à guichets fermés
Entretien avec Hélène Combes, par Corinne Deloy

Paris, Fayard (Les grandes études internationales), 2021, 288 p.
L’abondante littérature qui analyse les dérives populistes dans le monde laisse curieusement de côté Israël, où elles sont pourtant patentes. À plusieurs reprises au cours des douze dernières années, cette démocratie s’est trouvée au bord du gouffre. Retraçant la trajectoire de la « seule démocratie du Proche-Orient », de sa naissance aux années Netanyahu, Samy Cohen montre combien elle est hybride, fragile et fragmentée. La société a éclaté en deux camps. L’un, attaché aux valeurs libérales, est prêt à des compromis avec les Palestiniens, quand l’autre, sensible aux sirènes nationalistes et religieuses, reste indifférent à l’État de droit. Qui l’emportera ? C’est l’avenir de la démocratie israélienne qui est en jeu.
Autour de la publication
Médias
23 avril 2021
« Israël, une démocratie fragile » - 4 questions à Samy Cohen
Entretien avec Samy Cohen, par Pascal Boniface, Mediapart
16 avril 2021
Regards sur les évolutions politiques d'Israël
Débat avec Samy Cohen, par Marie-France Chatin, RFI
6 avril 2021
Géopolis - Israël, démocratie fragile ?
Entretien avec Samy Cohen, par Ulrich Huygevelde, Euradio
1er avril 2021
La promesse perdue de 1948
Entretien avec Samy Cohen, par Steve Jourdin, Akadem
20 mars 2021
L'état de la démocratie en Israël
Entretien avec Samy Cohen, par Emmanuel Aumonier, RadioJ
Podcast
18 mars 2021
La démocratie en Israël à la veille de nouvelles élections
Débat avec Samy Cohen, Alain Dieckhoff et Guillaume Gendron à l'occasion de la parution du livre
Entretiens du CERI
16 mars 2021
Israel, A Fragile Democracy
Interview with Samy Cohen, by Corinne Deloy
14 mars 2021
De la démocratie en Israël
Entretien avec Samy Cohen, par Corinne Deloy

Béatrice Hibou et Mohamed Tozy
Tisser le temps politique au Maroc. Imaginaire de l'Etat à l'âge néolibéral
Paris, Éditions Karthala (Recherches Internationales), 2020, 660 p.
Le Maroc inspire des lieux communs. Il serait un prototype d’immobilisme politique, dans la main autoritaire et conservatrice du « commandeur des croyants », en mal de démocratie, mais à l’ombre d’un islam somme toute modéré. Trente années d’enquêtes de terrain, d’entretiens, de dépouillement d’une vaste documentation primaire et d’observation participante permettent à Béatrice Hibou et Mohamed Tozy de montrer comment les changements démographiques et environnementaux, ainsi que les processus de naturalisation du néolibéralisme, ont transformé les façons de gouverner les hommes et les territoires du royaume. À partir des types-idéaux de l’Empire et de l’État-nation, les auteurs dégagent la pluralité des modes de gouvernement et de domination à l’oeuvre au Maroc en insistant sur leur osmose continuelle. Il n’est pas question d’un passage de l’empire chérifien (XVIIe-XIXe siècle) à l’État-nation, dont le protectorat français aurait jeté les fondements, ni de la perpétuation d’une tradition impériale résiduelle au coeur de l’État moderne. Il s’agit bel et bien d’un assemblage de ces deux logiques, qui déjà coexistaient dans les siècles précédents, et dont le jeu simultané est sous-jacent au gouvernement néolibéral contemporain. L’Empire et l’État-nation ne se présentent pas sous la forme d’une alternative ni d’une contradiction. Ils constituent deux ressorts d’une même domination qui ne se réduit pas à la seule figure du roi. Ils sont en tension continue, une tension dont procède l’historicité de l’imaginaire politique marocain et qui en tisse le temps singulier. Une démonstration fondamentale de sociologie historique comparée de l’État.
Autour de la publication
Vidéo
22 avril 2021
Jeudi de l'IMA. Tisser le temps politique au Maroc. Imaginaire de l'État à l'âge néolibéral
Entretien avec Béatrice Hibou et Mohamed Tozy à l'Institut du Monde Arabe
Podcast
19 avril 2021
Comment penser autrement le Maroc
Un débat avec Béatrice Hibou, Mohamed Tozy, Fred Cooper, Michel Feher, Henry Laurens, présidé par Jean-François Leguil-Bayart
Médias
20 février 2021
Imaginaire de l'Etat à l'âge néo-libéral (le cas du Maroc)
Entretien avec Béatrice Hibou et Mohamed Tozy, par Sylvain Bourmeau, France Culture
Recension
16 février 2021
Clement M. Henry, The Journal of North African Studies
Entretiens du CERI
8 décembre 2020
Thinking of the State in the Neoliberal Age from the Case of Morocco
Interview with Béatrice Hibou and Mohamed Tozy, by Corinne Deloy
6 octobre 2020
Réfléchir sur l’État à l’âge néolibéral à partir du Maroc
Entretien avec Béatrice Hibou et Mohamed Tozy, par Corinne Deloy

Paris, Presses de Sciences Po (Atlas), 2020, 148 p.
Pour explorer les mondes urbains, les auteurs de cet atlas ont défriché de multiples champs hétéroclites. Aux sources classiques des organisations internationales et des réseaux de villes, ils ont confronté l’éventail des nouvelles possibilités offertes par le numérique, multiplié les échelles et se sont affranchis des spatialités territoriales usuelles. Voici une cartographie inédite de la planète des citadins.
Autour de la publication
Recensions
15 avril 2021
Charlotte Ruggeri, Géocarrefour
03 février 2021
Clément Dillenseger, Lectures
Médias
02 février 2021
Un Monde-Ville face aux crises planétaires : les métropoles et les autres
Débat avec Eric Verdeil et Benoît Martin, par Dominique Rousset, France Culture
Entretien
21 janvier 2021
L’enthousiasmante alchimie d’un Atlas des mondes urbains
Entretien avec Éric Verdeil, Benoît Martin et Antoine Rio, par Serge Weber, EchoGéo

Le Détail du monde. L'art perdu de la description de la nature
Paris, Editions Seuil (L'Univers historique), 2019, 288 p.
Les mots nous manquent pour dire le plus banal des paysages. Vite à court de phrases, nous sommes incapables de faire le portrait d’une orée. Un pré, déjà, nous met à la peine, que grêlent l’aigremoine, le cirse et l’ancolie. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Au temps de Goethe et de Humboldt, le rêve d’une « histoire naturelle » attentive à tous les êtres, sans restriction ni distinction aucune, s’autorisait des forces combinées de la science et de la littérature pour élever la « peinture de paysage » au rang d’un savoir crucial. La galaxie et le lichen, l’enfant et le papillon voisinaient alors en paix dans un même récit. Ce n’est pas que l’homme comptait peu : c’est que tout comptait infiniment. Des croquis d’Alfred Wallace aux « proêmes » de Francis Ponge, des bestiaires de William Swainson aux sonnets de Rainer Maria Rilke, ce livre donne à entendre le chant, aussi tenace que ténu, d’un très ancien savoir sur le monde – un savoir qui répertorie les êtres par concordances de teintes et de textures, compose avec leurs lueurs des dictionnaires éphémères, s’abîme et s’apaise dans le spectacle de leurs métamorphoses.
Autour de la publication
Podcasts
7 avril 2021
Romain Bertrand - Le Détail du monde
Entretien avec Romain Bertrand dans le cadre de la Nuit des idées 2021 sur la thématique « Proches », EMF Radio
16 janvier 2020
Dire le paysage
Dialogue avec Romain Bertrand dans le cadre du cycle de conférences Amphis des lettres au présent
Médias
31 août 2019
Le chant du monde
Débat avec Romain Bertrand, par Alain Finkielkraut, France Culture
25 mai 2019
La description de la nature : un art perdu ?
Entretien avec Romain Bertrand, par Jean Lebrun, France Inter
12 avril 2019
Le langage du paysage
Entretien avec Romain Bertrand, par Emmanuel Laurentin, France Culture
5 avril 2019
« La quête des mots justes pour décrire la nature implique de l’attention au monde »
Entretien avec Romain Bertrand, par Sonya Faure, Libération