Ecouter l'émission "Est-il possible aujourd'hui de faire carrière dans la recherche ?" sur France Culture

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Avec Christine Musselin, Antoine Petit et Boris Gralak
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Comment redonner envie de se lancer dans le recherche dans le contexte de concurrence accrue entre universités et centres de recherche du monde entier ?

À réécouter : "Université" Le Temps du débat LECTURE 37 min

Nous en débattrons avec nos trois invités :

  • Christine Musselin Directrice scientifique à Sciences Po, chercheuse au CNRS.
  • Antoine Petit Président-directeur général du CNRS.
  • Boris Gralak Secrétaire général du Syndicat national des chercheurs scientifiques/SNCS-FSU.

“Il y a une internationalisation des recrutements, pour les post-docs notamment et il n'y a aucune certitude, quand on va faire un post-doc à l'étranger, de pouvoir ensuite obtenir un poste dans son pays d'origine si on souhaite y revenir.” Christine Musselin obverse “qu'il y a vraiment un gros problème au sein de l'Europe d'harmonisation de la gestion des carrières académiques. Si on veut un jour qu'il y ait une Europe universitaire au sens où il y a aux États-Unis un marché du travail universitaire, il faudrait parvenir à mieux à harmoniser les systèmes de gestion des carrières universitaires en Europe.”

Boris Gralak explique que “le système français de recherche a des aspects disons positifs, par exemple le fait que les chercheurs peuvent devenir autonomes assez jeunes et développer indépendamment leurs recherches. Il y a une certaine liberté de recherche qui est appréciée, reconnue dans le monde entier (…) mais à côté de cela, on a quand même des aspects où on n'est pas du tout au niveau en France" en précisant “qu’il nous manquerait 50% de rémunération pour les chercheurs pour être au niveau de ce qui se fait autour de nous en Europe, il manque même 50% par rapport à ce qui se fait dans le reste de la fonction publique à niveau comparable.”

“On a fait beaucoup de progrès, je trouve, au cours des 20 dernières années, mais il reste du travail à faire, qui est encore une fois de reconnaître cette formation par la recherche.” Antoine Petit développe que “Lorsqu'on fait une thèse, ça ne doit pas être choix n°1 CNRS, université, choix n°2 l'entreprise, choix n°3 l'administration. Je crois que le doctorat aura toute sa place dans notre pays lorsque des gens auront un doctorat et feront le choix d'aller dans l'administration par exemple. Ceci nécessite un travail de longue haleine sur lequel on travaille tous ensemble, les universités y compris, pour que ce doctorat soit reconnu par les employeurs.”

Contenu issu du site France Culture

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