Adam Freeman
Adam Freeman a étudié à l’Université de St Andrews, à l’Université de Chicago et à l’Université d’Oxford où, de 2011 à 2015, il a rédigé une thèse de doctorat dans le département de « Politics and International Relations » sous la direction d’Andrew Hurrell. Entre Chicago et Oxford, il a été le rédacteur adjoint de la revue Ethics & International Affairs au Carnegie Council for Ethics and International Affairs à New York. Il s’intéresse à la politique internationale du XXe siècle – sa pensée, son histoire et les problématiques éthiques qui lui sont rattachées – ainsi qu’à son (ses) – leur(s) – futur(s), au 21ème siècle.
Intitulée « “Not a Magic Concept, But What We Do Every Day”: A Paraethnography of Global Internet Governance » [« “Pas un concept magique mais ce que nous faisons tous les jours.” Une para-ethnographie de la gouvernance globale de l’Internet »], sa thèse de doctorat a considéré – à nouveaux frais et de l’intérieur même des institutions – comment les personnes qu’il a observées décrivent les technologies de l’Internet et les manières dont ces descriptions modifient leur compréhension politique à un niveau mondial. Elle a ainsi interrogé les pratiques actuelles des institutions en charge de la gouvernance d’Internet, en posant, d’un point de vue d’anthropologie philosophique, la question de savoir quels sont les devenirs possibles de ces « espaces créatifs remplis de gens » [« creative spaces filled up by people »], pour le dire dans les mots d’un acteur important de l’une de ces institutions.
Au sein de l’équipe du Futurepol, il continuera de s’intéresser à ces espaces dans lesquels on essaye d’imaginer de nouvelles politiques pour l’avenir. Son projet a pour titre « Self-Involvement in World Futures: Harold Lasswell and the WOMPers » [S’impliquer dans les futurs du monde : Harold Lasswell et les WOMPeurs]. Avec celui-ci, il tentera de recouvrer l’histoire du « World Order Models Project » [Projet pour des modèles d’ordres mondiaux] (abrégé WOMP), lancé à la fin des années 60 aux États-Unis, mais aussi d’examiner la relation que le politologue américain Harold Lasswell entretint avec celui-ci. En d’autres termes, il s’agira d’étudier le rapport à la futurologie de certains thèmes importants de la science politique américaine du milieu du XXe siècle. À l’inverse des méthodes anthropologiques d’immersion mises en œuvre dans le cadre de son doctorat, ses recherches se fonderont ici sur un travail d’archives et sur une série d’entretiens qu’il mènera aux États-Unis.