Un nouveau directeur pour le Centre d'histoire
Un nouveau directeur pour le Centre d'histoire
Depuis le 1er septembre 2022, Paul-André Rosental est le directeur du Centre d'histoire de Sciences Po et succède à Marc Lazar, professeur émérite.
À l'occasion de ce renouvellement, l'ancien et le nouveau directeur nous ont accordé un entretien.
Entretien de Marc Lazar
Cher Marc Lazar, quel est votre sentiment après ces huit années à la direction du Centre d'histoire ?
J’ai été très heureux comme directeur du Centre d’histoire. Je crois que tous ensemble, on a bien agi pour l’histoire. On a professionnalisé nos doctorants pour les aider à trouver un débouché professionnel. On a internationalisé l’histoire. On a étendu les domaines de l’histoire politique ; entre autres en l’ouvrant aux sciences sociales et en respectant le pluralisme, soit les différentes méthodologies et historiographies qui caractérisent le Centre. Enfin, on dispose d'une formidable équipe d'accompagnement à la recherche. Je crois que l'on a constitué une vraie communauté d'historiens et d'historiennes, unie dans sa diversité. Ce n’est pas sans regret que je quitte la direction mais il faut que la page se tourne.
Avez-vous du faire face à des difficultés particulières pendant vos mandats ?
Non, sur ces huit années (2014-2022), franchement non. La principale difficulté est de sans arrêt trouver des ressources permettant aux doctorants et aux collègues de faire leurs recherches. C’est parfois un peu plus difficile en histoire que dans d’autres disciplines, même si on arrive à lever tout de même des fonds importants. La grande difficulté aura donc été d’assurer les conditions matérielles pour que les doctorants et chercheurs fassent leur travail. Dernière grande difficulté : le COVID qui a tout bouleversé : la recherche, l’enseignement, l’organisation et la vie du centre, la sociabilité. Mais lorsque nous avons pu reprendre une activité normale, celle-ci a repris de plus belle. Cela a été certainement le plus grand défi. Enfin, on a très bien travaillé pour concevoir nos nouveaux locaux, déménager et se retrouver dans ces merveilleux locaux de St-Thomas qui sont très fréquentés par tous, doctorants, chercheurs et personnel de soutien à la recherche, le tout grâce à Régine.Cela aurait pu être une source de stress et de tensions: il n'en a rien été.
Quels sont vos projets ?
Je vais enfin avoir du temps pour moi, pour achever mes recherches et publier, je l’espère, des choses qui me tiennent à cœur et pour lesquelles je me suis engagé.
Retrouver du temps et de la continuité pour faire de la recherche et écrire est la principale satisfaction de ma retraite. Par ailleurs, je vais être très impliqué dans le franco-italien, entre autres entre Sciences Po et la LUISS. Je voyagerai toujours, car en fait j’aime cela…