Etudiants, intellectuels et artistes étrangers en France en mai-juin 1968
Etudiants, intellectuels et artistes étrangers en France en mai-juin 1968
- Drapeaux rouge et noir au théâtre de l’Odéon
Appel à communications / Call for papers
Colloque Etudiants, intellectuels et artistes étrangers en France en mai-juin 68.
11 et 12 Février 2021 Paris, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains/Campus Condorcet – 93000 Aubervilliers
L’historiographie « des années 68 » a récemment privilégié une approche globale des mouvements sociaux, mettant l’accent sur les circulations et les échanges d’un pays ou d’un continent à l’autre. Cette historiographie est très riche, comme l’est aussi celle concernant plus spécifiquement le Mai français. Il demeure néanmoins quelques angles morts, ou quelques terrains qui n’ont pas été explorés. L’un de ceux-ci est le rôle des étudiants étrangers voire plus largement des intellectuels et artistes étrangers (écrivains, artistes, musiciens, enseignants etc) en France en mai-juin 68. Cette présence des étrangers en France a fait l’objet d’études quand il s’agissait des travailleurs immigrés dont on sait désormais l’importante participation au mouvement de Mai. Mais la présence d’étudiants et/ou intellectuels, et partant leur participation au mouvement, reste encore largement ignorée. Ils sont alors nombreux à étudier dans la capitale française, ou dans d’autres villes universitaires du territoire. Ils représentent 5,7% de la population étudiante totale en 1968-1969, et cet effectif va croître très fortement à partir de la fin de l’année 68. Ils sont africains (Afrique du Nord et Afrique sub-saharienne), européens (allemands, portugais, italiens, espagnols, grecs, britanniques), sud-américains, israéliens, américains du Nord (Etats-Unis ou Québec), palestiniens. Ils adhèrent généralement au Mai français tout en mettant en oeuvre des logiques spécifiques liées aux conditions politiques et sociales de leur pays d’origine. [lire la suite (PDF, 160 Ko)]