Sortie du nouveau numéro Histoire@Politique
Sortie du nouveau numéro Histoire@Politique
- Sortie du n° 42 Histoire@Politique
Nouvelles gauches et extrêmes gauches européennes à l'épreuve des années 1970
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Nouvelles gauches et extrêmes gauches européennes à l’épreuve des années 1970. Périodisation, cultures politiques et circulations transnationales
Lucia Bonfreschi, Frank Georgi
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Un internationalisme pratique. La culture politique de la IVe Internationale dans les années 1970
Ludivine Bantigny, Fanny Gallot -
L’autonomie politique dans l’Europe des années 1970 : approches transnationales d’un phénomène protéiforme
Jean-Octave Guérin-Jollet -
L’élaboration transnationale de la « nouvelle gauche » des années 1970 : l’apport des échanges syndicaux franco-italiens
Claude Roccati -
Le « contrôle ouvrier » : diffusion et disparition d’un imaginaire
Hélène Hatzfeld -
Une utopie ouvrière à l’aube de la société post-industrielle. Le « Balai libéré » et les expériences d’autogestion en Belgique
Nicolas Verschueren
VARI@RTICLES
Le Conseil privé et la politique étrangère du Japon à l'ère du "gouvernement des partis" (1920-1930)
Éric Seizelet
PISTES & DÉBATS
Si les « Trente Glorieuses » ont été remises en cause par les historiens pour ses dégâts environnementaux, elles n’en restent pas moins une période de croissance exceptionnelle et de forte réduction des inégalités de patrimoine et de revenu. Or les ressorts de ce phénomène d’expansion et son délitement dans les années 1970 restent un sujet d’interrogation pour les historiens comme pour les économistes. Au croisement des deux logiques, le livre récent d’Éric Monnet, mêlant l’approche qualitative d’étude du processus de décision sur la base d’archives chère aux historiens, et la démarche quantitative propre aux économistes, propose son interprétation à travers une étude portant sur la politique monétaire de la Banque de France. Il est ici discuté par trois historiens de l’économie, qui remettent en perspective ses apports, d’abord dans une vision politique d’histoire de l’État par Nicolas Delalande, ensuite avec un regard plus institutionnel et financier chez Laure Quennouëlle-Corre, et enfin avec une perspective franco-européenne chez Laurent Warlouzet. L’auteur, Éric Monnet, conclut ce tour d’horizon par son propre éclairage.
À propos du populisme
Marc Lazar
À partir d’une lecture de sept ouvrages consacrés au populisme, l’auteur discute différentes approches de ceux-ci proposées par des philosophes, des politistes et des historiens. Il s’intéresse à la question épineuse de la notion de populisme et aux rapports qui s’établissent entre les populistes et la démocratie. Il examine le positionnement qu’adoptent les chercheurs en sciences sociales par rapport au populisme et plaide en faveur du respect de la neutralité axiologique.
L’histoire des institutions du crédit local manque encore d’une étude qui, après avoir pris en compte les facteurs socio-économiques, analyse leur caractère et leur influence politique dans leur ensemble. L’évolution et les fonctions assumées par les différents types de banques locales ont eu une importance considérable lors de l’industrialisation des pays européens. Alors qu’en Italie, le mécanisme de nomination du conseil d’administration est devenu fondamental dans chaque caisse d’épargne et les luttes de pouvoir se sont concentrées sur ce point, en France, la centralisation plus accentuée, empêche la gestion des établissements de crédit locaux – qui bénéficient d’une autonomie moindre – d’échapper au contrôle du gouvernement et le crédit peut être accordé en poursuivant des objectifs politiques hostiles au pouvoir établi. Le type de régime politique ne pouvait donc pas être remis en cause par les banques françaises locales, alors qu’en Italie, après la Première Guerre mondiale, elles en sont venues à troquer leur stabilité interne contre la redéfinition du régime politico-institutionnel.