Podcast : Dans l'atelier des historiens
Sciences Po
Dans l'atelier des historiens, le podcast du Centre d'histoire de Sciences Po
Le Centre d’histoire de Sciences Po vous invite à entrer Dans l’atelier des historiens, un podcast qui partage la fabrique de la recherche produite au CHSP.
Au cours de leurs enquêtes et travaux de recherche, les historiens et historiennes peuvent être amenés à vivre une rencontre particulière avec une source qui marque irrémédiablement un ‘avant’ et un ‘après’. Cette source peut être un document écrit, sonore ou visuel, mais aussi un témoignage oral, un événement ou encore une rencontre humaine. Quel que soit son format et sa nature, elle est ou a été déterminante dans la trajectoire de recherche de notre invité.
Quand et où a eu lieu cette rencontre ? Qu’a-t-elle produit ? Quelles émotions et réactions ? Quelles évolutions ou remises en question du travail de recherche en cours ou envisagé ? Que représente-t-elle encore aujourd’hui ? Dans l’atelier des historiens vous ouvre les portes de l’intime dans la recherche.
Un podcast d'une vingtaine de minutes animé par Aurélie Luneau, professeure associée au Centre d’histoire, avec le soutien technique de Nils Bertinelli, Service audiovisuel de Sciences Po.
Disponible sur toutes les plateformes d'écoute (Apple Podcasts, Spotify, Podcast Addict et Deezer, Amazon Music, Ausha ...).
▸ Épisode 3 : La crise des deltas par Giacomo Parrinello (30 min)
Alors que Giacomo Parrinello, spécialiste de l'histoire environnementale au Centre d'histoire, enquête, avec son collègue Santagio Gorostiza, dans les archives de l'Unesco à Paris sur les raisons de la dégradation et de l'affaissement des deltas de fleuves européens comme le Pô ou le Rhône, quelques lignes d'un tableau excel les interpellent et les amènent de l'autre côté de la Méditerranée ...
▸ Épisode 2 : Claude Lévi-Strauss par Emmanuelle Loyer (22 min)
Pour ce deuxième numéro du podcast "Dans l'atelier des historiens", Emmanuelle Loyer, professeure d'histoire contemporaine à Sciences Po, auteure d'une biographie sur Claude Lévi-Strauss très remarquée, nous livre sa rencontre avec le carton 212 au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale.
Source
La source est extraite du dossier "Changement de nom", Fonds Claude Lévi-Strauss, Départements des manuscrits, Bibliothèque nationale, NAF 28 150, boite 210. Quelques extraits de ce dossier qui justifient la demande de changement de nom qui date de 1960 :
"J'ajoute enfin que tous mes ouvrages littéraires et scientifiques, soit cinq livres (dont un, "Tristes tropiques", traduit en neuf langues) et 150 articles, ont été publiés sous le nom de LEVI-STRAUSS, dont je crois pouvoir dire, sans trop de présomption, qu'il n'a pas fait tort au rayonnement de la science et de la pensée françaises dans le monde.
Pourtant, ma requête n'est pas seulement, ni même principalement, inspirée par l'amour-propre, la piété filiale et la fidélité à la mémoire de mes ascendants. Les motifs qu'elle allègue sont assez anciens et suffisamment solides pour qu'on puisse s'étonner qu'elle n'ait pas été introduite plus tôt, par mon père ou par moi. La raison est que, jusqu' à une époque récente, l'Administration se montrait assez tolérante et acceptait la mention de pseudonymes dans des pièces officielles telles que passeports et cartes d'identité. Il n'en est plus de même aujourd'hui et le fait que je sois notoirement connu sous un nom différent de mon nom légal soulève d'inextricables difficultés, dont j'ai déjà fait l'épreuve; (...) Enfin, l'accueil que le monde savant a bien voulu réserver à mes travaux, publiés sous un nom auquel sont désormais liées certaines théories, certaines découvertes, confère à ce nom une existence publique indépendante de la personne du porteur. Le nom de Lévi-Strauss est devenu partie intégrante de la discipline scientifique à laquelle j'ai consacré ma vie, et même s'il le fallait, je ne serais plus libre de m'en défaire [...] La consonance étrangère du nom de Strauss pourrait fourni un deuxième argument contre ma requête. Je ferai donc remarquer que ce nom fut adopté par mon trisaïeul Loeb Israël, né à Strasbourg le 22 janvier 1754, qui prit le nom de Léon Strauss, dès avant la fin du XVIIIè siècle, déclarant sous le nom de Strauss ses fils Maurice et Isaac, nés en 1801 et 1806. Un nom porté depuis près de deux siècles par une famille de vieille souche alsacienne appartient, semble-t-il, au patrimoine onomastique national".
Lire la description du bureau parisien de Claude Lévi-Strauss (PDF, 449 Ko)
Pour aller plus loin
- Emmanuelle Loyer, Claude Levi-Strauss, Flammarion, 2015
- Jean-Claude Monod (dir.), Dictionnaire Lévi-Strauss, Paris, "Bouquins", 2022
- Nicole Lapierre, Changer de nom, Paris, Stock, 1995
▸ 1er épisode : Paul Taesch par Anatole Le Bras (24 min)
Au cours de leurs enquêtes et travaux de recherche, les historiens et historiennes peuvent être amenés à vivre une rencontre particulière avec une source qui marque irrémédiablement un 'avant' et un 'après'. Anatole Le Bras nous raconte comment la découverte d'un document aux Archives départementales de Quimper l'a amené à travailler sur l'histoire sociale de la psychiatrie.
Source
Il y a quelques années, les Archives départementales du Finistère avaient numérisé et mis en ligne les mémoires de Paul Taesch ... (Archives départementales du Finistère, 7 H dépôt, Q 181).
Pour aller plus loin
- Anatole Le Bras, Un enfant à l'asile. Vie de Paul Taesch (1874-1914), préface de Philippe Artières, CNRS Editions, 2018.
- Adèle Barrandon, "La parenthèse médico-pédagogique : une tentative éphémère d'assistance de l'enfant aliéné à la fin du XIXe siècle", Revue d'histoire du XIXe siècle, n° 58, 2019/1, p. 229-248.